Ce mocassin est une légende pour tous les amateurs de chaussures. Encore relativement peu connu en France, il est très apprécié des Américains bien évidemment, mais également des connaisseurs nippons toujours en recherche de vêtements et d’accessoires « authentiques ».
A ce titre, il faut savoir que les Japonais, en règle générale, recherchent toujours le meilleur produit de chaque marque, dans chaque catégorie : par exemple, le trench Burberry, le Perfecto de Schott, le sac Keepall de Louis Vuitton, etc.
Pour mémoire, la marque GH Bass fut fondée à l’origine en 1876 par George Henry Bass. Elle a entamé sa carrière avec une simple mission en tête : « Fabriquer la chaussure la plus adaptée à l’usage auquel elle est destinée ». Ce qui semble logique sur le « papier » mais n’est pas toujours appliqué dans la réalité, loin s’en faut…
A ce titre, il faut savoir que les Japonais, en règle générale, recherchent toujours le meilleur produit de chaque marque, dans chaque catégorie : par exemple, le trench Burberry, le Perfecto de Schott, le sac Keepall de Louis Vuitton, etc.
Pour mémoire, la marque GH Bass fut fondée à l’origine en 1876 par George Henry Bass. Elle a entamé sa carrière avec une simple mission en tête : « Fabriquer la chaussure la plus adaptée à l’usage auquel elle est destinée ». Ce qui semble logique sur le « papier » mais n’est pas toujours appliqué dans la réalité, loin s’en faut…
George H. Bass se lance dans l’industrie de la chaussure, à Wilton, dans le Maine. Rapidement, le Mocassin Style 773 de Bass devient la botte officielle de l’aviation de l’armée américaine. Un modèle parfaitement adapté aux grands froids et très hautes altitudes.
L’aviateur Charles A. Lindbergh portait quant à lui, une paire de bottes Bass lors du premier vol transatlantique entre New York et Paris—un vol de 33 heures, 30 minutes et 29.8 secondes ! Et sera équipé par la suite de montres Longines.
Au cours des dix années qui suivirent, l’amiral Richard E. Byrd (le premier homme à atteindre les pôles nord et sud en avion) portera des bottes Bass lors de trois expéditions en Antarctique. Et le célèbre golfeur Bobby Jones arborait quant à lui des mocassins Sport Bass lors d’un grand chelem qui comprenait tous les tournois majeurs de golf de cette année-là.
L’aviateur Charles A. Lindbergh portait quant à lui, une paire de bottes Bass lors du premier vol transatlantique entre New York et Paris—un vol de 33 heures, 30 minutes et 29.8 secondes ! Et sera équipé par la suite de montres Longines.
Au cours des dix années qui suivirent, l’amiral Richard E. Byrd (le premier homme à atteindre les pôles nord et sud en avion) portera des bottes Bass lors de trois expéditions en Antarctique. Et le célèbre golfeur Bobby Jones arborait quant à lui des mocassins Sport Bass lors d’un grand chelem qui comprenait tous les tournois majeurs de golf de cette année-là.
Le mocassin Weejuns de Bass verra le jour en 1936 (celui de J.M. Weston en 1938 ou 1946 selon les versions), lorsqu’un journaliste du magazine Esquire entreprend de styliser une chaussure qui était, à l’origine, un… chausson porté par des fermiers norvégiens !
Inspiré par le mocassin qu’il vit élégamment porté dans différents resorts de Palm Springs, le journaliste décida alors de faire équipe avec G.H. Bass & Co., l’un des meilleurs chausseurs américains de l’époque, afin de produire "sa" version avec découpe à l’avant pour y glisser un centime (d’où l’appellation « Penny Loafers »).
Le premier engouement pour la Weejuns apparait à la fin des années 30 sur les campus des fameuses universités d’Ivy League (côte est des USA). On dit qu’alors, les étudiants qui portaient ce modèle, inséraient une pièce d’un centime -dont ils se servaient pour utiliser le téléphone ou pour prendre le bus- dans la fente placée à l’avant du mocassin.
