BLOODHOUND SSC : deux instruments de mesure du temps imaginés par Rolex


Rolex a développé et fabriqué pour le véhicule BLOODHOUND SSC, deux instruments de première importance pour le record du monde de vitesse terrestr : un compteur de vitesse et un chronographe. Conçus sur-mesure pour cet exploit, ces outils analogiques portent en eux toute la précision et la fiabilité de la marque genevoise.


Fort de son expérience acquise lors de précédentes tentatives de record de vitesse terrestre, Andy Green, le pilote de BLOODHOUND SSC, sait combien un compteur de vitesse d’une fiabilité à toute épreuve est indispensable pour une course à 1.000 miles à l’heure.

Quand, en 2011, Rolex et le projet BLOODHOUND unissent leurs forces, Green demande alors à la marque d’en créer un pour lui. Rolex conçoit pour le coup, non pas un, mais deux instruments exceptionnels spécialement destinés à aider Green à franchir la barre des 1000 miles à l’heure – puis à freiner à temps.
 
Le compteur de vitesse et le chronographe analogiques encadreront le volant d’Andy Green à gauche et à droite du tableau de bord. Ils constitueront un complément essentiel et autonome aux écrans numériques du cockpit affichant toute une série de données durant l’exploit. Ces instruments contrôleront deux paramètres cruciaux : la vitesse et le temps.
 
Leur rôle sera fondamental lors de deux phases critiques de la tentative de record : ils aideront le pilote à assurer un freinage de précision –il s’agit de passer de 1.000 miles à l’heure à l’arrêt complet sur une dizaine de kilomètres– et à ne pas dépasser le temps imparti –une heure chrono pour l’aller-retour. Pour réussir, BLOODHOUND SSC doit décélérer plus vite qu’il n’accélère. « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le plus contraignant dans cette tentative de record de vitesse terrestre n’est pas la puissance, mais la décélération, parce qu’on manque d’espace pour s’arrêter », note Mark Chapman, ingénieur en chef du projet.
 
Les deux instruments seront positionnés bien en vue des caméras embarquées qui transmettront en direct les images de la tentative de record. Fidèles à la philosophie qui sous-tend les montres Rolex, ces outils professionnels répondent parfaitement à des besoins très concrets.
 
Pour homologuer son record, BLOODHOUND SSC doit effectuer deux trajets, un dans chaque sens, en l’espace d’une heure. Selon le règlement de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), la vitesse du véhicule est chronométrée à l’aller et au retour sur un tronçon d’un mile (1,609 km). Appelé « measured mile », celui-ci est situé au milieu du parcours. La vitesse moyenne est calculée à partir de ces deux chronométrages. Chaque trajet se boucle idéalement en deux minutes. La course départ arrêté débute par une phase d’accélération d’environ 55 secondes.
 
Il faut ensuite tout juste 3,6 secondes pour parcourir le « measured mile » à pleine vitesse. Green dispose alors d’une minute environ pour freiner et s’arrêter avant l’extrémité de la piste. Pour des raisons liées à la topographie du lieu, la phase de décélération est très délicate. Une fois que BLOODHOUND SSC aura franchi la barre des 1000 miles à l’heure, il ne lui restera que 5,5 miles (8,8 km) de piste pour s’arrêter. Andy Green doit couper les moteurs immédiatement après avoir parcouru le « measured mile ». Aidé des écrans de son tableau de bord et du très lisible compteur de vitesse analogique Rolex, il doit ensuite déployer successivement, à des vitesses précisément déterminées, trois dispositifs de freinage : à partir de 800 miles à l’heure (1287 km/h), il actionnera en effet les aérofreins, puis si nécessaire les parachutes, puis enfin les freins à disque des roues.
 
