En 1775, Abraham-Louis Breguet, jeune horloger d’origine suisse, s’installe sur l’Île de la Cité à Paris. Le quartier est alors un haut-lieu de l’artisanat, où s’affairent cadraniers, orfèvres, fabricants d’aiguilles et de boîtes. Il y trouve une imposante maison, où il restera toute sa vie, donnant d’un côté Quai de l’Horloge, de l’autre Place Dauphine.
C’est entre ces murs qu’il fera naître quelques-unes des plus importantes inventions de l’horlogerie : le ressort-timbre pour les montres à répétition en 1783 ; le dispositif « pare-chute » en 1790 ; le « spiral Breguet » en 1795 ; ou encore – et surtout – le tourbillon breveté en 1801.
C’est aussi dans cette « Maison du quai » qu’Abraham-Louis Breguet appliquera le guillochage à l’horlogerie pour la première fois en 1786, donnant corps au style Breguet, caractérisé également par la célèbre aiguille-pomme. Bref, une adresse historique qui existe encore de nos jours, mais sans plus aucun lien avec Breguet…
C’est donc pour rendre hommage à cette adresse que Breguet vient de dévoiler cette nouvelle montre d’exception. Plus concrètement cet imposant modèle de 46 mm en platine, abrite un mouvement
monumental.
C’est entre ces murs qu’il fera naître quelques-unes des plus importantes inventions de l’horlogerie : le ressort-timbre pour les montres à répétition en 1783 ; le dispositif « pare-chute » en 1790 ; le « spiral Breguet » en 1795 ; ou encore – et surtout – le tourbillon breveté en 1801.
C’est aussi dans cette « Maison du quai » qu’Abraham-Louis Breguet appliquera le guillochage à l’horlogerie pour la première fois en 1786, donnant corps au style Breguet, caractérisé également par la célèbre aiguille-pomme. Bref, une adresse historique qui existe encore de nos jours, mais sans plus aucun lien avec Breguet…
C’est donc pour rendre hommage à cette adresse que Breguet vient de dévoiler cette nouvelle montre d’exception. Plus concrètement cet imposant modèle de 46 mm en platine, abrite un mouvement
monumental.
L’ensemble du mouvement mis à nu pivote sur lui-même au rythme d’un tour en 12h. Il est mu par deux tourbillons indépendants, accomplissant chacun une rotation complète en 1 minute. Connectés, les organes réglants effectuent ainsi une double révolution, entraînant dans leur course la barrette des tourbillons.
Un spectacle qui met en scène des composants en or, comme l’étaient ceux des Grandes Complications de l’époque – une tradition aujourd’hui quasiment perdue, sauf chez F.P. Journe qui ne fabrique que des calibres en or.
C’est donc en ce lieu situé au milieu des artisans de l’Île de la Cité, que le maître horloger a inventé un mécanisme mondialement connu, qui a traversé les siècles. A une époque où le garde-temps se portait au gousset, en position verticale, Breguet a la volonté de développer un moyen de compenser l'attraction terrestre, néfaste à la précision chronométrique du mouvement.
Il va alors avoir l’idée d’embarquer le couple balancier-spiral et l’échappement (ancre et roue d’échappement) dans un bâti mobile tournant sur lui-même. Cette rotation de la cage et de ses organes inspirera au maître le terme de « tourbillon », dans son acception oubliée de « système planétaire ».
Un spectacle qui met en scène des composants en or, comme l’étaient ceux des Grandes Complications de l’époque – une tradition aujourd’hui quasiment perdue, sauf chez F.P. Journe qui ne fabrique que des calibres en or.
C’est donc en ce lieu situé au milieu des artisans de l’Île de la Cité, que le maître horloger a inventé un mécanisme mondialement connu, qui a traversé les siècles. A une époque où le garde-temps se portait au gousset, en position verticale, Breguet a la volonté de développer un moyen de compenser l'attraction terrestre, néfaste à la précision chronométrique du mouvement.
Il va alors avoir l’idée d’embarquer le couple balancier-spiral et l’échappement (ancre et roue d’échappement) dans un bâti mobile tournant sur lui-même. Cette rotation de la cage et de ses organes inspirera au maître le terme de « tourbillon », dans son acception oubliée de « système planétaire ».
Les organes réglants de ce Double Tourbillon 5345 s’annoncent techniquement très proches de la création originelle. En acier, les spiraux sont équipés d’une courbe terminale caractéristique, laquelle permet un déploiement concentrique du ressort. Une optimisation développée par le maître, qui a d’ailleurs pris le nom de « courbe Breguet ».
Elle est aujourd’hui encore façonnée à la main, tout comme sont accomplis manuellement les différents réglages, à l’instar de l’équilibrage des cages de tourbillon. Ces bâtis sont par ailleurs les seuls de la collection courante à posséder des armatures en acier poli bloqué, plus haut degré de polissage dans la haute horlogerie.
Ces deux cœurs mécaniques battent indépendamment l’un de l’autre, chacun alimenté en énergie par un barillet qui lui est propre. Mais les deux organes oscillants sont couplés à une seconde paire de rouages, lesquels viennent se jeter dans un différentiel central.
