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Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet


Après une année de travaux de restauration, le Petit Trianon, situé au cœur du domaine national de Versailles, rouvrira ses portes aux visiteurs le 24 septembre prochain grâce au mécénat de la société Montres Breguet, grand mécène du ministère de la Culture et de la Communication. Pour la première fois, l’intégralité des espaces du Petit Trianon sera accessible au grand public qui pourra découvrir l’état intérieur du lieu, tel qu’il était au moment du départ de Marie-Antoinette, le 5 octobre 1788.



Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Par cette action, Montres Breguet a souhaité perpétuer ses liens historiques avec Versailles. Déjà horloger de la Cour dès les années 1780 et fournisseur de Marie-Antoinette, qui affectionnait particulièrement les garde-temps, la marque fait aujourd’hui renaître un joyau de l’architecture néoclassique française, ainsi qu’une montre mythique, commandée pour la reine en 1783 à l’atelier Breguet.

Cette importante restauration menée depuis juillet 2007 s’inscrit dans la dynamique du schéma directeur pour le « Grand Versailles » ; vaste campagne de restauration, de modernisation et d’aménagement du château de Versailles et en particulier du Domaine de Marie-Antoinette, soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication depuis 2003.

La restauration du petit Trianon grâce au mécénat de Montres Breguet
L’accès du public au Petit Trianon s’organisera à partir du 24 septembre 2008 en visite libre pour le rez-de-chaussée et le premier étage. Les visites de l’entresol et de l’attique, s’effectueront en revanche sous la seule conduite d’un conférencier.

La restauration du château du Petit Trianon est une étape décisive dans le réaménagement du domaine de Marie-Antoinette, avec l’ambition d’y conduire un programme cohérent de restauration et de mise en valeur de l’ensemble de ses intérieurs, développé par phases successives, niveau par niveau.

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Le déplacement des services d’accueil dans la Maison du Suisse depuis le printemps 2008, permet de reconquérir le rez-de-chaussée du Château. Grâce à son important mécénat, la maison Breguet a permis de restaurer et remeubler des pièces d’un grand intérêt architectural, muséal et historique.

Au rez-dechaussée, il s’agit par exemple de la salle des Gardes, du billard des officiers, ou encore de la salle de l’argenterie où seront exposés pour la première fois dans trois buffets du XVIIIème, l’argenterie de la chapelle et un service de porcelaine de Marie-Antoinette dit « au Barbeau ». L’escalier d’honneur et sa rampe en fer forgé ont également pu retrouver leur éclat d’origine.

D’autre part, une salle multimédia située au rez-de-chaussée permet, entre autres, d’expliquer le mécanisme des tables volantes, commandées par Louis XV mais qui n’ont finalement jamais vu le jour. Ce lieu sera accessible aux personnes à mobilité réduite qui pourront ainsi bénéficier d’une visite virtuelle des étages du petit château. Il deviendra également possible de découvrir le mécanisme moderne des célèbres glaces mouvantes, qui permettaient à Marie-
Antoinette de s’isoler complètement à l’intérieur de son petit château.

A l’entresol sont réhabilités la bibliothèque de la Reine, l’appartement de la dame d’honneur, la comtesse de Noailles, ainsi qu’une pièce dédiée à Madame Campan, première dame de chambre.

Les autres appartements du second étage sont restaurés et évoquent Louis XV et Louis XVI, ainsi que les femmes qui, à l’instar de Marie-Antoinette, ont régné en ce lieu : Madame Elisabeth (soeur de Louis XVI), Madame Royale (fille de Marie-Antoinette), l’impératrice Marie-Louise, la duchesse d’Orléans et l’impératrice Eugénie.

Un éclairage des luminaires de l’intérieur de l’ensemble du bâtiment ainsi qu’une restauration des façades extérieures ont complété cette restauration.

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Le programme de restauration des intérieurs du bâtiment a atteint ses objectifs, à savoir :
• assurer la conservation et la restauration des aménagements et décors intérieurs anciens encore conservés,
• rétablir, restituer ou évoquer les aménagements ou décors disparus les plus significatifs, sur la base d’une identification précise de leurs dispositions d’origine,
• créer les aménagements et équipements permettant d’évoquer les fonctions d’origine des différents locaux et de mettre en valeur les collections à présenter, améliorer, enfin, la fonctionnalité des flux de circulation et, d’une manière générale, la qualité de visite par le public.