Inspiré par le mocassin qu’il vit élégamment porté dans différents resorts de Palm Springs, le journaliste décida alors de faire équipe avec G.H. Bass & Co., l’un des meilleurs chausseurs américains de l’époque, afin de produire "sa" version avec découpe à l’avant pour y glisser un centime (d’où l’appellation « Penny Loafers »).
Le premier engouement pour la Weejuns apparait à la fin des années 30 sur les campus des fameuses universités d’Ivy League (côte est des USA). On dit qu’alors, les étudiants qui portaient ce modèle, inséraient une pièce d’un centime -dont ils se servaient pour utiliser le téléphone ou pour prendre le bus- dans la fente placée à l’avant du mocassin.
Pendant la Seconde guerre mondiale, Bass développera une botte adaptée aux grands froids pour la 10è Division de Montagne de l’armée américaine. La marque signera aussi les chaussures de l’équipe de ski olympique américaine.
Après-guerre, le mocassin Weejuns va rapidement devenir emblématique d’un certain style, voire, d’un style certain ; il deviendra une véritable icône et phénomène de mode entre les années 50 et le début des années 60, quand le look « preppy » va s’exporter dans le monde, et notamment en France et au Japon (lire l’excellent ouvrage à ce sujet « Ametora » de W. David Marx aux éditions Basic Books qui évoque la réappropriation du style Preppy par les Japonais).
On peut d’ailleurs imaginer que, compte-tenu du style et du succès de ce soulier aux USA dans les années 50, c’est lui qui inspirera à Aldo Gucci sont fameux mocassin à mors en 1953 …
Après-guerre, le mocassin Weejuns va rapidement devenir emblématique d’un certain style, voire, d’un style certain ; il deviendra une véritable icône et phénomène de mode entre les années 50 et le début des années 60, quand le look « preppy » va s’exporter dans le monde, et notamment en France et au Japon (lire l’excellent ouvrage à ce sujet « Ametora » de W. David Marx aux éditions Basic Books qui évoque la réappropriation du style Preppy par les Japonais).
On peut d’ailleurs imaginer que, compte-tenu du style et du succès de ce soulier aux USA dans les années 50, c’est lui qui inspirera à Aldo Gucci sont fameux mocassin à mors en 1953 …
De JFK à Audrey Hepburn, en passant par Grace Kelly, Paul Newman, Miles Davis et Michael Jackson (dans le clip de Thriller avec chaussettes blanche), sans oublier la scène du jazz et de l’art, on le voit, l’histoire des Weejuns de Bass est intimement liée à celle des États-Unis !
Chaussure devenue incontournable dans le monde entier, le mocassin Bass sera également adopté par les « subcultures » influencées par le style américain : la scène Mods et les kids de la Northern Soul du Royaume Uni, l’uniforme du Rockabilly du Japon ou du Paninaro italien des années 80 en témoignent.
Quelques huit décennies plus tard, les mocassins Weejuns sont toujours fabriqués dans l’usine de la marque -désormais au Salvador- selon les mêmes techniques ancestrales développées en 1936.
Chaussure devenue incontournable dans le monde entier, le mocassin Bass sera également adopté par les « subcultures » influencées par le style américain : la scène Mods et les kids de la Northern Soul du Royaume Uni, l’uniforme du Rockabilly du Japon ou du Paninaro italien des années 80 en témoignent.
Quelques huit décennies plus tard, les mocassins Weejuns sont toujours fabriqués dans l’usine de la marque -désormais au Salvador- selon les mêmes techniques ancestrales développées en 1936.
Par exemple, les modèles sont cousus à la main au fil ciré (notamment le plateau) et montés selon la technique du mocassin tubulaire, qui est celle d'origine : la tige est en fait constituée d’une seule et même pièce de cuir qui entoure le pied dans son intégralité- pour créer une sorte de « hamac chaussant » au confort inégalé.
