L’ADN du projet BLOODHOUND
Le projet BLOODHOUND poursuit la voie tracée par Thrust2 et Thrust SSC, deux véhicules détenteurs de records de vitesse terrestre. En 1977, Richard Noble crée Thrust2. Son budget est limité et son expérience minime, mais sa détermination digne des pionniers de la vitesse. Son rêve ? Offrir à la Grande-Bretagne un nouveau record de vitesse.
En 1981, Noble tente sa chance à Bonneville Salt Flats (Etats-Unis). Malheureusement, roues métalliques et surface salée ne font pas bon ménage. Thrust2 n’effectue qu’une seule tentative à une vitesse de 400 miles à l’heure (643 km/h). Le jour suivant, la pluie joue les trouble-fête, et le projet est provisoirement stoppé.
En octobre 1983, Noble effectue une nouvelle tentative, toujours aux Etats-Unis, mais cette fois-ci dans le désert de Black Rock, dans le Nevada. Treize ans après le dernier record, il en établit un nouveau en atteignant une vitesse de 633 miles à l’heure (1019 km/h). Les enseignements tirés de cette expérience seront d’une importance capitale pour la suite.
Quand, en 1990, Noble apprend que le projet Spirit of America a l’intention de lui ravir le record, il décide de riposter en se lançant dans la mise au point d’un véhicule biréacteur, le Thrust SSC, celui-là même qui, sept ans plus tard et avec Andy Green aux commandes, fera franchir à son équipe le mur du son.
En 1981, Noble tente sa chance à Bonneville Salt Flats (Etats-Unis). Malheureusement, roues métalliques et surface salée ne font pas bon ménage. Thrust2 n’effectue qu’une seule tentative à une vitesse de 400 miles à l’heure (643 km/h). Le jour suivant, la pluie joue les trouble-fête, et le projet est provisoirement stoppé.
En octobre 1983, Noble effectue une nouvelle tentative, toujours aux Etats-Unis, mais cette fois-ci dans le désert de Black Rock, dans le Nevada. Treize ans après le dernier record, il en établit un nouveau en atteignant une vitesse de 633 miles à l’heure (1019 km/h). Les enseignements tirés de cette expérience seront d’une importance capitale pour la suite.
Quand, en 1990, Noble apprend que le projet Spirit of America a l’intention de lui ravir le record, il décide de riposter en se lançant dans la mise au point d’un véhicule biréacteur, le Thrust SSC, celui-là même qui, sept ans plus tard et avec Andy Green aux commandes, fera franchir à son équipe le mur du son.
Une histoire d’audace et d’innovation
La quête de vitesse absolue est aux origines mêmes de la course automobile. Aujourd’hui encore, elle reste la plus simple expression des sports automobiles, à savoir un rapport distance-temps. A l’aube du XXe siècle, elle donne lieu au premier circuit spécifiquement destiné à la course automobile, celui des Brooklands, au sud-est de l’Angleterre. Inauguré en 1907, celui-ci voit s’y affronter trois pilotes inspirés – John Cobb, Henry Segrave et Malcolm Campbell. Ces « Brookland boys » figureront trois décennies durant parmi les grandes pointures mondiales de la vitesse au sol. Devenu une véritable référence pour tous les amoureux de records de vitesse, le trio continue d’être un modèle, même pour le projet BLOODHOUND.
En effet, chacun de ces trois pilotes a construit son propre véhicule, un véhicule unique qui, avec ses moteurs ultrapuissants pour l’époque et son aérodynamique extrêmement perfectionnée, était spécifiquement conçu pour remporter des victoires. Chacun a rapidement adopté des technologies novatrices, mais éprouvées, et aspirait à trouver des pistes de plus en plus longues à mesure que les limites de la vitesse étaient repoussées. Ces audacieux pionniers ont ouvert de nouveaux horizons à l’excellence au moment même où Rolex, elle aussi pionnière dans son domaine, révolutionnait l’horlogerie avec ses montres-bracelets remarquablement performantes.
Lorsque leurs voitures deviennent trop rapides pour l’ovale en béton et les virages inclinés des Brooklands, ces Britanniques se tournent vers les plages rectilignes de sable dur ou les lacs asséchés des déserts ; en Grande-Bretagne tout d’abord, plus précisément à Pendine Sands et Southport, en divers lieux d’Afrique du Sud, puis aux Etats-Unis, sur la plage de Daytona.
En 1919, les rivaux américains les ont déjà dépassés sur cette longue étendue de sable qui, quinze ans durant, fera de la ville éponyme de Floride la capitale mondiale de la vitesse. Les as du volant se mettent alors à adapter des moteurs d’avion – le nec plus ultra à l’époque – pour propulser leurs bolides.