Ce mécanisme à double entrée est capable de déterminer la moyenne de marche des tourbillons, lui permettant d’entraîner l’ensemble de la platine à raison d’une révolution en 12 heures. L’indication des minutes, quant à elle, se fait par une aiguille classique au centre. L’ensemble du dispositif est muni d’un système de rattrapage des jeux de rouages, lequel assure la précision de l’affichage.
Cette scénographie fait de ce calibre l’un des plus complexe que Breguet ait développé. Sa nature mouvementée a par exemple obligé les ingénieurs à revoir entièrement son mécanisme de remontage manuel, dont les trains de rouages sont désormais indépendants.
L’un des deux barillets est de plus équipé d’une bride de friction, semblable à celle utilisée sur les montres automatiques. Cette construction astucieuse permet au ressort de débrayer une fois armé, jusqu’au remontage complet du second. Enfin, la couronne dispose d’un système de sécurité dynamométrique, lequel empêche une surtension dans les ressorts.
Le calibre de cette montre est mécanique à remontage manuel. Il s’agit du Cal. 588N (738 composants, 81 rubis et fréquence 2.5Hz), numéroté et signé Breguet d’une réserve de marche de 50 heures.
Présenté pour la première fois en 2006, le Double Tourbillon s’affranchit aujourd’hui du cadran,
révélant toute la beauté de la mécanique. Très stylisés, bombés, les ponts de barillet en acier prennent l’apparence d’un « B ». Tous les composants sont ici méticuleusement étirés, anglés, voire satinés à la main.
Signature de la maison, le guillochage trouve également un nouveau terrain d’expression sur le mouvement, remplaçant le traditionnel perlage. Ainsi mis à nu, le calibre laisse apparaître le flanc interne de la carrure, sur lequel se détache, gravée à la main, l’ombre des chiffres romains du tour d’heures en saphir.
Mais le caractère unique de cette pièce prend toute sa dimension au dos du boitier de 46 mm : accomplie à la main par les artisans de la maison, foisonnant de détails, une gravure représente la façade de l’édifice que A.-L. Breguet a occupé dès 1775, au 39 Quai de l’Horloge à Paris. Réalisé dans de l’or, l’œuvre est d’une telle minutie que les carreaux des fenêtres laissent entrevoir les rouages du calibre.
Ce garde-temps se porte sur un bracelet « Stone », ardoise naturelle sur caoutchouc avec boucle déployante triple lames en platine.
Elle est aujourd’hui encore façonnée à la main, tout comme sont accomplis manuellement les différents réglages, à l’instar de l’équilibrage des cages de tourbillon. Ces bâtis sont par ailleurs les seuls de la collection courante à posséder des armatures en acier poli bloqué, plus haut degré de polissage dans la haute horlogerie.
Ces deux cœurs mécaniques battent indépendamment l’un de l’autre, chacun alimenté en énergie par un barillet qui lui est propre. Mais les deux organes oscillants sont couplés à une seconde paire de rouages, lesquels viennent se jeter dans un différentiel central.
Ce mécanisme à double entrée est capable de déterminer la moyenne de marche des tourbillons, lui permettant d’entraîner l’ensemble de la platine à raison d’une révolution en 12 heures. L’indication des minutes, quant à elle, se fait par une aiguille classique au centre. L’ensemble du dispositif est muni d’un système de rattrapage des jeux de rouages, lequel assure la précision de l’affichage.
Cette scénographie fait de ce calibre l’un des plus complexe que Breguet ait développé. Sa nature mouvementée a par exemple obligé les ingénieurs à revoir entièrement son mécanisme de remontage manuel, dont les trains de rouages sont désormais indépendants.
L’un des deux barillets est de plus équipé d’une bride de friction, semblable à celle utilisée sur les montres automatiques. Cette construction astucieuse permet au ressort de débrayer une fois armé, jusqu’au remontage complet du second. Enfin, la couronne dispose d’un système de sécurité dynamométrique, lequel empêche une surtension dans les ressorts.
Le calibre de cette montre est mécanique à remontage manuel. Il s’agit du Cal. 588N (738 composants, 81 rubis et fréquence 2.5Hz), numéroté et signé Breguet d’une réserve de marche de 50 heures.
Présenté pour la première fois en 2006, le Double Tourbillon s’affranchit aujourd’hui du cadran,
révélant toute la beauté de la mécanique. Très stylisés, bombés, les ponts de barillet en acier prennent l’apparence d’un « B ». Tous les composants sont ici méticuleusement étirés, anglés, voire satinés à la main.
Signature de la maison, le guillochage trouve également un nouveau terrain d’expression sur le mouvement, remplaçant le traditionnel perlage. Ainsi mis à nu, le calibre laisse apparaître le flanc interne de la carrure, sur lequel se détache, gravée à la main, l’ombre des chiffres romains du tour d’heures en saphir.
Mais le caractère unique de cette pièce prend toute sa dimension au dos du boitier de 46 mm : accomplie à la main par les artisans de la maison, foisonnant de détails, une gravure représente la façade de l’édifice que A.-L. Breguet a occupé dès 1775, au 39 Quai de l’Horloge à Paris. Réalisé dans de l’or, l’œuvre est d’une telle minutie que les carreaux des fenêtres laissent entrevoir les rouages du calibre.
Ce garde-temps se porte sur un bracelet « Stone », ardoise naturelle sur caoutchouc avec boucle déployante triple lames en platine.