Breguet : deux nouvelles montres de poche d'exception viennent enrichir la collection historique


Le 10 novembre 2014, à l’occasion d’une vente aux enchères organisée par la maison Christie’s qui s’est tenue à Genève, Marc A. Hayek, PDG de Breguet a fait l’acquisition de deux nouvelles pièces anciennes exceptionnelles. Détails.


Breguet s’est donc offert à l’occasion de cette belle vente, deux montres de poche en or dont une rarissime répétition des quarts intégrant le premier échappement libre à levées naturelles jamais réalisé par Breguet (N° 1135). Parmi l’importante sélection de garde-temps mis en vente, les Breguet N° 1576 et N° 1135 ont été adjugées pour un montant total de 519.000 francs suisses, env. 430.000 euros. Tout de même.
 
Datant de 1805, la première acquisition est une montre à souscription de taille moyenne portant le numéro 1576. Elle fut vendue le 8 septembre 1809 à M. Moreau, agent de Breguet à Saint-Pétersbourg. Indiquant les heures et minutes au moyen d’une seule aiguille, elle se distingue par son design sobre et élégant. La rareté de cette pièce est renforcée par la présence d'une cuvette d'or, caractéristique inhabituelle pour ce type de montres.
 
En 1794, pendant la Révolution française, Abraham-Louis Breguet lance un nouveau modèle de garde-temps, doté d’un mouvement spécial d’une grande simplicité. A l’époque, sa commercialisation est basée sur le principe de la souscription : paiement du quart du prix à la commande, le solde étant dû à la livraison. Fiable et d’un prix abordable, la montre de souscription rencontre alors un vif succès et attire une clientèle nouvelle. Il s’en fabriquera 700 exemplaires environ, à boîte d’or ou d’argent.

L’autre chef d’œuvre signé Breguet est la montre N° 1135. Ce garde-temps représente une importante découverte historique et technique. Selon les archives, sa fabrication a nécessité près de quatre ans de travail. L’aspect le plus remarquable et intéressant est son échappement naturel, premier exemple jamais réalisé par A-L Breguet. Tout comme l’échappement à détente, ce dernier n’a pas besoin d’huile sur les surfaces d’impulsion et est la solution ultime de Breguet au problème des échappements à levées naturelles. La maison ne produira qu’une trentaine de montres et horloges intégrant ce système. Sa fabrication devra rapidement être abandonnée en raison d’un coût de construction élevé et de la difficulté de sa réalisation, à la portée des meilleurs horlogers uniquement. Vendue en 1806 à Pedro Alcantara de Toledo y Salm Salm (1768-1841), Duc de l’Infantado, la montre N° 1135 a été adjugée au prix de 500’000 francs suisses.
 
Ayant tous deux marqué l’histoire de Breguet, ces trésors retrouvent leur foyer d’origine. Ils viennent  compléter l’importante collection de pièces anciennes déjà existante, destinée à émerveiller les visiteurs des trois musées Breguet. 

Montres-de-luxe.com | Publié le Mercredi 26 Novembre 2014 | Lu 1788 fois

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