Audemars Piguet : QP Royal Oak nouvelle génération


Les quantièmes perpétuels –ou QP pour les amateurs de montres- sont inscrits dans l’ADN d’Audemars Piguet. En 2015, le prestigieux horloger du Brassus présente donc son tout nouveau QP Royal Oak qui revient sur le devant de la scène en version acier ou or rose, cadran argenté ou bleu, avec un design, une taille (41 mm) et un calibre entièrement nouveaux. Détails.


Depuis les débuts de l’humanité, et jusqu’à une époque très récente, le Soleil constituait notre seule indication de l’heure, tandis que la Lune, les étoiles observables et les constellations nous servaient de calendriers... La nature a inévitablement été le socle et l’inspiration des premiers appareils et concepts de mesure du temps, et tous les aspects de l’horlogerie -la science et l’étude de la mesure du temps- ont toujours été associés à l’astronomie.
 
Les montres ont été équipées dès le milieu du 16e siècle de complications astronomiques, telles que l’indication du jour, de la date et des phases de Lune. Il faudra attendre le 17ème siècle pour que la précision et la fiabilité des garde-temps et horloges mécaniques s’améliorent.
 
Aujourd’hui, les mécanismes de calendrier des premières montres astronomiques sont appelés quantièmes simples ou quantièmes triples (jour, date et mois). Ils sont généralement accompagnés d’indicateurs de phases de Lune. Les montres à quantième simple ne tiennent pas compte des années bissextiles, et la date ne s’ajuste pas automatiquement pour compenser les variations de jours d’un mois à l’autre.

Une montre à quantième perpétuel est en revanche un micro-mécanisme complexe, conçu pour s’ajuster automatiquement aux variations de jours mensuelles, et même aux années bissextiles ! Par exemple, votre montre sait que le mois de février compte 28 jours pendant trois années consécutives avant l’année bissextile, au cours de laquelle on ajoute le 29e jour. À de nombreux égards, c’est un véritable ordinateur analogique, qui calcule les complexités du calendrier sans intervention de l’utilisateur, en tenant automatiquement compte des mois comportant 28, 29, 30 et 31 jours.
 
L’une des plus anciennes montres à quantième perpétuel exposées au musée AP a été conçue avant même la fondation de l’entreprise... En effet, la première version de la montre école de Jules Louis Audemars date d’avant la fondation d’Audemars Piguet, en 1875. Il l’a ensuite inlassablement transformée pendant près de vingt ans. Véritable chef d’oeuvre, cette montre de poche à complications en or rose combine un mécanisme de répétition des quarts et une très rare fonction de seconde morte indépendante.
 
Au cours des années 1910 et 1920, Audemars Piguet a commencé à produire des montres de poche à quantième perpétuel stylisées, uniques en leur genre, qui se distinguaient des modèles fabriqués par les autres grandes marques suisses. Rappelons que les toutes premières montres-bracelets à quantième perpétuel ont fait leur apparition dans le courant du 20ème siècle, mais ces modèles étaient dépourvus de l’indication des années bissextiles qui caractérisait les montres de poche dont ils s’inspiraient.

En 1955, Audemars Piguet a commencé la production de la toute première série de montres-bracelets à quantième perpétuel dotée de cette indication essentielle. Ce modèle d’une grande rareté a été fabriqué à seulement 9 exemplaires. À la fin des années 1970, la crise du quartz frappe de plein fouet l’industrie horlogère et sonne le glas de nombreuses manufactures traditionnelles. Celles qui parviennent à résister doivent totalement réformer leur processus de fabrication et de commercialisation. AP fait partie des rares horlogers suisses à poursuivre la fabrication de chefs d’oeuvre mécaniques et même à innover dans ce domaine !
 
L’une des plus grandes nouveautés horlogères de l’époque est la montre automatique à quantième perpétuel la plus plate au monde, commercialisée en 1978. Développée dans le plus grand secret, cette pièce révolutionnaire extra-plate (3,95 mm) battait au rythme de l’exceptionnel calibre 2120 lancé en 1967. C’est notamment grâce au succès de ce nouveau calibre à QP qu’AP a pu traverser cette crise du quartz et même entrer dans une nouvelle ère de croissance. À l’époque, seules deux marques proposaient des montres-bracelets à quantième perpétuel. Le succès de ces nouveaux modèles a sonné le renouveau d’Audemars Piguet, qui s’est attelée à la réinvention de nombreuses autres complications classiques.

Pendant les années 1980, 1990 et 2000, Audemars Piguet a produit un large éventail de montres à quantième perpétuel reprenant différents codes esthétiques, de la Royal Oak et la Royal Oak Offshore aux modèles Jules Audemars et Tradition. En 2015, le Quantième perpétuel Royal Oak revient sur le devant de la scène avec un design, une taille et un calibre entièrement nouveaux ! Confirmant la nouvelle taille de boîte lancée en 2012, le nouveau QP Royal Oak affiche désormais un diamètre de 41 mm.
 
Cette boîte de plus grande dimension (attention, le 41 mm chez AP ne convient pas forcément à tous les poignets compte-tenu de la forme du boitier) arbore le fameux cadran à motif « Tapisserie » (disponible en argenté ou en bleu). Ce dernier propose toutes les indications traditionnelles d’un tel modèle : jour, date, mois, années bissextiles, et en plus, une phase de Lune astronomique. Offrant une mesure du temps supplémentaire, les 52 semaines de l’année sont indiquées sur un réhaut extérieur par le biais d’une aiguille centrale.
 
Le nouveau calibre 5134 à remontage automatique s’inspire largement de son prédécesseur, le calibre 2120, mais il est plus grand, pour s’ajuster à la nouvelle boîte de 41 mm. Son mouvement de 4,31 mm d’épaisseur aux finitions méticuleuses peut être admiré à travers le fond saphir avec traitement antireflets. A noter que toutes les finitions sont réalisées manuellement dans le respect des critères de Haute Horlogerie les plus stricts.

Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Septembre 2015 | Lu 3779 fois

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