Audemars Piguet Royal Oak : une grande exposition pour célébrer les 40 ans de la Royal Oak


2012. Cette année, la Royal Oak, l’une des plus iconiques icônes horlogères, célèbre ses quarante ans. Pour l’occasion, la manufacture du Brassus a organisé un bel anniversaire pour cette somptueuse quadragénaire, qui n’a pas pris une ride. En effet, une belle exposition itinérante va parcourir six des plus grandes villes de la planète pour faire découvrir aux amateurs de belle horlogerie, la « première montre de luxe en acier » créée par Gérald Genta.


Photographies, musiques et films. Trois artistes résolument contemporains, Sébastien Léon Agneessens, Quayola et Dan Holdsworth, rendent hommage à la Royal Oak.

Mais cette belle exposition rassemble surtout pour la première fois, cent pièces d’exception dans un décor qui met en lumière les origines, l’expertise et le talent artistique d’Audemars Piguet.

Ce rendez-vous, entièrement dédié à cette icône horlogère imaginée par Gérald Genta, permettra au public de découvrir, réunies, des montres exceptionnelles allant de la toute première Royal Oak créée en 1972, aux derniers modèles Royal Oak dévoilés lors Salon International de la Haute Horlogerie de Genève en janvier dernier.

Cette rencontre exclusive autour du « best-seller » de la manufacture du Brassus, débute son tour du monde aujourd’hui à New à New au Park Avenue Armory. Ouverte au public pendant quatre jours seulement, l’exposition fera ensuite escale dans cinq autres grandes villes : Milan, Paris, Beijing, Singapour et Dubaï.

« Pour transgresser les règles, il faut d’abord les maîtriser » revendique la dernière campagne de communication de la marque... Le fait est qu’il y a quarante ans, Audemars Piguet n’a pas hésité à rompre avec la tradition horlogère en lançant en 1972, la Royal Oak, la première montre sportive de luxe en acier de l’histoire de l’horlogerie. A l’époque, les concurrents étaient, c’est le moins qu’on puisse dire, dubitatifs… Pourtant, le lancement de cette montre fut un coup de génie. Dès 1976, on peut voir Alain Delon porter une Royal Oak dans le film « Comme un boomerang » de José Giovanni. Et il ne s’agit en aucun cas d’un placement de produit. Delon et sa Royal Oak Jumbo Audemars Piguet en acier feront de nombreuses autres apparitions au gré des films de l’acteur... Depuis lors, et heureusement, les codes caractéristiques de ce garde-temps n’ont pas changé : une lunette octogonale fixée par des vis hexagonales en or gris, le motif tapisserie du cadran, un mouvement à remontage automatique ultraplat et un bracelet entièrement intégré au boîtier.

Petite histoire de la Royal Oak

Royal Oak : pour de nombreuses personnes, ce nom évoque une montre mythique, mais finalement, peu d’amateurs savent que cette dénomination provient d’un bâtiment de la flotte britannique qui a inspiré Gérald Genta*, créateur genevois d’origine piémontaise à l’origine de ce modèle.

Au fil de sa longue histoire, la marine britannique a en effet baptisé plusieurs de ses bâtiments du nom de « HMS Royal Oak » en hommage au chêne royal (royal oak en anglais) dans lequel Charles II d’Angleterre trouva refuge après sa défaite contre Cromwell dans la bataille de Worcester en 1651.

Pour en revenir à la Royal Oak d’Audemars Piguet, Gérald Genta s’est plus précisément inspiré de l’un des bateaux de la Navy dont la coque en chêne, renforcée de plaques d’acier, était équipée de canons dont les sabords étaient de forme octogonale.

Ainsi, après deux années de travail, la Royal Oak devenait la première montre de sport de luxe réalisée en acier ; première fois dans l’histoire de l’horlogerie moderne que ce métal était considéré comme un métal précieux. Ce qui à l’époque a provoqué une petite révolution dans l’industrie des montres de prestige.

Plus concrètement, l’agencement de l’exposition, les photographies, l’ambiance sonore et le film réalisés pour l’occasion, créent une atmosphère qui embarque chaque visiteur au cœur de la Vallée de Joux, le berceau de la haute horlogerie suisse.

Au cœur des montagnes du Jura suisse, la Vallée de Joux est marquée depuis des millénaires par un environnement rude, où la nature est à l’état brut et le climat inhospitalier. Ce n’est qu’au 6ème siècle, qu’une confrérie de moines s’installe pour la première fois dans la vallée, voyant en ce milieu austère un cadre propice à la sérénité et à la spiritualité.

