Avec l'arrivée de l'automne, le retour des bottes en caoutchouc


Ça y est, les fortes chaleurs du mois d’août sont derrière nous. L'automne arrive dans votre penderie : les bermudas font place aux pantalons de moleskine et aux jeans selvedge. Si vous aimez le style outdoor, c’est le moment de sortir vos chukka, vos bottines à semelles vibram et… vos bottes en caoutchouc !


Si les bottes en caoutchouc vous font penser à celles, jaunes, de l’ours Paddington, c’est parce que ces chaussures sont terriblement anglaises : outre-Manche, elles sont appelées Wellington Boots ou surnommées affectueusement Wellies.
 
Inventées au début du XIXème siècle pour Arthur Wellesley, premier duc de Wellington, elles sont à la mode dans toute l’Europe jusqu’aux années 1850. Pourquoi ? Parce que ces bottes étaient idéales pour l’équitation et qu’elles donnaient un air décontracté et sportif, comme le sont aujourd’hui les sneakers !
 
Ces bottes se font en caoutchouc à partir des années 1920 grâce aux progrès de l’industrialisation de la vulcanisation de la gomme.  Hautes jusqu’aux genoux, englobant tout le mollet, les bottes en caoutchouc se distinguent par une découpe en “U” inversé sur la cheville.

À l’origine, ces chaussures étaient plutôt destinées à un usage professionnel : l’équitation, mais plus largement tout l’univers gentleman farmer, de la chasse et de la pêche.
 
En effet, le caoutchouc rendait les bottes parfaitement imperméables et permettait de protéger les vêtements dans les mares et les hautes herbes. Surtout en Angleterre où la pluie fait partie du paysage !
 
Aujourd’hui, ces bottes sont toujours portées pour leur praticité mais aussi, comme un accessoire de mode. D’ailleurs, les deux principaux fabricants européens sont français ! Il s’agit d’Aigle et du faiseur Le Chameau qui existent depuis les années 1920.

Aigle, habitué depuis les années 1970 à faire des bottes à la mode, propose un modèle baptisé Goéland, très réputé notamment chez les marins.
 
Plus courtes que les bottes traditionnelles, souvent bleues ou jaunes, elles présentent deux bandes blanches qui encerclent la moitié du mollet et une semelle blanche : réinterprétation contemporaines, elles peuvent tout à fait s’imaginer sur les pavés parisiens, un jour de pluie…

À éviter absolument avec un costume ! Un jean d’un bleu profond, en selvedge, complètera harmonieusement votre tenue.  Comptez 112 euros.

Chez Le Chameau, c’est la tradition et l’héritage qui dominent. Doublées de cuir, avec cambrion et une semelle crème, les bottes Saint-Hubert Héritage respectent le modèle de 1950. En caoutchouc kaki ou marron, elles sont parfaites pour la saison de chasse. Comptez 335 euros.
 
Toujours chez Le Chameau, les amoureux du vintage préféreront les bottes Vierzon (ou la version hiver VierzonNord) ; sauge et kaki, ces bottes à soufflet réglables sont identiques au modèle de 1965 et accompagneront vos pantalons en moleskine ou vos costumes de tweed… À ne porter qu’à la campagne! Comptez 210 euros.
 
Le Chameau propose aussi depuis 2015 une sélection de bottes plus légères et plus modernes, comme la Giverny, doublée de jersey à tartan ou la Iris, ultra-légère qui se décline dans de nombreuses couleurs, dont le rose bonbon… Idéal pour que votre moitié égaille les jours de pluie ! Comptez 120 euros.

Montres-de-luxe.com | Publié le 12 Septembre 2022 | Lu 1813 fois

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