Campbell obtient son premier record mondial de vitesse terrestre en 1924. A la fin des années 1920, Campbell et Segrave mettent chacun au point un véhicule pouvant excéder les 200 miles à l’heure (321 km/h), vitesse alors réservée aux seuls aéronefs, et s’engagent dans une lutte acharnée. C’est Segrave qui, en 1927, décroche le premier un nouveau record mondial. Deux ans plus tard, il atteint 231 miles à l’heure (372 km/h) dans la zone de mesure du « measured mile » de Daytona. En 1930, il se tue en tentant de battre le record de vitesse sur l’eau.
En effet, chacun de ces trois pilotes a construit son propre véhicule, un véhicule unique qui, avec ses moteurs ultrapuissants pour l’époque et son aérodynamique extrêmement perfectionnée, était spécifiquement conçu pour remporter des victoires. Chacun a rapidement adopté des technologies novatrices, mais éprouvées, et aspirait à trouver des pistes de plus en plus longues à mesure que les limites de la vitesse étaient repoussées. Ces audacieux pionniers ont ouvert de nouveaux horizons à l’excellence au moment même où Rolex, elle aussi pionnière dans son domaine, révolutionnait l’horlogerie avec ses montres-bracelets remarquablement performantes.
Lorsque leurs voitures deviennent trop rapides pour l’ovale en béton et les virages inclinés des Brooklands, ces Britanniques se tournent vers les plages rectilignes de sable dur ou les lacs asséchés des déserts ; en Grande-Bretagne tout d’abord, plus précisément à Pendine Sands et Southport, en divers lieux d’Afrique du Sud, puis aux Etats-Unis, sur la plage de Daytona.
En 1919, les rivaux américains les ont déjà dépassés sur cette longue étendue de sable qui, quinze ans durant, fera de la ville éponyme de Floride la capitale mondiale de la vitesse. Les as du volant se mettent alors à adapter des moteurs d’avion – le nec plus ultra à l’époque – pour propulser leurs bolides.
Campbell obtient son premier record mondial de vitesse terrestre en 1924. A la fin des années 1920, Campbell et Segrave mettent chacun au point un véhicule pouvant excéder les 200 miles à l’heure (321 km/h), vitesse alors réservée aux seuls aéronefs, et s’engagent dans une lutte acharnée. C’est Segrave qui, en 1927, décroche le premier un nouveau record mondial. Deux ans plus tard, il atteint 231 miles à l’heure (372 km/h) dans la zone de mesure du « measured mile » de Daytona. En 1930, il se tue en tentant de battre le record de vitesse sur l’eau.
Sir Malcolm Campbell et Rolex
Sir Malcolm Campbell devient alors le roi incontesté de la vitesse. Année après année, il bat ses propres records à Daytona au volant de versions de plus en plus puissantes de sa Bluebird.
En 1935, il décroche à Bonneville Salt Flats une magnifique victoire en franchissant la barre des 300 miles à l’heure (483 km/h). Campbell est pour Rolex une figure emblématique.
A partir de 1930, il porte une montre Rolex Oyster, ce qui fait de lui le premier Témoignage Rolex dans la discipline des sports automobiles. Il va même jusqu’à vanter son exceptionnelle résistance aux chocs et aux vibrations dans des publicités de l’époque – sans jamais accepter de rémunération de la marque.
En 1935, il décroche à Bonneville Salt Flats une magnifique victoire en franchissant la barre des 300 miles à l’heure (483 km/h). Campbell est pour Rolex une figure emblématique.
A partir de 1930, il porte une montre Rolex Oyster, ce qui fait de lui le premier Témoignage Rolex dans la discipline des sports automobiles. Il va même jusqu’à vanter son exceptionnelle résistance aux chocs et aux vibrations dans des publicités de l’époque – sans jamais accepter de rémunération de la marque.
Les records remportés sur la plage de Daytona sont également à l’origine du long partenariat qui, dès la fin des années 1950, va unir Rolex à l’un des circuits les plus rapides au monde, le Daytona International Speedway, et plus globalement aux sports automobiles. Ces liens durables seront symbolisés par un chronographe, l’Oyster Perpetual Cosmograph Daytona – l’une des montres iconiques de la marque. Au fil des décennies, les relations entre Rolex et l’univers de la compétition automobile connaissent un formidable essor pour déboucher en 2013 sur un partenariat avec la discipline reine de ce sport, la Formule 1.
Franchir le mur du son
A la fin des années 1940, le ciel devient le nouveau terrain d’exploration de la vitesse. En ligne de mire, le mythique mur du son. A peine douze ans après la conquête par Campbell des 300 miles à l’heure, un bruit assourdissant jamais entendu jusqu’alors déchire les airs. Nous sommes le 14 octobre 1947, dans un désert de l’ouest des Etats-Unis. C’est le bruit d’un avion-fusée expérimental, le Bell X-1, qui, pour la première fois, dépasse Mach 1, la vitesse du son, atteignant à cette occasion 807 miles à l’heure (1.299 km/h).