Ce lieu est devenu la terre d’Audemars Piguet en 1875, lorsque les fondateurs de la manufacture se sont installés dans le village du Brassus. L’été, ils travaillaient la terre et profitaient de l’hiver et de la lumière du nord pour parfaire leur maîtrise des mécanismes les plus complexes. Au fil des siècles, la recherche de l’excellence et le respect de la tradition de la haute horlogerie ont été les valeurs cardinales qui ont guidé chaque descendant de la maison Audemars Piguet.

Autour du cadran de la Royal Oak

Entre le Rhône et l'Arve, dans un quartier paisible de Genève, se cache un petit atelier silencieux. C'est ici, que Roland Tille exerce son métier de cadranier. Une spécialité qui l'a amené à travailler pour Audemars Piguet depuis de nombreuses années.

Un matin de 1971, le designer Gérald Genta lui parle d'une nouvelle montre, une véritable révolution, sur laquelle il travaille. Si sa forme est déjà dessinée -elle sera octogonale- son cadran reste à concevoir. "Gérald Genta voulait quelque chose de totalement nouveau" raconte Roland Tille. "A cette époque je commençais à relancer d'anciennes machines à copier."

Il s'agit de tours à guillocher qui gravent à partir d'un disque en bois ou en ébonite portant le motif en agrandissement. Un burin, couplé à un doigt, parcourt le disque de la périphérie au centre et grave le cadran en suivant une rotation synchronisée.

"Cela me paraissait intéressant de faire de la nouveauté avec des outils presque centenaires" ajoute-t-il en souriant. C'est ainsi qu'il se met au travail et propose quelques temps plus tard quatorze modèles de cadrans. Parmi eux, un motif géométrique qui tranche par sa simplicité. Il représente une tapisserie, composée, lorsqu'on la regarde de près, d'une multitude de petits pavés, séparés par un quadrillage régulier de sillons. Ce sera ce motif.

Sébastien Léon Agneessens, créateur de l’ensemble de la scénographie de l’exposition, s’est fortement inspiré des origines de la marque au Brassus. Des centaines de baguettes tubulaires de différentes tailles, représentant les forêts de la région, ont ainsi donné naissance à une sculpture sonore aux allures d’orgue, qui entoure une zone d’exposition conçue pour ressembler aux fragments d’une roche minérale unique de la Vallée de Joux.

Chacun des fragments présente une surface anguleuse, comporte plusieurs facettes et arbore un revêtement noir réfléchissant inspiré par la Royal Oak, ce qui crée un contraste naturel avec les boiseries de l’intérieur qui reflètent quant à elles l’héritage séculaire et les origines d’Audemars Piguet.

Outre la découverte des cent modèles emblématiques exposés –une grande première- ainsi que d’inestimables documents remontant au début des années 1970, les visiteurs pourront également découvrir l’atelier d’un horloger, admirer une machine à guillochage des cadrans et observer de près tout l’art des maîtres-artisans d’Audemars Piguet.

Les clichés réalisés par le photographe Dan Holdsworth et le film de l’artiste numérique Quayola, sont quant à eux présentés dans des espaces dédiés. Dan Holdsworth, dont l’une des photographies a été choisie pour la nouvelle campagne publicitaire d’Audemars Piguet lancée en janvier 2012, a su parfaitement capturer l’ambiance de la Vallée de Joux et sa relation particulière, presque cosmique, au temps.

A travers son objectif, il a immortalisé la Vallée dans ses heures les plus calmes, saisissant les forêts ancestrales et la topographie montagneuse sous un voile de brume ou à la lumière de la lune afin de transm d’exister encore aujourd’hui au Brassus et inspire les horlogers d’Audemars Piguet dans leur éternel désir de résoudre les mystères de la nature.

Quayola, quant à lui, a livré une interprétation personnelle des quarante ans de la Royal Oak au travers d’une vidéo, qui exalte la « matière » en tant que substance de tous les objets physiques. Son installation met l’accent sur l’incessante transformation et métamorphose de la matière : de la grâce, la complexité et l’imprévisibilité des formes géologiques à la perfection, la beauté et la précision des œuvres d’art nées de la main de l’homme. Par le biais d’un processus de mutation et de métamorphose continue, cette vidéo explore à la fois l’art classique, la sculpture des années 1970 et l’esthétique numérique contemporaine. Certaines sculptures ont été réinterprétées par l’artiste comme les icônes du talent artisanal de l’homme, revisitant la vision classique de la maîtrise de l’homme sur la matière.

Pour de plus amples informations sur l’exposition veuillez-vous rendre sur le lien suivant : Royal Oak 40ème anniversaire microsite, lancement mondial le 6 Mars 2012.

Montres-de-luxe.com | Publié le 21 Février 2012 | Lu 4900 fois

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