Carl F. Bucherer Heritage Worldtimer : voyage en nostalgie


La maison lucernoise Carl F. Bucherer vient de dévoiler une très belle montre de voyageur : son modèle Heritage Worldtimer au design légèrement suranné mais si attachant, voire un tantinet nostalgique qui évoque les premiers voyages au long cours dans les Caravelles ou les DC 9 des années 50-60… Un worldtimer de 39 mm en acier ou or rose (en édition limitée à 88 exemplaires) avec calibre automatique à masse périphérique certifiée COSC.


Cette nouvelle Heritage Worldtimer s’inscrit dans la démarche de CFB de revenir sur les montres emblématiques de ses archives.
 
Une excellente décision au vu de ces deux nouvelles créations qui renforcent le positionnement de la marque sur le marché du neo-vintage entamé avec le lancement de son chronographe BiCompax Annual, dans le même esprit.  
 
Cette montre est donc une interprétation contemporaine d’un modèle issu des archives de CFB (voir la dernière photo en bas). Lancée dans les années 1950, la pièce d’origine consacrait l’optimisme retrouvé et la soif de voyage de cette époque. Hormis quelques modifications, cette montre reste fidèle au modèle d’origine.

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On retrouve dans ce worldtimer, un peu l’esprit « jet age » ou « googie » qui date également des années 60 et de la reconstruction du monde occidental…

Un style architectural futuriste, populaire au milieu du XXe siècle et caractéristique de l'âge atomique et de la conquête spatiale qui reflétait alors, l'optimisme technologique de l'époque.
 
Autrefois, le monde semblait considérablement plus vaste. Il fallait des semaines pour parcourir la moitié de la planète.

​Avec l’avènement du voyage en avion à réacteurs, cette situation bascula du jour au lendemain. On pouvait dès lors, se déplacer plus facilement et plus rapidement entre les fuseaux horaires.

Encore fallait-il pouvoir embarquer un instrument permettant la lecture du temps… D’où le développement au milieu des années 50 des montres avec fonction dual time -deux fuseaux horaires- et fonction heure universelle ou worldtimer.
 
CFB imagine un worldtimer un peu différent des autres. Une philosophie qui s’exprimait à travers une complication innovante installée dans le boîtier : un simple train d’engrenages, actionné par une deuxième couronne à 9h entraînait un disque des villes pour afficher un second fuseau horaire selon les besoins.

La nouvelle Heritage Worldtimer de CFB reproduit à l’identique ce système que le porteur active à sa guise.
 
Le garde-temps est disponible en deux versions de 39 mm, étanches à 30 mètres : en acier (en catalogue) et en or rose dans une édition spéciale et limitée à 88 exemplaires. 

Ce dernier présente un cadran argent brossé-soleil, orné d’index plaqués or rose vers lesquels pointent de fines aiguilles droites heures et minutes en or rose.
 
La variante en acier est proposée avec un cadran argent (notre préférée) ou noir, respectivement surmontés d’index gravés plaqués argent ou rhodiés.
 
Au centre du cadran, les mots « Chronometer » et « 33 jewels » remplacent les anciennes mentions qui apparaissaient sur la montre, à savoir « wateproof » et « 17 jewels ».  
 
Les deux couronnes, l’une pour remonter le mouvement et régler l’heure, l’autre pour actionner la complication du deuxième fuseau horaire, répondent à une conception plus ergonomique.

Certains noms de ville sur le disque bordant le cadran ont changé pour faire figurer les grands centres économiques d’aujourd’hui, mais la police d’écriture reste fidèle à l’originale.

Lucerne remplace Paris, Moscou remplace Baghdâd, les villes indiennes (qui ne sont pas en heures pleines) ont disparu au profit de Karachi et Dhaka ou encore, Hong-Kong a été remplacé par Beijing…
 
Ce nouveau garde-temps est animé par le mouvement de manufacture CFB A2020 certifié COSC et incorpore la technologie périphérique signature de CFB (imaginée, entre autres, par le célèbre horloger Sylvain Pinaud).
 
La technologie de remontage à masse périphérique transforme certains éléments essentiels du mouvement en les guidant sur leur périphérie à l’aide de roulement à billes plutôt que de les pivoter au centre du mouvement comme une masse oscillante centrale ou de les fixer sur la platine et les ponts. 

Cela permet un mouvement plus fin mais également d’offrir une vue plus large sur le calibre. Sa réserve de marche est de 55h.
 
Etonnamment, les designers ont opté pour un bracelet en tissu noir (?) plutôt qu’un cuir. Certainement pour séduire une nouvelle clientèle réfractaire au cuir. Rien ne vous empêche d’en changer ou d’opter pour un bracelet en acier. A découvrir, bien évidemment, chez Bucherer Paris, avenue des Capucines.

Montres-de-luxe.com | Publié le 25 Octobre 2024 | Lu 298 fois

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