C’était par une froide soirée d’hiver, à Paris, en décembre 1952. La réunion avait pour objectif la création en Méditerranée d’une régate analogue à celle de la course du Fastnet, autrement dit, d’une régate à courir toujours sur le même parcours et assez loin des côtes pour mériter le titre de régate de haute mer.
Mille et une propositions furent avancées sur lesquelles nous ne parvenions pas à nous entendre. René elainville (président de l’Union Nationale des Croiseurs, à l’époque) et moi décidions alors de nous en charger et d’étudier la question avec certaines conditions : la régate devrait partir une année d’Italie et une année de France, avoir lieu tous les ans, toujours sur le même parcours, pas trop longue : 180, 200 milles, comporter quelques problèmes de navigation et se dérouler à date fixe, autour du 14 juillet.
On voulait créer une régate sportive, une compétition techniquement ardue qui imiterait dans la mesure du possible la formule des régates internationales célèbres comme le Fastnet, les Bermudes, la Transpacifique… La tâche était passionnante : nous ne doutions guère Lelainville et moi que nous étions sur le point d’écrire une page de l’histoire de la navigation à voile.
Nous nous mîmes d’accord sur les noms des deux ports qui devaient constituer, en alternance, les bases de départ et d’arrivée de la nouvelle régate. Sur le port italien, l’accord fut bien vite trouvé : Sanremo avait déjà sa réputation bien enracinée. Il y eut quelques hésitations sur le port français. Je savais les Italiens enclins à préférer Saint-Tropez, considéré déjà comme la terre promise des marins pour sa jolie baie et son port bien abrité du mistral. Lelainville tenait particulièrement à Cannes et je m’empressai d’accepter son choix. Dès l’année suivante, il fallut l’abandonner au profit de Saint-Tropez qui finit par l’emporter.
Une fois d’accord sur les ports, il s’agissait de trouver l’île à contourner qui devait constituer la pointe du triangle. L’île de Minorque était trop loin, la Corse était trop grande. C’est par hasard que nous découvrîmes l’îlot de la Giraglia. C’est ainsi que naquit la Giraglia, autour d’une table de bistrot, devant quelques verres de whisky, par une brumeuse soirée de décembre.
Depuis lors, la Giraglia est devenue un mythe. Dès la première édition, il y eut 22 partants. La qualité et la quantité des participants ne fit qu’augmenter chaque année et notre régate devint bientôt l’épreuve la plus attendue de l’année par les équipages méditerranéens.
Mille et une propositions furent avancées sur lesquelles nous ne parvenions pas à nous entendre. René elainville (président de l’Union Nationale des Croiseurs, à l’époque) et moi décidions alors de nous en charger et d’étudier la question avec certaines conditions : la régate devrait partir une année d’Italie et une année de France, avoir lieu tous les ans, toujours sur le même parcours, pas trop longue : 180, 200 milles, comporter quelques problèmes de navigation et se dérouler à date fixe, autour du 14 juillet.
On voulait créer une régate sportive, une compétition techniquement ardue qui imiterait dans la mesure du possible la formule des régates internationales célèbres comme le Fastnet, les Bermudes, la Transpacifique… La tâche était passionnante : nous ne doutions guère Lelainville et moi que nous étions sur le point d’écrire une page de l’histoire de la navigation à voile.
Nous nous mîmes d’accord sur les noms des deux ports qui devaient constituer, en alternance, les bases de départ et d’arrivée de la nouvelle régate. Sur le port italien, l’accord fut bien vite trouvé : Sanremo avait déjà sa réputation bien enracinée. Il y eut quelques hésitations sur le port français. Je savais les Italiens enclins à préférer Saint-Tropez, considéré déjà comme la terre promise des marins pour sa jolie baie et son port bien abrité du mistral. Lelainville tenait particulièrement à Cannes et je m’empressai d’accepter son choix. Dès l’année suivante, il fallut l’abandonner au profit de Saint-Tropez qui finit par l’emporter.
Une fois d’accord sur les ports, il s’agissait de trouver l’île à contourner qui devait constituer la pointe du triangle. L’île de Minorque était trop loin, la Corse était trop grande. C’est par hasard que nous découvrîmes l’îlot de la Giraglia. C’est ainsi que naquit la Giraglia, autour d’une table de bistrot, devant quelques verres de whisky, par une brumeuse soirée de décembre.