Et ce grâce à un important programme de travaux comprenant :
• La reprise complète des installations électriques, pour mise aux normes et extension des alimentations dans l’ensemble des pièces,
• la restauration et l’aménagement complet des pièces anciennement occupées par différents usages de service (surveillance, stockage), avec rétablissement des éléments de décors d’origine (boiseries, sols, tentures, lustrerie),
• la restauration de l’escalier d’honneur et de sa rampe en fer forgé, le réameublement de certaines pièces, selon leurs différentes fonctions d’origine (bibliothèque, salle de billard) et des éléments mobiliers encore aujourd’hui conservés.

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Petit Trianon
Le Petit Trianon fut construit entre 1763 et 1768 pour permettre à Louis XV de séjourner dans son domaine favori. Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du Roi, a réalisé un chef-d’oeuvre de l’architecture et du décor néoclassique français.

Louis XV souhaitait offrir ce pavillon à sa favorite la marquise de Pompadour, mais celle-ci disparut avant la fin de la réalisation du Petit Trianon. Madame Du Barry, seconde favorite du Roi, occupa le Petit Trianon jusqu’à la mort de Louis XV en 1774.

Désirant avoir sa maison de campagne, Marie-Antoinette se fit offrir le Petit Trianon par Louis XVI, dès l’accession au Trône de celui-ci. Dès 1774, elle a voulu créer, à l’est du Château, un jardin pittoresque, alors en vogue en Europe. S’étant entourée des avis du comte de Caraman, de son architecte Richard Mique et de son jardinier Claude Richard, la Reine fit procéder à des travaux considérables de terrassement et de plantations, afin de créer son jardin de style anglo-chinois, ponctué de «fabriques».

Prenant exemple sur le marquis de Girardin au château d’Ermenonville, sur le duc d’Orléans au parc Monceau à Paris, Marie-Antoinette fit successivement construire le Temple de l’Amour (1778), qu’elle apercevait depuis sa chambre du Petit Trianon, la Grotte et le Salon du Rocher ou Belvédère (1778-1779). Ces constructions furent installées sur des rochers et des îlots artificiels surplombant une rivière.

Plus loin, autour du Grand Lac, la Reine, achevant son projet, fit édifier le Hameau de 1783 à 1785, petit village de rêve dans le goût d’une nature idéalisée.

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Le Petit Trianon s’établit, au-dessus d’un sous-sol partiellement voûté, sur trois niveaux principaux et un niveau d’entresol

Le rez-de-chaussée : organisé autour du vestibule central et de son escalier d’honneur, il comportait à l’origine une salle de billard, une salle des gardes, un réchauffoir, une fruiterie et une salle dite de l’argenterie. C’est dans la fruiterie qu’il était prévu d’installer le célèbre mécanisme des tables volantes, qui s’avéra trop cher pour être réalisé et mis en service. Dans le réchauffoir, pièce destinée à parfaire la préparation des repas, acheminés depuis le Grand Trianon, un potager (meuble servant pour réchauffer les plats) est recréé sur le modèle de celui se trouvant au Hameau de la Reine. Longtemps dédié à l’accueil du public, cet espace est rendu à sa fonction muséale.

L’étage noble : on y accède par l’escalier d’honneur, dont la rampe en fer forgé et doré est le principal ornement. Le premier étage rassemble les différents espaces de réception et certaines pièces plus intimes aux décors plus raffinés :
- L’Antichambre dont la peinture du dessus-de-porte réalisée par Philippe Caresme représente Myrrha métamorphosée en arbuste. Pour la grande salle à manger, Louis XV avait commandé au mécanicien Loriot des « tables volantes » qui devaient monter du rez-de-chaussée mais qui ne furent jamais réalisées. Cette pièce est agrémentée de grands tableaux représentant les différentes sources de l’alimentation : La moisson par Lagrenée, La chasse par Vien, La vendange par Hallée et La pêche par Doyen.
- La petite salle à manger fut transformée en salle de billard par Marie-Antoinette.
- Le salon de compagnie, décoré de boiseries exceptionnelles sculptées par Guibert précède l’appartement de la Reine composé de trois pièces :
- Le boudoir ou cabinet dit « des glaces mouvantes » créé à l’emplacement d’un petit escalier qui permettait à Louis XV de se rendre dans ses cabinets privés situés à l’entresol. C’est aux frères Rousseau que l’on doit les superbes boiseries peintes en bleu et blanc. Quant aux fenêtres, elles peuvent être obturées à volonté grâce à un ingénieux système de glaces mouvantes qui montent du rez-de-chaussée.
- La Chambre de la Reine abrite un extraordinaire mobilier signé Georges Jacob, dit « aux épis » car sculpté d’épis de blé, d’osier tressé, de fleurs de jasmin peint au naturel et recouvert d’une étoffe brodée de fleurs des champs. Ce mobilier comportait à l’époque une commode, une console, une table en acajou à décor de bronze doré, un lit, des sièges ainsi qu’un écran de cheminée.

