La maison Boucheron a été fondée en 1858 par Frédéric Boucheron, a rappelé Jean-Christophe Bédos, PDG de cette célèbre marque de Haute Joaillerie française, lors de la réunion mensuelle du Club-Chronos, un club « conçu par des passionnés et pour les passionnés de haute horlogerie ».
A partir de 1893, ce joaillier fut donc le premier à s'installer au 26 de la place Vendôme à Paris, dans l'hôtel particulier qu'avait occupé la comtesse de Castiglione, célèbre courtisane du second empire et maîtresse de Napoléon III. « Et comme il était le premier, précise M. Bédos, Frédéric Boucheron a pu choisir leur meilleur emplacement ». Les ateliers sont d'ailleurs toujours situés dans les locaux parisiens de Boucheron. Installés sous les toits, avec une vue plongeante sur l'Obélisque, les meilleurs maîtres joailliers du monde y travaillent de générations en générations depuis le début du 19ème.
Boucheron a toujours suivi sans restriction les goûts de ses contemporains et fut un précurseur dans l'art de transformer en bijou des animaux, plantes et autres insectes.
Nombre de têtes couronnées, comme de puissants magnats, vinrent Place Vendôme se faire réaliser quelques parures extravagantes ; commander quelques pièces de créations plus classiques ou choisir parmi les collections, le bijou de tous leurs fantasmes. Des noms prestigieux se murmurent parfois dans les alcôves de l'éternelle Maison parisienne, mais les secrets du présent sont bien gardés et l'on prononce seulement les noms de personnalités du passé comme Sarah Bernhardt, la marquise de Noailles, de nombreuses princesses russes comme la tsarine en personne ou certains membres de la couronne d'Angleterre, et bien sûr grands parmi les grands, le Maharadjah de Patiala et le Shah d'Iran.
A partir de 1893, ce joaillier fut donc le premier à s'installer au 26 de la place Vendôme à Paris, dans l'hôtel particulier qu'avait occupé la comtesse de Castiglione, célèbre courtisane du second empire et maîtresse de Napoléon III. « Et comme il était le premier, précise M. Bédos, Frédéric Boucheron a pu choisir leur meilleur emplacement ». Les ateliers sont d'ailleurs toujours situés dans les locaux parisiens de Boucheron. Installés sous les toits, avec une vue plongeante sur l'Obélisque, les meilleurs maîtres joailliers du monde y travaillent de générations en générations depuis le début du 19ème.
Boucheron a toujours suivi sans restriction les goûts de ses contemporains et fut un précurseur dans l'art de transformer en bijou des animaux, plantes et autres insectes.
Nombre de têtes couronnées, comme de puissants magnats, vinrent Place Vendôme se faire réaliser quelques parures extravagantes ; commander quelques pièces de créations plus classiques ou choisir parmi les collections, le bijou de tous leurs fantasmes. Des noms prestigieux se murmurent parfois dans les alcôves de l'éternelle Maison parisienne, mais les secrets du présent sont bien gardés et l'on prononce seulement les noms de personnalités du passé comme Sarah Bernhardt, la marquise de Noailles, de nombreuses princesses russes comme la tsarine en personne ou certains membres de la couronne d'Angleterre, et bien sûr grands parmi les grands, le Maharadjah de Patiala et le Shah d'Iran.
Mais si la maison Boucheron est connue depuis 1858 pour ses bijoux précieux, il ne faut pas oublier pour autant que cette marque produit également des montres depuis ses origines.
C’est d'ailleurs pour cette compétence que Boucheron a très rapidement reçu le surnom honorifique de « bijoutier du temps » en raison de sa propension naturelle à mettre de l'horlogerie partout où elle le pouvait.
Ainsi, dès 1867, Boucheron devait être remarqué par le jury de l'Exposition Universelle se tenant à Paris comme fabricant de montres, pour avoir présenté un étonnant garde-temps à porter en « châtelaine », autrement dit, une pièce présentée sur un pendentif.
Cette réalisation annonçait d'autres créations non moins baroques dont la préciosité offrait à cette maison spécialisée dans la joaillerie de figurer au panthéon des marques les plus appréciées des « grands » de ce monde. L'horlogerie mettait également en exergue cette capacité à transformer en joyaux jusqu'aux objets du quotidien.
