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Breguet : cap sur le savoir-faire des artisans de la manufacture


Créer un garde-temps Breguet repose sur l’ouvrage d’une trentaine de métiers artisanaux, représentatifs du savoir-faire séculaire de la maison. Bien évidemment, l’horloger, qui joue un rôle essentiel dans la production, n’est pas seul à participer à la réalisation d’une montre. Aujourd’hui, Breguet lève le voile sur une sélection d’artisans-décorateurs, souvent méconnus, qui contribuent à façonner des garde-temps d’une exceptionnelle beauté…



Breguet : cap sur le savoir-faire des artisans de la manufacture
Au XVIIIème siècle déjà, Abraham-Louis Breguet attache une importance particulière à la décoration de ses œuvres. Les garde-temps du célèbre horloger affichent tous différents motifs qui rehaussent la beauté tant de leur mouvement, que de leur boîte ou leur cadran.

Mais les motivations auxquelles répond ce travail artistique minutieux s’inscrivent avant tout dans un souci de fonctionnalité. Très souvent, la décoration des montres permet d’éviter leur ternissement prématuré et remédie à la fragilité des surfaces nettes ou polies facilement sujettes aux rayures, égratignures et agressions de toutes sortes.

Avec les années, la tendance a évolué : les considérations esthétiques prévalent aujourd’hui sur les raisons pratiques à l’origine de la décoration des montres. Outre la technique, les artisans Breguet, qu’ils soient angleurs, graveurs ou guillocheurs, mettent désormais leurs compétences au service de la beauté, tout en perpétuant un savoir-faire ancestral digne des plus grands horlogers de tous les temps.

Parmi ces techniques de finition qui reposent sur de rares compétences transmises de générations en générations, l’anglage se caractérise par sa complexité. Visant à polir et arrondir les bords des composants de mouvement, l’anglage remplit une double fonction : pratique, puisqu’il permet d’éliminer bavures et traces d’usinage qui pourraient nuir au fonctionnement et à la fiabilité du mouvement ; mais surtout esthétique, grâce au jeu subtil des reflets opposant faces satinées et cassés d’angles polis.

Breguet : cap sur le savoir-faire des artisans de la manufacture
Chacune des surfaces des pièces est reprise, rectifiée et méticuleusement frottée avec divers outils et matériaux abrasifs qui semblent avoir traversé les siècles. Les angles finalement obtenus sont externes aigus ou internes étroits ; les bords sont droits, courbes ou arrondis. Ainsi sublimé, le mouvement exalte l’authenticité de l’art horloger Breguet.

La gravure, quant à elle, est un art ornemental à part entière. A l’aide d’un éventail d’outils qu’il a patiemment mis en forme, l’artiste sculpte les matières les plus nobles à main levée. Le moindre faux geste, le moindre tremblement peut réduire à néant le travail de plusieurs jours. Les décors ainsi obtenus confèrent aux garde-temps Breguet, reconnaissables parmi tous, un raffinement sans pareil et une identité unique.

Technique de gravure en relief, le guillochage est très prisé des maîtres horlogers dès son apparition au XVIème siècle. D’abord utilisé pour sublimer la beauté des boîtes, Abraham-Louis Breguet introduit le guillochage sur le cadran des montres. Véritables œuvres d’art, les cadrans Breguet témoignent d’une infinie patience au service d’une impressionnante maîtrise technique.

Leur réalisation est manuelle, selon des méthodes de travail ancestrales, et la finesse des détails résulte encore aujourd’hui de secrets de fabrication jalousement gardés. Le « guilloché » exécuté à l’ancienne sur un tour (pour les décors circulaires) ou une machine ligne droite (destinée aux motifs linéaires) est sans conteste l’un des signes de reconnaissance d’un garde-temps Breguet. D’abord lisse, le disque du cadran en or 18 carats ou en nacre naturelle est sculpté au burin. Les « liserés » alors obtenus mettent en évidence les diverses zones qui accueilleront les indications du temps – réserve de marche, phases de lune, petite seconde, compteur de date, etc.

Le cadran est alors prêt pour la décoration, qui lui offrira une surface mate finement texturée, exempte de reflets, et délimitera les zones par des décors variés – clou de Paris, flinqué, grains d’orge, vagues, vieux panier, etc.

Toujours en quête de renouveau, mais à la fois soucieuse de perpétuer les traditions artisanales d’antan, la manufacture Breguet collabore par ailleurs avec les meilleurs maîtres graveurs de camée. Ouvrage de gravure en bas-relief vieux de plus de 4000 ans, l’art du camée est l’une des activités artisanales les plus remarquables au monde. Il est réalisé à partir de coquillages présentant des strates de couleur contrastées.

A l’aide d’un burin qu’il a lui-même façonné, l’artisan travaille les couches intérieures des coquillages sur une épaisseur d’à peine quelques millimètres, réalisant une sculpture d’une exceptionnelle finesse. La sélection des coquillages, soumise à des règles éthiques respectueuses de la faune marine, est une étape primordiale dans l’art du camée. Seuls les coquillages les plus nobles et présentant les nuances de couleur les plus raffinées sont travaillés par les maîtres graveurs. Une fois le matériau défini, l’artisan procède au découpage du coquillage dans sa partie la plus plate.

Chaque pièce est alors taillée soigneusement et limée afin d’obtenir un arrondi parfait. A l’aide d’un crayon, l’artiste dessine ensuite le tracé de ce qui deviendra son œuvre. Dès lors, la gravure peut commencer. Il s’agit de l’étape la plus délicate et artistique du processus de création, qui permet au camée, une fois nettoyé et poli, de révéler toute sa splendeur.

Montres-de-luxe.com | Publié le 5 Octobre 2012 | Lu 1651 fois






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