Depuis lors, la Giraglia est devenue un mythe. Dès la première édition, il y eut 22 partants. La qualité et la quantité des participants ne fit qu’augmenter chaque année et notre régate devint bientôt l’épreuve la plus attendue de l’année par les équipages méditerranéens.
Rolex et la voile
Depuis la fin des années 50, Rolex entretient une relation privilégiée avec la mer, le monde de la voile et le grand large. Parmi les sports que Rolex soutient depuis de nombreuses années, le yachting occupe sans conteste une place à part. La célèbre marque genevoise a même spécialement créé un modèle, la Yacht-Master 2, dédié au yachting.
Le parcours
Saint-Tropez
Tout à la fois très extraverti et très confidentiel, ce village de pêcheurs réussit à conjuguer vocation nautique et tradition de fêtes, faisant rêver le monde entier. Il est devenu, en Méditerranée, la terre promise des marins conquis par sa baie exceptionnelle et son port bien abrité du mistral. Plusieurs dizaines de manifestations nautiques s’y déroulent chaque année, contribuant à asseoir la réputation sportive de la ville.
Le Roche de la Giraglia
Que ce soit d’Est en Ouest ou vice-versa, la course a toujours maintenu le passage du rocher de la Giraglia sur son parcours. Ce rocher désertique, abrupt de 85 mètres de haut et de 500 mètres de long est situé à environ 1 mille du Cap Corse. Exposé à tous les vents, le rocher de la Giraglia, parfois surnommé le Cap Horn de la Corse, peut s’avérer redoutable (en juin 2011, le vent y a soufflé à plus de 140km/h).
Sanremo
Véritable bijou de la région de Ligurie, Sanremo bénéficie d’une aura qui attire chaque année italiens et touristes désireux de découvrir cette station balnéaire historique. Initialement créée en 1920, la Compagnia della vela est rebaptisée Yacht Club de Sanremo en 1956, trois ans après la création de la Giraglia Rolex Cup. À cette époque, Sanremo était le port d’arrivée de la course. Ce n’est qu’en 1998 que Gênes en est devenue la ville d’arrivée. La Giraglia Rolex Cup retourne donc à ses premières amours et c’est certainement avec beaucoup d’émotion que le Commodore du Yacht Club de Sanremo, Beppe Zaoli, accueillera les participants de la 60e édition de cette grande course.
Tout à la fois très extraverti et très confidentiel, ce village de pêcheurs réussit à conjuguer vocation nautique et tradition de fêtes, faisant rêver le monde entier. Il est devenu, en Méditerranée, la terre promise des marins conquis par sa baie exceptionnelle et son port bien abrité du mistral. Plusieurs dizaines de manifestations nautiques s’y déroulent chaque année, contribuant à asseoir la réputation sportive de la ville.
Le Roche de la Giraglia
Que ce soit d’Est en Ouest ou vice-versa, la course a toujours maintenu le passage du rocher de la Giraglia sur son parcours. Ce rocher désertique, abrupt de 85 mètres de haut et de 500 mètres de long est situé à environ 1 mille du Cap Corse. Exposé à tous les vents, le rocher de la Giraglia, parfois surnommé le Cap Horn de la Corse, peut s’avérer redoutable (en juin 2011, le vent y a soufflé à plus de 140km/h).
Sanremo
Véritable bijou de la région de Ligurie, Sanremo bénéficie d’une aura qui attire chaque année italiens et touristes désireux de découvrir cette station balnéaire historique. Initialement créée en 1920, la Compagnia della vela est rebaptisée Yacht Club de Sanremo en 1956, trois ans après la création de la Giraglia Rolex Cup. À cette époque, Sanremo était le port d’arrivée de la course. Ce n’est qu’en 1998 que Gênes en est devenue la ville d’arrivée. La Giraglia Rolex Cup retourne donc à ses premières amours et c’est certainement avec beaucoup d’émotion que le Commodore du Yacht Club de Sanremo, Beppe Zaoli, accueillera les participants de la 60e édition de cette grande course.