Ainsi, Boucheron lançait dès 1880 toute une gamme de montres-bracelets et, ce faisant, devenait l'instigateur du porté au poignet pour les femmes. « Car ce sont les femmes, qui les premières ont commencé à porter leur montre au poignet, et non les hommes », précise M. Bédos. Et forte de cette antériorité, la maison s'est fait une spécialité de ce type de produits horlogers.
Le modèle Reflet (voir photo ci-dessus), quintessence du style Boucheron depuis 1947, a su jouer de l’originalité de ses attaches et fermetures de bracelets interchangeables, surnommés systèmes « B.B » pour s’imposer comme une pièce intemporelle depuis 1948.
C’est d'ailleurs pour cette compétence que Boucheron a très rapidement reçu le surnom honorifique de « bijoutier du temps » en raison de sa propension naturelle à mettre de l'horlogerie partout où elle le pouvait.
Ainsi, dès 1867, Boucheron devait être remarqué par le jury de l'Exposition Universelle se tenant à Paris comme fabricant de montres, pour avoir présenté un étonnant garde-temps à porter en « châtelaine », autrement dit, une pièce présentée sur un pendentif.
Cette réalisation annonçait d'autres créations non moins baroques dont la préciosité offrait à cette maison spécialisée dans la joaillerie de figurer au panthéon des marques les plus appréciées des « grands » de ce monde. L'horlogerie mettait également en exergue cette capacité à transformer en joyaux jusqu'aux objets du quotidien.
Ainsi, Boucheron lançait dès 1880 toute une gamme de montres-bracelets et, ce faisant, devenait l'instigateur du porté au poignet pour les femmes. « Car ce sont les femmes, qui les premières ont commencé à porter leur montre au poignet, et non les hommes », précise M. Bédos. Et forte de cette antériorité, la maison s'est fait une spécialité de ce type de produits horlogers.
Le modèle Reflet (voir photo ci-dessus), quintessence du style Boucheron depuis 1947, a su jouer de l’originalité de ses attaches et fermetures de bracelets interchangeables, surnommés systèmes « B.B » pour s’imposer comme une pièce intemporelle depuis 1948.
Longtemps approvisionnée en calibres mécaniques par les meilleures manufactures suisses, la marque Boucheron manquait cependant, depuis quelques années, d'un fournisseur de mouvements attitré dont le talent et la renommée soient susceptibles d'accroître la valeur horlogère des instruments horaires signés Boucheron.
De ce contexte, et afin de parfaire son image de « bijoutier du temps », la maison Boucheron s’est donc mise en quête d’un partenaire horloger. Pourtant, au cours de ses dix-huit ans de carrière chez Richemont (d’abord chez Cartier, puis chez Panerai et enfin chez Lange & Söhne), Jean-Christophe Bédos s’est aperçu qu’il n’était jamais facile de faire travailler ensemble horlogers et joailliers.
Les premiers sont trop « terre à terre », ont l’esprit trop tourné vers les mathématiques et le calcul, les seconds sont trop « artistes » et demandent toujours des choses invraisemblables, voire irréalisables. Bref, les deux corps de métiers préfèrent travailler chacun de leurs côtés.
Toutefois, M. Bédos sait également combien les plus belles réussites du luxe se « content à deux ». Et son idée était de fonder entre Boucheron et une manufacture horlogère, « un duo créatif dans le secteur du luxe et offrir aux clients masculins des montres aux mouvements mécaniques à la hauteur de leurs aspirations ».
De ce contexte, et afin de parfaire son image de « bijoutier du temps », la maison Boucheron s’est donc mise en quête d’un partenaire horloger. Pourtant, au cours de ses dix-huit ans de carrière chez Richemont (d’abord chez Cartier, puis chez Panerai et enfin chez Lange & Söhne), Jean-Christophe Bédos s’est aperçu qu’il n’était jamais facile de faire travailler ensemble horlogers et joailliers.
Les premiers sont trop « terre à terre », ont l’esprit trop tourné vers les mathématiques et le calcul, les seconds sont trop « artistes » et demandent toujours des choses invraisemblables, voire irréalisables. Bref, les deux corps de métiers préfèrent travailler chacun de leurs côtés.
Toutefois, M. Bédos sait également combien les plus belles réussites du luxe se « content à deux ». Et son idée était de fonder entre Boucheron et une manufacture horlogère, « un duo créatif dans le secteur du luxe et offrir aux clients masculins des montres aux mouvements mécaniques à la hauteur de leurs aspirations ».
