Au cours de cette édition 2016 du SIHH de Genève, Parmigiani Fleurier, a présenté un nouveau concept qui pourrait marquer d’une pierre blanche cette année horlogère. Il y aura très probablement, un avant et un après ce salon, tant cette invention risque de révolutionner l’horlogerie de demain. Sans bruit, discrètement, le département Recherche et Développement de Parmigiani Fleurier (manufacture totalement intégrée qui grâce à ses différentes unités de production peut fabriquer une montre de A à Z) a travaillé sur le projet Senfine depuis 2008…
L’idée ? Faire exploser les frontières de la réserve de marche… Ne plus compter en jours ni en semaines, mais en mois, voire même plus… Imaginez une réserve de marche qui ne s’épuise pas ; une montre mécanique qui tourne inlassablement. Imaginez un garde-temps qui se remonte quelques fois par années au lieu de plusieurs fois par semaine.
Signifiant « éternellement » en Esperanto, ce mouvement s’alimente sur une source d’énergie conventionnelle mais présente un organe régulateur qui permet une autonomie sans précédent. C’est un projet en cours de développement à ce stade et Parmigiani Fleurier ouvre les portes de son département de recherche pour dévoiler le parcours spectaculaire du Senfine et les étapes qui le séparent du lancement d’une révolution.
La course vers une réserve de marche extraordinaire n’est pas nouvelle en horlogerie, mais elle était jusqu’à ce jour, très peu variée. Elle s’est confinée à augmenter l’approvisionnement – à savoir la taille ou le nombre de barillets – de la même manière qu’une voiture dont on double le réservoir d’essence peut rouler deux fois plus longtemps.
S’attaquer à la seconde partie de l’équation, c’est-à-dire les dépenses énergétiques du mouvement, n’avait pas abouti jusqu’ici parce que la consommation du régulateur mécanique conventionnel est incompressible. Le frottement, principal facteur de dépenses énergétiques, affecte premièrement l’oscillateur, qui perd de l’énergie à chaque alternance ; il affecte ensuite l’échappement, dans chacune de ses interactions avec le balancier ; et enfin, l’ancre, lorsqu’elle s’engrène et se désengrène de la roue d’échappement, générant autant de pertes qu’il y a de contacts. Second facteur de consommation énergétique, les chocs, propres au fonctionnement normal de l’échappement. Les trois entités que sont l’ancre, la roue d’échappement et le balancier interagissent donc avec des secousses inévitables qui puisent lourdement dans la réserve de marche.
L’idée ? Faire exploser les frontières de la réserve de marche… Ne plus compter en jours ni en semaines, mais en mois, voire même plus… Imaginez une réserve de marche qui ne s’épuise pas ; une montre mécanique qui tourne inlassablement. Imaginez un garde-temps qui se remonte quelques fois par années au lieu de plusieurs fois par semaine.
Signifiant « éternellement » en Esperanto, ce mouvement s’alimente sur une source d’énergie conventionnelle mais présente un organe régulateur qui permet une autonomie sans précédent. C’est un projet en cours de développement à ce stade et Parmigiani Fleurier ouvre les portes de son département de recherche pour dévoiler le parcours spectaculaire du Senfine et les étapes qui le séparent du lancement d’une révolution.
La course vers une réserve de marche extraordinaire n’est pas nouvelle en horlogerie, mais elle était jusqu’à ce jour, très peu variée. Elle s’est confinée à augmenter l’approvisionnement – à savoir la taille ou le nombre de barillets – de la même manière qu’une voiture dont on double le réservoir d’essence peut rouler deux fois plus longtemps.
S’attaquer à la seconde partie de l’équation, c’est-à-dire les dépenses énergétiques du mouvement, n’avait pas abouti jusqu’ici parce que la consommation du régulateur mécanique conventionnel est incompressible. Le frottement, principal facteur de dépenses énergétiques, affecte premièrement l’oscillateur, qui perd de l’énergie à chaque alternance ; il affecte ensuite l’échappement, dans chacune de ses interactions avec le balancier ; et enfin, l’ancre, lorsqu’elle s’engrène et se désengrène de la roue d’échappement, générant autant de pertes qu’il y a de contacts. Second facteur de consommation énergétique, les chocs, propres au fonctionnement normal de l’échappement. Les trois entités que sont l’ancre, la roue d’échappement et le balancier interagissent donc avec des secousses inévitables qui puisent lourdement dans la réserve de marche.