S’ils sont utilisés trop tôt, ces dispositifs risquent d’être détruits, et c’est la catastrophe. S’ils sont utilisés trop tard, la piste s’avèrera trop courte. « A cette vitesse, un kilomètre est parcouru en deux secondes », explique Andy Green. Et il ajoute : « Dans ce véhicule, tous nos actes sont dictés par la vitesse, même le freinage. »

Andy Green avait besoin d’instruments de mesure consultables d’un seul coup d’œil et fiables à la fraction de seconde près. Avec le compteur et le chronographe Rolex, il a exactement ce qu’il lui faut. Green a une longue expérience derrière lui. Il a beaucoup appris de son parcours ayant fait de lui le pilote le plus rapide au monde et, se souvenant des défaillances des tubes de Pitot –ces sondes externes servant à calculer la vitesse par l’air–auxquelles il a été confronté dans les années 1990 en tentant de battre le record de vitesse terrestre, il sait à quel point l’extrême fiabilité des instruments Rolex va lui être précieuse. Andy Green ne disposait pas d’instruments de secours lors de ses tentatives précédentes, notamment pour atteindre la vitesse du son en 1997, mais dans le désert de Black Rock dans le Nevada, il avait largement assez de place pour s’arrêter. A Hakskeen Pan en Afrique du Sud, la vitesse de BLOODHOUND SSC sera cependant plus élevée de près de 400 km/h. On entre ainsi dans une nouvelle dimension où la marge d’erreur est faible, voire inexistante.
 
Rolex a tiré le meilleur de la technologie pour mesurer et afficher le temps et la plus extrême vitesse terrestre, en temps réel, avec précision et fiabilité, dans les conditions les plus difficiles –et satisfaire de surcroît aux exigences d’Andy Green en termes d’affichage analogique et d’ergonomie. « Si vous avez ce problème à 1000 miles à l’heure et que l’écran devient noir, comment arrêtez-vous le véhicule ? », lance Andy Green. Cette fois, il a besoin d’un système indépendant, ultrafiable et très précis. Pour ce pilote de chasse expérimenté de l’aviation britannique, le choix d’un cadran analogique traditionnel est tout naturel. Un tel instrument lui permet de visualiser en un éclair la vitesse de son véhicule.
 
Entièrement conçus, fabriqués et mis au point par Rolex, les instruments électromécaniques sont reliés au système d’alimentation de BLOODHOUND SSC mais sont alimentés par leurs propres batteries de manière à pallier une éventuelle défaillance du circuit électrique de bord. En outre, chacun d’eux est relié au système de localisation mondial (GPS) via une antenne satellite, ce qui, pour le compteur de vitesse, permettra une lecture instantanée et précise de la vitesse –un facteur crucial au moment où le véhicule parcourra un kilomètre en deux secondes– et qui, pour le système de chronométrage et son horloge, assurera une précision exceptionnelle.

Visuellement, ces instruments conjuguent caractéristiques techniques (lisibilité propre à l’industrie aéronautique, index et chiffres rétroéclairés) et esthétique Rolex –lunette en acier inoxydable, nom Rolex en vert surmonté de la couronne dorée.
 
Au premier trimestre 2012, la demande hors du commun de l’équipe BLOODHOUND parvient au service des Equipements Spéciaux de Rolex qui développe en interne les instruments de précision stratégiques destinés tant aux processus de fabrication qu’aux activités de recherche et de développement de la marque. C’est également à ce service que l’on doit certains équipements utilisés dans le cadre d’événements sponsorisés par Rolex – horloges pour Wimbledon, chronomètres pour l’Open d’Australie, ou comptes à rebours pour les courses des 24 Heures de Daytona et des 24 Heures du Mans.
 
En étroite collaboration avec leurs homologues du projet BLOODHOUND, les ingénieurs de Rolex optent rapidement pour deux instruments au cadran analogique et à la configuration électromécanique éprouvée. Leurs maîtres-mots : fiabilité extrême, précision et autonomie sous haute vitesse et température élevée.
 
Le cockpit de BLOODHOUND SSC a été conçu pour Andy Green. Le but était en effet de reproduire son environnement professionnel habituel, c’est-à-dire le cockpit d’un avion de chasse supersonique. Le design du compteur de vitesse et du chronographe analogiques répond à ses souhaits de pilote, d’où les cadrans aux chiffres blancs sur fond noir et au diamètre typique des instruments aéronautiques.
 
Malgré les contraintes techniques, tout le monde était d’accord dès le départ pour préserver l’esthétique propre à Rolex. C’est ainsi qu’une lunette en acier inoxydable rappelant celle emblématique des montres Oyster a été spécialement développée pour entourer le cadran des deux instruments. Tous deux sont équipés de cadrans rétroéclairés. Très lisibles, ils sont consultables d’un seul coup d’oeil, même dans l’obscurité de l’espace confiné du cockpit. Sont ainsi mis en évidence les index, le nom Rolex surmonté de la fameuse couronne dorée et le triangle inversé marquant la position zéro du chronographe.
 