Après de sérieuses recherches, la manufacture Girard-Perregaux (voir l'histoire de la marque dans l'encadré ci-dessous), dont les constructions mécaniques sont reconnues par les initiés, s'est imposée pour assurer au joaillier parisien un déploiement horloger à la mesure de ses ambitions.
La maison Boucheron a donc choisi, pour équiper sa classique « montre ronde », le calibre GP 4000 (voir l'histoire de ce calibre dans l'encadré ci-dessous), un mouvement mécanique à remontage automatique réputé et apprécié des collectionneurs...
En offrant aux séries rondes déclinées en acier -ou plus luxueusement en or rose-, un mouvement GP, la maison Boucheron a souhaité répondre aux attentes des porteurs, aujourd'hui sensibilisés à l'horlogerie mécanique au point de sélectionner les marques en fonction des qualités pures des mouvements intégrés dans les boîtiers.
En magnifiant le mouvement et en prenant l'option mécanique élaborée par une des plus prestigieuses manufactures suisses, une montre Boucheron en sort grandie et les détails de construction ressortent avec plus de magie. Logique puisque le décor n'est plus un artifice mais une ode célébrant l'équilibre d'ensemble. L'esthète retiendra les godrons sur la lunette ainsi que la position du guichet ouvert à 1 heure dans le cadran souligné d'un discret ovale.
La rencontre qui eut lieu en 1867 entre le joaillier Frédéric Boucheron et l’horloger Constant Girard a finalement donné lieu à une collaboration entre ces deux métiers, si éloignés et pourtant si proches… Il aura juste fallut attendre quelques 140 ans et compter sur le travail de deux passionnés, Jean-Christophe Bédos chez Boucheron et Luigi Macaluso chez Girard-Perregaux. Affaire à suivre maintenant...
La maison Boucheron a donc choisi, pour équiper sa classique « montre ronde », le calibre GP 4000 (voir l'histoire de ce calibre dans l'encadré ci-dessous), un mouvement mécanique à remontage automatique réputé et apprécié des collectionneurs...
En offrant aux séries rondes déclinées en acier -ou plus luxueusement en or rose-, un mouvement GP, la maison Boucheron a souhaité répondre aux attentes des porteurs, aujourd'hui sensibilisés à l'horlogerie mécanique au point de sélectionner les marques en fonction des qualités pures des mouvements intégrés dans les boîtiers.
En magnifiant le mouvement et en prenant l'option mécanique élaborée par une des plus prestigieuses manufactures suisses, une montre Boucheron en sort grandie et les détails de construction ressortent avec plus de magie. Logique puisque le décor n'est plus un artifice mais une ode célébrant l'équilibre d'ensemble. L'esthète retiendra les godrons sur la lunette ainsi que la position du guichet ouvert à 1 heure dans le cadran souligné d'un discret ovale.
La rencontre qui eut lieu en 1867 entre le joaillier Frédéric Boucheron et l’horloger Constant Girard a finalement donné lieu à une collaboration entre ces deux métiers, si éloignés et pourtant si proches… Il aura juste fallut attendre quelques 140 ans et compter sur le travail de deux passionnés, Jean-Christophe Bédos chez Boucheron et Luigi Macaluso chez Girard-Perregaux. Affaire à suivre maintenant...
Le Calibre 4000 de Girard-Perregaux
L'apparence simple d'un mouvement mécanique ne doit pas tromper l'observateur. Elle est pure illusion car un calibre de belle facture requiert de la part de la manufacture le produisant : rigueur, soin et attention.
Dès les premiers stades de la fabrication, chacun des composants fait l'objet d'un suivi et d'un contrôle garantissant sa parfaite conformité avec le plan d'origine.
Une fois le travail des machines à commande numérique de dernière génération effectué, entre en jeu le talent des artisans spécialisés et des horlogers. Les premiers transforment et enjolivent les éléments en les décorant de côtes de Genève horizontales.
Ensuite, interviennent les spécialistes des « anglages ». Le but de l'opération : créer un filet de délimitation valorisant la forme des pièces qui, sans ce traitement, sembleraient trop brutes. Une fois les creusures de la platine bouchonnées à l'ancienne, les pièces constitutives ayant subi des heures de travail manuel reçoivent un traitement électrolytique permettant de couvrir le laiton usiné d'une fine couche de métal inoxydable.
Dans le cas du calibre 4000 de Girard-Perregaux, le bain couvre l'ensemble des éléments d'une fine couche de rhodium. Une fois les pièces traitées, les gravures de l'aigle, du blason GP et des informations relatives au calibre (GP 4000) sont remplies d'un verni bleu inaltérable.