Il est impossible de diminuer les frottements et les chocs d’un régulateur mécanique classique. Impossible… A moins de le repenser entièrement ! A moins d’oser s’attaquer aux fondamentaux horlogers inébranlables et mettre sur pied une conception nouvelle de l’organe régulateur d’une montre. L’invention à la base du Senfine consiste à supprimer toutes les instances énergivores d’un régulateur classique et instaurer à leur place, un système d’articulations flexibles exemptes de tout frottement. Cela n’incombe aucun changement de l’organe moteur –c’est-à-dire que le barillet de la montre, assimilé au réservoir d’essence de la voiture, demeure identique– mais il convient de s’attaquer aux facteurs de consommation énergétique du mouvement, cette seconde partie d’équation si délicate qui semblait jusqu’alors incompressible, intouchable !
L’idée et la base de l’invention qui sous-tendent le mouvement Senfine sont le fait de Pierre Genequand, un ingénieur genevois ancien collaborateur du CSEM, le Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique. Ce scientifique est un spécialiste d’une technologie d’ingénierie spatiale exploitant les propriétés sans frictions des articulations flexibles. Pour y avoir travaillé durant de nombreuses années, il était convaincu, au terme de sa carrière, que cette technologie représentait un fort potentiel dans le domaine horloger.
En prenant sa retraite en 2004, il dédie son nouveau temps libre à édifier cette idée. Elle commence par prendre la forme d’une maquette en bois, à l’échelle 20:1 que Pierre Genequand construit dans l’antre de sa cuisine avec des bobines de fil et contrepoids de fortune. Il présente cette création à son ancien employeur qui se met en quête d’une manufacture capable de lui donner suite.
La force de Pierre Genequand, au-delà de son génie scientifique –est paradoxalement de ne pas avoir été un horloger. Car il y a dans le milieu, une aura intouchable autour du régulateur classique, une forme de tabou inculqué aux horlogers dans tout changement de ses paramètres. Affranchi des conventions tout simplement parce qu’il ne les connaissait pas, Pierre Genequand a saisi le problème par son extrémité inverse et a converti une technologie aérospatiale dans le monde de l’horlogerie sans avoir d’égards pour les structures intouchables qu’elle était sur le point de remettre en cause.
Mais son idée serait restée au rang d’un simple concept sans l’intervention d’une manufacture horlogère. Parmigiani Fleurier, par le biais de l’entité motoriste de son pôle horloger Vaucher Manufacture Fleurier, a répondu présente à l’appel du CSEM, ayant identifié l’immense potentiel de cette invention et se sentant capable surtout, de lui donner vie sous forme d’une montre ! A suivre…
L’idée et la base de l’invention qui sous-tendent le mouvement Senfine sont le fait de Pierre Genequand, un ingénieur genevois ancien collaborateur du CSEM, le Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique. Ce scientifique est un spécialiste d’une technologie d’ingénierie spatiale exploitant les propriétés sans frictions des articulations flexibles. Pour y avoir travaillé durant de nombreuses années, il était convaincu, au terme de sa carrière, que cette technologie représentait un fort potentiel dans le domaine horloger.
En prenant sa retraite en 2004, il dédie son nouveau temps libre à édifier cette idée. Elle commence par prendre la forme d’une maquette en bois, à l’échelle 20:1 que Pierre Genequand construit dans l’antre de sa cuisine avec des bobines de fil et contrepoids de fortune. Il présente cette création à son ancien employeur qui se met en quête d’une manufacture capable de lui donner suite.
La force de Pierre Genequand, au-delà de son génie scientifique –est paradoxalement de ne pas avoir été un horloger. Car il y a dans le milieu, une aura intouchable autour du régulateur classique, une forme de tabou inculqué aux horlogers dans tout changement de ses paramètres. Affranchi des conventions tout simplement parce qu’il ne les connaissait pas, Pierre Genequand a saisi le problème par son extrémité inverse et a converti une technologie aérospatiale dans le monde de l’horlogerie sans avoir d’égards pour les structures intouchables qu’elle était sur le point de remettre en cause.
Mais son idée serait restée au rang d’un simple concept sans l’intervention d’une manufacture horlogère. Parmigiani Fleurier, par le biais de l’entité motoriste de son pôle horloger Vaucher Manufacture Fleurier, a répondu présente à l’appel du CSEM, ayant identifié l’immense potentiel de cette invention et se sentant capable surtout, de lui donner vie sous forme d’une montre ! A suivre…