A cet étage, sous Marie-Antoinette, les fenêtres ne sont plus composées de petits carreaux mais de grandes glaces ouvrent sur les jardins à l’anglaise créés à la demande de la Reine baignant les pièces de lumière.

L’entresol : comporte une Antichambre, une chambre à coucher, un cabinet d’angle dans lequel est restituée la bibliothèque de la Reine. On y découvre également les appartements de la dame d’honneur.

L’attique : regroupe trois pièces principales formant l’Appartement du Roi et cinq autres appartements dits «des seigneurs». L’Appartement du Roi comporte notamment une chambre dans laquelle Louis XVI ne dormit jamais. En effet lorsque la Reine séjournait à Trianon, le Roi lui rendait visite pour chaque repas mais retournait coucher à Versailles.

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Le Pavillon Français
Créé dès 1749 par Ange-Jacques Gabriel, à l’instigation de Madame de Pompadour, et antérieur à la construction du Petit Trianon, le « jardin de la nouvelle ménagerie » fait alors la renommée de Trianon. Potagers, figuerie, serres et volières, ainsi qu’un jardin fleuriste destiné aux fleurs et fruits rares (telles les fraises à l’époque) se développent et s’organisent en accompagnement d’une série de pavillons et de petits bâtiments.

Le Jardin Français de Trianon, selon son appellation plus récente, conserve encore aujourd’hui la plupart de ces constructions édifiées sous le règne de Louis XV.

Bâti entre 1749 et 1750 à usage de « salon frais », le Pavillon Français était conçu comme un lieu de repos et de collation. Ce pavillon de plan centré en croix de Saint-André comporte un vaste salon circulaire au riche décor sculpté, sur lequel s’ouvrent quatre cabinets indépendants : un boudoir, une antichambre, un réchauffoir, et un café où l’on trouve également un lieu à l’anglaise. Le décor intérieur du grand salon évoque les thèmes de la chasse, de la pêche et du jardinage ; huit colonnes corinthiennes supportent une corniche où figurent poules, canards, pintades, pigeons et cygnes, élevés au XVIIIe siècle dans les bâtiments voisins de la ménagerie. Le décor du boudoir s’en rapproche fortement : même thèmes déclinés, même richesse des lambris.

Après une première restauration au XIXème siècle, ce pavillon retrouve aujourd’hui son état d’origine, sous Louis XV. L’enjeu de cette restauration est également de rétablir la fonction des pièces. Pendant des nombreuses années, le salon, pièce centrale, a communiqué avec les quatre petites ailes. Sous Louis XV, les invités entraient par l’antichambre pour profiter de la perspective qui s’ouvrait sur le salon et le boudoir. Il s’agissait alors des pièces nobles. Les domestiques devaient sortir pour passer des pièces de service (réchauffoir et café) aux pièces nobles. Seul le lieu à l’anglaise était accessible depuis le salon.

Restauration du pavillon français grâce au mécénat de la société Breguet
La restauration de ces décors intérieurs sensiblement dégradés s’est imposée comme essentielle.

Ces travaux ont porté principalement sur :
• la restauration des lambris, avec des interventions de consolidation, de dépose/repose partielle, de reprise de sculpture et de reparure, ainsi qu’une révision et une restauration des miroirs,
• la restauration en conservation des motifs sculptés et de leur dorure, en procédant à une campagne de sondages visant à appréhender d’éventuels vestiges de polychromies sous-jacentes,
• le traitement du plafond, avec mise en place d’une isolation thermique depuis les combles, l’exécution de sondages sur les anciennes couches picturales et la remise en peinture,
• des travaux de lustrerie, avec l’équipement d’une lanterne dans le salon, l’antichambre et le boudoir,
• des travaux de tapisserie, pour le grand salon et le boudoir,
• le nettoyage et le repolissage des sols en marbre, la restitution du parquet versaillais dans le boudoir,
• la restauration de la cheminée de l’antichambre, le rétablissement du potager ainsi que de la hotte dans le réchauffoir, le rétablissement d’une cheminée d’angle dans le boudoir,
• le rétablissement des volets intérieurs qui permettent de protéger les décors et de revenir au plus près de l’aménagement d’origine.