Dans le cockpit soumis aux extrêmes turbulences inhérentes à une telle vitesse, un pilote avec, au poignet, une Rolex Oyster. Arrive ensuite l’époque des vols spatiaux. Le record ultime est établi le 3 octobre 1967 par un pilote d’essai américain, William J. Knight, qui atteint dans son X-15 expérimental volant à 31,1 km d’altitude la plus haute vitesse jamais enregistrée par un aéronef habité : Mach 6,72, soit 4520 miles à l’heure (7274 km/h). Lui aussi porte une montre Rolex Oyster lors de son record – une GMT-Master.
Sur la terre ferme, Bonneville Salt Flats devient le lieu privilégié de nouvelles tentatives de records. Entre 1935 et 1970, presque tous les exploits sont réalisés sur cette vaste étendue salée. Dans les années 1960, les progrès technologiques relèguent au passé les vrombissants moteurs d’avion au profit de turboréacteurs et de moteurs de fusée plus puissants. Thrust2 est le premier véhicule de l’ère automobile moderne à tenter un record de vitesse dans un nouvel endroit, le désert de Black Rock, dans le Nevada. C’est là que son successeur, Thrust SSC, triomphera en 1997.
Un demi-siècle après avoir franchi pour la première fois le mur du son, l’homme réitère en effet son exploit, cette fois-ci au sol. Le 13 octobre 1997, le premier bang sonique généré par une voiture – Thrust SSC – retentit dans le désert du Nevada. Deux jours plus tard, Andy Green porte officiellement le nouveau record de vitesse terrestre à une moyenne de 763 miles à l’heure (1228 km/h) dans la zone de mesure du « measured mile ». Ce record reste inégalé à ce jour. A l’époque, Green et d’autres membres de l’équipe – qui travaillent maintenant au projet BLOODHOUND – pensaient que la barre des 1000 miles à l’heure était infranchissable.
Une figure inspirante
L’esprit pionnier et indomptable incarné par sir Malcolm Campbell il y a près de 90 ans n’a pas pris une ride. A l’heure où un défi majeur semblant s’affranchir des lois de la physique, celui des 1000 miles à l’heure au sol, s’apprête à être relevé, cet esprit est perpétué par deux partenaires épris d’excellence, Rolex et l’équipe BLOODHOUND.
Franchir le mur du son
A la fin des années 1940, le ciel devient le nouveau terrain d’exploration de la vitesse. En ligne de mire, le mythique mur du son. A peine douze ans après la conquête par Campbell des 300 miles à l’heure, un bruit assourdissant jamais entendu jusqu’alors déchire les airs. Nous sommes le 14 octobre 1947, dans un désert de l’ouest des Etats-Unis. C’est le bruit d’un avion-fusée expérimental, le Bell X-1, qui, pour la première fois, dépasse Mach 1, la vitesse du son, atteignant à cette occasion 807 miles à l’heure (1.299 km/h).
Dans le cockpit soumis aux extrêmes turbulences inhérentes à une telle vitesse, un pilote avec, au poignet, une Rolex Oyster. Arrive ensuite l’époque des vols spatiaux. Le record ultime est établi le 3 octobre 1967 par un pilote d’essai américain, William J. Knight, qui atteint dans son X-15 expérimental volant à 31,1 km d’altitude la plus haute vitesse jamais enregistrée par un aéronef habité : Mach 6,72, soit 4520 miles à l’heure (7274 km/h). Lui aussi porte une montre Rolex Oyster lors de son record – une GMT-Master.
Sur la terre ferme, Bonneville Salt Flats devient le lieu privilégié de nouvelles tentatives de records. Entre 1935 et 1970, presque tous les exploits sont réalisés sur cette vaste étendue salée. Dans les années 1960, les progrès technologiques relèguent au passé les vrombissants moteurs d’avion au profit de turboréacteurs et de moteurs de fusée plus puissants. Thrust2 est le premier véhicule de l’ère automobile moderne à tenter un record de vitesse dans un nouvel endroit, le désert de Black Rock, dans le Nevada. C’est là que son successeur, Thrust SSC, triomphera en 1997.
Un demi-siècle après avoir franchi pour la première fois le mur du son, l’homme réitère en effet son exploit, cette fois-ci au sol. Le 13 octobre 1997, le premier bang sonique généré par une voiture – Thrust SSC – retentit dans le désert du Nevada. Deux jours plus tard, Andy Green porte officiellement le nouveau record de vitesse terrestre à une moyenne de 763 miles à l’heure (1228 km/h) dans la zone de mesure du « measured mile ». Ce record reste inégalé à ce jour. A l’époque, Green et d’autres membres de l’équipe – qui travaillent maintenant au projet BLOODHOUND – pensaient que la barre des 1000 miles à l’heure était infranchissable.
Une figure inspirante
L’esprit pionnier et indomptable incarné par sir Malcolm Campbell il y a près de 90 ans n’a pas pris une ride. A l’heure où un défi majeur semblant s’affranchir des lois de la physique, celui des 1000 miles à l’heure au sol, s’apprête à être relevé, cet esprit est perpétué par deux partenaires épris d’excellence, Rolex et l’équipe BLOODHOUND.