Bâle : retour sur un hôtel mythique, le Grand Hôtel Les Trois Rois


Alors que la Foire de Bâle n’aura pas (plus ?) lieu, retour sur un hôtel mythique, le Grand Hôtel Les Trois Rois, situé en plein cœur de la ville en bord du Rhin, qui pendant des années, a accueilli la fine fleur de l’horlogerie contemporaine et les soirées horlogères les plus huppées. Les murs de ce palace doivent connaitre tous les secrets de l’univers des montres de luxe…


Du restaurant au bord de l’eau (où avaient lieu de nombreux diners horlogers pendant la Foire de Bâle) à la boutique de fleurs, son atmosphère romantique séduit autant les voyageurs de passage que les Bâlois qui en ont fait un lieu de rendez-vous incontournable, hors Baselworld.
 
Adresse mythique, Le Grand Hotel Les Trois Rois possède également la volonté de s’ancrer dans le monde moderne... Ainsi sa fameuse Bentley de courtoisie a-t-elle été recouverte de graffitis par les élèves du FG Basel, sous la houlette de l’artiste suisse Thierry Furger. Certains vont trouver ça génial quand d’autres s’offusqueront. Question de goût.
 
La première mention de l’auberge Aux Trois Rois date de 1681. Bâle est alors une étape importante pour les premiers voyageurs. En 1829 le propriétaire de l’époque, Joseph Müller-Sutter, décide de remplacer l’ancienne auberge par un nouveau bâtiment, encouragé par le développement des croisières sur le fleuve et l’ouverture de la ligne de train Strasbourg-Bâle.
 
Confié à l’architecte bâlois Amadeus Serian, le nouvel édifice néo-classique est inauguré en 1844 et attire pendant plus d’un siècle têtes couronnées, diplomates et personnalités de Voltaire à Thomas Mann en passant par Franz Liszt ou encore Pablo Picasso !

Repris en 2004 par une famille bâloise (par Thomas Straumann, l’ancien propriétaire de la marque horlogère Moser) l’hôtel rouvre ces portes en 2006 après deux ans de travaux. A l’aide de trois historiens, les nouveaux propriétaires ont voulu préserver le patrimoine architectural, en faisant appel à des artisans locaux, en témoigne la marmorisation de tous les murs de l’hôtel, qui a exigé plusieurs mois de travail. Retrouvé sur des morceaux de papier peint datant de 1840, un motif néo-renaissance a ainsi trouvé.
 
L’hôtel (le plus cher de la Foire de Bâle) s’est également agrandi d’un bâtiment annexe de 1901, restauré dans le style Art Déco de ses origines, offrant une douzaine de chambres supplémentaires, une impressionnante salle de bal Belle Epoque et une Suite Présidentielle.
 
Témoins silencieux de l’histoire, sur la façade, les statues en bois peint de 1754 évoquant les trois rois mages ont retrouvé leur splendeur d’antan. Une fois passées les portes tambour, le charme opère instantanément et le visiteur est saisi par le majestueux atrium, baigné par la lumière naturelle et deux imposants lustres en verre de Murano.
 
Disposées sur quatre niveaux et distribuées par la galerie intérieure, les 101 chambres et suites explorent l’atmosphère du XIXème siècle. Meublées de pièces d’antiquités, nombreuses sont celles qui sont sous protection du patrimoine et dont la restauration a respecté boiseries et détails architecturaux.

Au fil du temps les chambres ornées de tentures de soies, de véritables antiquités et de radiateurs anciens ont été dotées de toutes les exigences modernes : écran plat, télévision au bout de la baignoire, enceintes et mini-bar. Certaines suites sont assorties de petites terrasses accentuant encore la vue magnétique embrassant le fleuve et la ville.
 
Le parquet d’origine craque sous les pas tandis que le plafond orné de peintures conte les quatre saisons. Les murs verts amande sont ornés de stucs artistiques et des meubles Empire originaux habillent le salon d’angle qui fait office de pièce de réception.
 
Il faut aussi savoir que Les Trois Rois est le seul hôtel de Suisse doté d’un restaurant 3 étoiles Michelin : de fait, le Cheval Blanc dirigé par Peter Kgnol est une table plusieurs fois récompensée par les guides et critiques gastronomiques et classée parmi les 100 meilleurs restaurants du monde. Le guide Gault et & Millau vient de lui décerner le titre « d’Hôtel de l’année 2020 ».