Par ailleurs, une doublure en cuir, plus souple, a été ajoutée associée à un nouveau coussin en mousse à double densité qui est inséré sous le pied pour améliorer encore le confort.
Le grand classique de la marque reste incontestablement le modèle Penny Weejuns Larson en cuir poli bourgogne Lie de vin ou en cuir poli Karicole brun clair. On évitera le modèle noir qui a nettement moins d’intérêt, moins de cachet...
Par ailleurs, une doublure en cuir, plus souple, a été ajoutée associée à un nouveau coussin en mousse à double densité qui est inséré sous le pied pour améliorer encore le confort.
Le grand classique de la marque reste incontestablement le modèle Penny Weejuns Larson en cuir poli bourgogne Lie de vin ou en cuir poli Karicole brun clair. On évitera le modèle noir qui a nettement moins d’intérêt, moins de cachet...
Les versions Larson en daim marron ou sable avec lisse naturelle, s’avèrent également très intéressantes pour le printemps et l’été, de même que le Larson en cuir "pull up" marron (une peausserie grasse et très résistante) aussi avec lisse naturelle.
Ce dernier s’adapte à toutes les saisons et serait presque, in fine, notre modèle préféré tant il est raccord avec l’esprit casual-chic de ce mocassin et qu’il dégage une belle personnalité. Sans compter qu'on retrouve rarement ce cuir dans les catalogues des autres marques.
Pour rappel, les caractéristiques du cuir pull up sont : un effet patiné, l’apparition de traces d'usure assez rapidement et/ou de rayures et une légère décoloration quand on frotte avec un chiffon humide. Ces décolorations proviennent de l’abrasion du revêtement de graisse ou de cire en surface. A réserver aux amateurs qui souhaitent un cuir qui va prendre sa propre patine dans le temps.
Ce dernier s’adapte à toutes les saisons et serait presque, in fine, notre modèle préféré tant il est raccord avec l’esprit casual-chic de ce mocassin et qu’il dégage une belle personnalité. Sans compter qu'on retrouve rarement ce cuir dans les catalogues des autres marques.
Pour rappel, les caractéristiques du cuir pull up sont : un effet patiné, l’apparition de traces d'usure assez rapidement et/ou de rayures et une légère décoloration quand on frotte avec un chiffon humide. Ces décolorations proviennent de l’abrasion du revêtement de graisse ou de cire en surface. A réserver aux amateurs qui souhaitent un cuir qui va prendre sa propre patine dans le temps.
Très polyvalent, le Weejuns de chez Bass peut se porter avec en costume gris anthracite, mais il est plus raccord avec un beau veston associé à un vieux jean, ou à un pantalon en whipcord, un velours, une flanelle épaisse ou un chino.
Il est également idéal avec un bermuda s’il est porté sans chaussette. Bref, il va avec tout ! Ou presque… On évitera tout de même le pantalon de survêtement !
Pour 175/180 euros, ce soulier s’avère d’un excellent rapport qualité-prix, sans compter qu’il est indémodable. Il passera les années sans prendre une ride et évoluera de belle manière si vous l'entretenez régulièrement.
Jean-Philippe Tarot
G.H BASS à Paris au Bon Marché, chez Merci Kiiwatch ou encore Royal Cheese
Il est également idéal avec un bermuda s’il est porté sans chaussette. Bref, il va avec tout ! Ou presque… On évitera tout de même le pantalon de survêtement !
Pour 175/180 euros, ce soulier s’avère d’un excellent rapport qualité-prix, sans compter qu’il est indémodable. Il passera les années sans prendre une ride et évoluera de belle manière si vous l'entretenez régulièrement.
Jean-Philippe Tarot
G.H BASS à Paris au Bon Marché, chez Merci Kiiwatch ou encore Royal Cheese