Tous les éléments terminés et contrôlés sont enfin assemblés par des spécialistes dans les ateliers de la manufacture se trouvant à la Chaux-de-Fonds. Les calibres de 11 lignes et demi (23 mm de diamètre) dont la réserve d'environ 40 heures est contrôlée, sont préparés par lots avant de recevoir leur balancier-spiral, l'organe permettant de réguler la montre efficacement.
Chaque calibre est ausculté, et chaque marche diurne analysée puis individuellement affinée pour répondre à une norme pratiquement chronométrique. Une fois les contrôles de marche effectués, les mouvements reçoivent enfin la masse oscillante personnalisée aux armes de Boucheron. Cette dernière est finie dans l'esprit du calibre avec gravure de poinçon de maître et nom de marque en verni bleu.
Aujourd'hui, Boucheron bénéficie de l'expertise et de la maîtrise de Girard-Perregaux dans le domaine de la fabrication de montres de haute horlogerie. La première tranche de ce partenariat d'envergure concerne le calibre GP 4000, un mouvement mécanique à remontage automatique que l'on retrouve dans les dernières collections horlogères de Boucheron.
Dès les premiers stades de la fabrication, chacun des composants fait l'objet d'un suivi et d'un contrôle garantissant sa parfaite conformité avec le plan d'origine.
Une fois le travail des machines à commande numérique de dernière génération effectué, entre en jeu le talent des artisans spécialisés et des horlogers. Les premiers transforment et enjolivent les éléments en les décorant de côtes de Genève horizontales.
Ensuite, interviennent les spécialistes des « anglages ». Le but de l'opération : créer un filet de délimitation valorisant la forme des pièces qui, sans ce traitement, sembleraient trop brutes. Une fois les creusures de la platine bouchonnées à l'ancienne, les pièces constitutives ayant subi des heures de travail manuel reçoivent un traitement électrolytique permettant de couvrir le laiton usiné d'une fine couche de métal inoxydable.
Dans le cas du calibre 4000 de Girard-Perregaux, le bain couvre l'ensemble des éléments d'une fine couche de rhodium. Une fois les pièces traitées, les gravures de l'aigle, du blason GP et des informations relatives au calibre (GP 4000) sont remplies d'un verni bleu inaltérable.
Tous les éléments terminés et contrôlés sont enfin assemblés par des spécialistes dans les ateliers de la manufacture se trouvant à la Chaux-de-Fonds. Les calibres de 11 lignes et demi (23 mm de diamètre) dont la réserve d'environ 40 heures est contrôlée, sont préparés par lots avant de recevoir leur balancier-spiral, l'organe permettant de réguler la montre efficacement.
Chaque calibre est ausculté, et chaque marche diurne analysée puis individuellement affinée pour répondre à une norme pratiquement chronométrique. Une fois les contrôles de marche effectués, les mouvements reçoivent enfin la masse oscillante personnalisée aux armes de Boucheron. Cette dernière est finie dans l'esprit du calibre avec gravure de poinçon de maître et nom de marque en verni bleu.
Aujourd'hui, Boucheron bénéficie de l'expertise et de la maîtrise de Girard-Perregaux dans le domaine de la fabrication de montres de haute horlogerie. La première tranche de ce partenariat d'envergure concerne le calibre GP 4000, un mouvement mécanique à remontage automatique que l'on retrouve dans les dernières collections horlogères de Boucheron.
Girard-Perregaux et Boucheron : une histoire 'vieille' de 140 ans
Certaines manufactures inspirent le respect aux amateurs exigeants car elles savent manier la sobriété esthétique et l'extrême complication des mécanismes avec une maestria apparemment naturelle.
La Maison fondée par Constant Girard en 1852, à la Chaux-de-Fonds, une petite ville industrieuse du Jura Suisse, compte au nombre de ces entreprises horlogères d'exception.
Constant Girard, horloger impliqué dans la vie de sa région et passionné de mécanique de précision devait épouser Marie Perregaux, fille d'un célèbre concepteur de chronomètres.
Dès 1854, il associe son nom à celui de son épouse et la Maison qu'il avait fondée quelques temps plus tôt prend le titre de Girard-Perregaux.
Très vite, l'entreprise se distingue par la qualité de ses productions dont l'une des principales caractéristiques est leur impressionnante précision. Les mots d'ordres de la jeune Manufacture sont d'ailleurs : précision, excellence et perfection.