A sa tête, le Chef bavarois Peter Knogl, installé au Grand Hôtel depuis 2007, après une expérience en Allemagne, en Espagne et sur la Côte d’Azur au Negresco. En quelques années, il réussit à décrocher trois étoiles pour sa cuisine. Surnommé le roi des sauces, ses plats français sont infusés d’influences méditerranéennes et asiatiques. Sa philosophie : « chaque bouchée doit être une expérience ».
 
Amoureux de l’hôtel et de sa vue magique sur le fleuve et le pont Mittlere Brücke datant de 1226, les bâlois aiment se donner rendez-vous au Lobby, en semaine comme le week-end. Dans ce grand salon baigné de lumière naturelle, ils savourent le ballet des bateaux pendant un afternoon-tea inspiré de la tradition britannique.
 
Mini-sandwichs, gâteaux et douceurs sont au menu de cette parenthèse raffinée. Tout cela à des tarifs de palace, tout de même. Très prisée dès les beaux jours, sa grande terrasse surplombant le Rhin permet aussi de profiter encore davantage de la vue et du soleil.
 
Entre cheminée, fauteuils clubs, gravures et boiseries, le Bar est un lieu empreint de nostalgie et dont l’atmosphère est souvent illuminée par le concert d’un pianiste. Les cocktails du Chef de Bar Thomas Huhn ont fait la réputation du lieu. En témoigne « The Cocktail Expérience », une toute nouvelle manière d’aborder l’art du cocktail, combinée à des créations sucrées et salées qui en exhaussent les arômes.

Situé au sous-sol dans les majestueuses caves de pierre, un salon très dandy est dédié aux fumeurs ; il offre  plus de 155 variétés de cigares provenant de Cuba ou de la République dominicaine mais également issues de découvertes moins conventionnelles.  
 
Pour l’expérience « Cocktails & Cigares », Thomas Huhn a élaboré des alliances entre cigares et spiritueux. Trois élixirs qui s’accordent aux différents temps fort de la dégustation (début, milieu et fin) d’un cigare d’exception. Le Salon du Cigare est le repaire idéal pour prolonger la soirée en amoureux ou entre amis sous un plafond digne de l’Orient Express.
 
À seulement trois heures de TGV de Paris, Bâle est une capitale culturelle riche d’une quarantaine de musées. Parmi eux, le Kunstmuseum, la Fondation Beyeler, le Musée Tinguely et le Vitra Design Museum : quatre institutions qui attirent les visiteurs pour leurs expositions majeures et leurs collections permanentes.
 
Depuis la création de Art Basel par Ernst Beyeler en 1974, la ville est aussi le rendez-vous du monde de l’art à travers cette foire qui rassemble artistes, collectionneurs et galeristes. Le dynamisme culturel de la ville se traduit également par Baselworld, le salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie qui chaque année permet aux grandes marques de présenter leurs nouveautés ou encore par les 25Stops, projet artistique de vingt-quatre œuvres d’art disséminées sur un parcours en extérieur.

Bâle est aussi un véritable musée à ciel ouvert, avec ses façades ornées de peintures et ses interventions marquées par les graffitis et influences Street Art d’artistes régionaux et internationaux.

Bâle est aussi réputée pour ses nombreuses pistes cyclables ; celle ville invite à la détente le temps d’un week-end loin de Paris ; en profitant d’une croisière sur le fleuve ou d’une promenade dans la vieille ville à la découverte des maisons bourgeoises.
 
En été, nombreux sont ceux qui empruntent le vaste couloir de nage dans le Rhin, munis de leur sac de natation étanche en forme de poisson, qui sert aussi de flotteur. Dès le mois d’octobre, la cité rhénane plonge littéralement dans la féérie.
 
Célébrant d’abord La Foire d’Automne, la plus ancienne foire d’attractions de Suisse puis les fêtes de Noël avec le plus grand marché de Noël de Suisse de la Barfüsserplatz, qui rassemble 180 chalets tous disposant d’un design particulier.
 
Fêtes, expositions et mise en lumière des traditions, l’ambiance émerveillent petits et grands, qui savourent le pain d’anis, leckerlis ou raclette suisse. Une nouvelle raison de s’offrir une escapade dans la cité historique, échappée culturelle à la découverte de cet art de vivre unique. Sans Foire de Bâle…
 
Le Grand Hotel
Blumenrain 8 CH-4001
Basel Switzerland
T +41 61 260 50 50
info@lestroisrois.com
www.lestroisrois.com


Montres-de-luxe.com | Publié le 19 Juin 2020 | Lu 2246 fois

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