Breguet rend au château du petit Trianon et au Pavillon français leur splendeur d’antan : une histoire d’émotion à travers le temps…

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Tout commence le jour où la reine Marie-Antoinette, passionnée de bijoux, de parfums, de nouveautés et qui aime s’entourer d’un univers de raffinement, apprend l’existence d’un horloger de renom qui saurait faire des montres se remontant toutes seules grâce à un ingénieux système de masse oscillante.

C’est en 1782 que Marie-Antoinette passe sa première commande à Breguet pour une montre dite « perpétuelle ». Un an plus tard, une nouvelle commande est faite à l’horloger et inventeur de génie, pour la Reine, d’une montre qui posséderait toutes les complications connues à l’époque, sans contrainte de coût ni de temps. C’est ainsi que naîtra la Breguet n°160 plus connue sous le nom de « Marie-Antoinette », terminée 44 ans après sa commande et bien après la mort de la Reine et même après la mort d’A.-Louis Breguet lui-même.

Le destin de cette pièce reste romanesque : la montre disparaît une première fois des livres d’archives de la marque, elle réapparaît en 1838 et passe par diverses collections privées jusqu’à un musée de Jérusalem, où elle est dérobée en avril 1983*.

La montre emblématique et mythique est considérée comme perdue à jamais ; c’était sans compter avec Nicolas G. Hayek qui décide en 2004 de la recréer à l’identique. A la même période, le chêne de Marie-Antoinette à Versailles connaît un triste sort. Victime de la canicule de 2003 et des tempêtes passées, il est abattu à l’âge de 324 ans. Nicolas G. Hayek l’apprend et décide alors de donner une seconde vie au chêne de Marie-Antoinette en le transformant en écrin pour la montre du même nom.

Ainsi naîtra un partenariat entre le domaine de Versailles, à l’époque sous la présidence de Christine Albanel, ravie d’offrir le chêne à la marque horlogère suisse, et la société Breguet sous la direction de Nicolas G. Hayek, désireux de s’impliquer de manière plus importante dans un hommage à la reine Marie-Antoinette, admiratrice de la beauté des montres Breguet.

Dès lors et grâce à une entente entre Christine Albanel et Nicolas G. Hayek, avec l’aide de Breguet, les travaux de restauration du Château de Petit Trianon et du Pavillon Français ont pu être entrepris, afin de leur rendre leur splendeur d’antan et d’ouvrir enfin les étages supérieurs du Château, jusqu’alors fermés au public.

En 2008, les travaux du mécénat touchent à leur fin et la fameuse montre reconstruite par la nouvelle génération d’horlogers Breguet sous le nom de « NGH - Marie-Antoinette » est de retour dans les collections de Breguet protégée par son écrin en bois du chêne si cher à Marie-Antoinette.

* La montre n° 160 sera finalement retrouvée en 2007

Informations pratiques

Le Petit Trianon de Versailles : réouverture à la rentrée grâce au mécénat de Montres Breguet
Horaires d’ouverture
Le Domaine de Marie-Antoinette est ouvert tous les jours, sauf certains jours fériés, ou lors de cérémonies officielles, de 12h à 19h30 (accès aux espaces intérieurs jusqu’à 18h) en haute saison, et de 12h à 17h30 (accès aux espaces intérieurs jusqu’à 17h) en basse saison.

Tarifs pour l’ensemble du domaine de Marie-Antoinette
Haute saison 3 avril – 31 octobre 2008:
18 ans et plus : 9 €, à partir de 16h : 5 €, moins de 18 ans : gratuit
Basse saison 1er novembre 2008 – 29 mars 2009 :
18 ans et plus : 5 €, moins de 18 ans : gratuit
Abonnement annuel : 20 €

L’accès au Domaine de Marie-Antoinette est inclus dans le passeport.

Renseignements

01.30.83.78.00

Petit train
Un petit train part toutes les dix/quinze minutes du parterre sud du Château pour le grand et le petit Trianon. Renseignement : 01 39 54 22 00.

Stationnement
Cars et voitures à proximité du Grand Trianon et du Petit Trianon

Montres-de-luxe.com | Publié le 30 Juillet 2008 | Lu 13267 fois






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