De grandes marges de sécurité ont été appliquées. Les deux instruments ont été développés selon des critères très stricts pour que les extrêmes variations de température du désert de Hakskeen Pan et les intenses vibrations inhérentes aux vitesses supersoniques n’affectent ni leur fiabilité, ni leur précision. Ils ont par exemple été testés à des températures de 65° C alors que l’équipe BLOODHOUND avait fixé la résistance maximale du matériel du cockpit à 50° C. Dévoilées à Bristol en avril 2014, les versions finales du compteur de vitesse et du chronographe ont été accueillies avec enthousiasme par Andy Green et les ingénieurs du projet BLOODHOUND.

Compteur de vitesse : 1000 mph avec fonction mémoire

Le cadran aux chiffres blancs sur fond noir du compteur est gradué de 1 à 11 par incréments de 100 miles à l’heure (161 km/h). Une marque spéciale indique Mach 1, la vitesse du son (environ 761 miles à l’heure, soit 1225 km/h, au niveau de la mer).
 
Outre l’aiguille principale blanche style aviateur, le compteur de vitesse est doté d’une aiguille à fonction mémoire d’un vert caractéristique – le vert Rolex.

Placée bien en vue des caméras embarquées, cette aiguille indique la vitesse maximale atteinte par BLOODHOUND SSC sur chaque trajet et maintient sa position jusqu’à ce que le pilote la réinitialise manuellement. Cette fonctionnalité inhabituelle s’inspire de celle d’une vieille voiture de sport remarquée par Andy Green et son équipe lors d’une édition du festival Goodwood Revival en Grande-Bretagne.
 
La connexion GPS indépendante alimente directement le compteur de vitesse à raison de 20 mesures de positionnement par seconde (20 Hz), ce qui est un gage de grande précision, même à pleine vitesse. En cas de panne électronique à bord, la batterie du compteur tient 30 minutes, durée suffisante pour mener à bien la phase critique de décélération depuis la vitesse de pointe jusqu’à l’arrêt complet du véhicule.

Spécifications

Fonctions : 
Aiguille indiquant instantanément la vitesse jusqu’à 1100 mph (1770 km/h)
Aiguille mémorisant la vitesse maximale atteinte

GPS : Cadence d’échantillonnage de 20 Hz (20 informations par seconde)

Moteurs : Deux moteurs indépendants, un par aiguille

Batterie : Autonomie : 30 min

Cadran : Plexiglas, rétroéclairé

Lunette : Acier inoxydable, finition satinée

Dimensions 
Diamètre : 95 mm
Longueur : 200 mm

Poids : 1,6 kg

Chronographe : compagnon idéal du réacteur

En combinant système de chronométrage et horloge dans un sous-cadran à 6 h, l’instrument répond parfaitement à la définition de chronographe, un mécanisme mesurant minutes et secondes.

Comme sur une montre mécanique de Rolex, l’aiguille des secondes avance par pas de 1/8e de seconde. La graduation 60 minutes correspond au temps maximal imparti pour effectuer l’aller-retour. Par souci de fiabilité, chaque aiguille du système de chronométrage et de l’horloge dispose d’un moteur indépendant. Au total, l’instrument est donc muni de quatre moteurs électroniques.
 
Le signal de temps transmis par le récepteur GPS garantit une extrême précision du chronographe et de son horloge. Andy Green utilisera le chronographe en appuyant sur les touches départ, arrêt et remise à zéro du tableau de bord. L’une des fonctions clés de l’instrument est de chronométrer la phase de décélération du puissant et très complexe réacteur EJ200 pour faire en sorte que celui-ci refroidisse sans être endommagé. Associé au compteur de vitesse, il permettra à Green d’accomplir sa mission même si tous les autres instruments tombent en panne.

Spécificités

Fonctions : Système de chronométrage avec aiguille des minutes et aiguille des secondes (cadran principal)
Horloge (sous-cadran)

GPS : Signal de temps transmis par GPS

Moteurs : Quatre moteurs indépendants, un par aiguille

Batterie : Autonomie : 30 min

Cadran : Plexiglas, rétroéclairé
Lunette : Acier inoxydable, finition satinée

Dimensions
Diamètre : 95 mm
Longueur : 200 mm

Poids : 1,6 kg

Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Mai 2014 | Lu 3287 fois

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