Pour l'horloger à la tête de sa fabrique, un mouvement était une œuvre architecturale faite d'équilibre et de finesse ; un bijou fonctionnel dans lequel devait se deviner une dimension pratiquement mystique. La pièce répondant le mieux à cette définition était présentée par son auteur en 1867 lors de l'Exposition Universelle de Paris (la même année que la fameuse « châtelaine » de Boucheron !).
Sur son stand, les amateurs comme Frédéric Boucheron ou les membres du jury découvraient alors une montre de poche de grande précision munie d'une cage de tourbillon. Cette rare pièce chronométrique -aujourd'hui rééditée- était encore magnifiée par un dessin de mouvement dont la majesté et la sobriété devaient en faire une signature inimitable. Son auteur l'appelait « le tourbillon sous trois ponts d'or ».
Indiscutablement attiré par la précision, Constant Girard se laissait séduire par les idées neuves. Il fut parmi les premiers horlogers à produire en série des montres de poignet. Ainsi, il en fit en 1880 pour la marine de guerre de l'empereur Guillaume 1er.
Toutes ces merveilles de technicité développées dans le passé et plébiscitées par les collectionneurs du monde entier, ont permis à l'entreprise horlogère sous l'impulsion de Luigi Macaluso, son actuel propriétaire, d'imposer son image de manufacture de prestige dotée d'un immense patrimoine.
C'est ainsi qu'à partir de 1994, une politique stricte a permis le redéploiement du savoir-faire de l'entreprise et la création de nouveaux calibres extra-plats comme le GP 3000. Cette impulsion a également motivé le redéploiement de certaines spécialités horlogères et la création d'un pôle de haute horlogerie.
Si tous ces calibres équipent les créations de la manufacture, cette dernière fournit également certaines Maisons « amies » en mouvements exclusifs, terminés selon les souhaits des commanditaires.
La Maison fondée par Constant Girard en 1852, à la Chaux-de-Fonds, une petite ville industrieuse du Jura Suisse, compte au nombre de ces entreprises horlogères d'exception.
Constant Girard, horloger impliqué dans la vie de sa région et passionné de mécanique de précision devait épouser Marie Perregaux, fille d'un célèbre concepteur de chronomètres.
Dès 1854, il associe son nom à celui de son épouse et la Maison qu'il avait fondée quelques temps plus tôt prend le titre de Girard-Perregaux.
Très vite, l'entreprise se distingue par la qualité de ses productions dont l'une des principales caractéristiques est leur impressionnante précision. Les mots d'ordres de la jeune Manufacture sont d'ailleurs : précision, excellence et perfection.
Pour l'horloger à la tête de sa fabrique, un mouvement était une œuvre architecturale faite d'équilibre et de finesse ; un bijou fonctionnel dans lequel devait se deviner une dimension pratiquement mystique. La pièce répondant le mieux à cette définition était présentée par son auteur en 1867 lors de l'Exposition Universelle de Paris (la même année que la fameuse « châtelaine » de Boucheron !).
Sur son stand, les amateurs comme Frédéric Boucheron ou les membres du jury découvraient alors une montre de poche de grande précision munie d'une cage de tourbillon. Cette rare pièce chronométrique -aujourd'hui rééditée- était encore magnifiée par un dessin de mouvement dont la majesté et la sobriété devaient en faire une signature inimitable. Son auteur l'appelait « le tourbillon sous trois ponts d'or ».
Indiscutablement attiré par la précision, Constant Girard se laissait séduire par les idées neuves. Il fut parmi les premiers horlogers à produire en série des montres de poignet. Ainsi, il en fit en 1880 pour la marine de guerre de l'empereur Guillaume 1er.
Toutes ces merveilles de technicité développées dans le passé et plébiscitées par les collectionneurs du monde entier, ont permis à l'entreprise horlogère sous l'impulsion de Luigi Macaluso, son actuel propriétaire, d'imposer son image de manufacture de prestige dotée d'un immense patrimoine.
C'est ainsi qu'à partir de 1994, une politique stricte a permis le redéploiement du savoir-faire de l'entreprise et la création de nouveaux calibres extra-plats comme le GP 3000. Cette impulsion a également motivé le redéploiement de certaines spécialités horlogères et la création d'un pôle de haute horlogerie.
Si tous ces calibres équipent les créations de la manufacture, cette dernière fournit également certaines Maisons « amies » en mouvements exclusifs, terminés selon les souhaits des commanditaires.