Cartier Tortue Monopoussoir : nouvelle version en platine éditée à 200 exemplaires


A l’occasion de Watches & Wonders 2024, la maison Cartier vient de dévoiler une somptueuse -nouvelle version- de sa fameuse Tortue dotée d’un calibre mécanique chronographe monopoussoir (roue à colonne) qui ne sera produite qu’à 200 exemplaires en platine !


La Tortue de chez Cartier s’inscrit dans une lignée de montres rares révélées ces dernières années  – telle la Crash, la Tank Cintrée, la Tonneau…- revues afin de mettre la technique au service de l’esthétique.
 
Cette année, Cartier a donc choisi de réintroduire la complication « chronographe monopoussoir » qui fit son apparition au sein de la Tortue en 1928, soit seize ans après la naissance en 1912 de la première Tortue.
 
Ce chronographe monopoussoir fit l’objet, en 1998, d’une réinterprétation dans le cadre de la Collection Privée Cartier Paris (les fameuses séries CPCP très recherchées par les collectionneurs) avec des détails que l’on retrouve dans la version d’aujourd’hui : aiguilles pomme en acier bleui, trotteuse au balourd évidé, motifs triangulaires aux quatre coins du cadran.
 
Avant de présenter cette nouveauté, revenons en quelques mots sur la version de 1998 : la Tortue Monopoussoir CPCP (Ref. 2396) de 1998 en or blanc embarquait un calibre à remontage manuel de haute horlogerie qui fut conçu, rappelons-le, par THA Èbauche.

Une entreprise horlogère fondée deux ans plus tôt, en 1996, qui réunissait un trio d’horlogers de très haut vol : Vianney Halter, Denis Flageollet (fondateur de De Bethune) et François-Paul Journe ! La production de ce calibre permit à ces trois horlogers de réunir les fonds qui seront, plus tard, nécessaires à la création de leurs marques respectives.
 
Aujourd’hui, cette référence 2396 est très recherchée par les collectionneurs de Cartier. Mais il y en a peu sur le marché et ses prix sont très élevés. Il y en a trois actuellement sur Chrono24 et il faut compter entre 44.000 et 50.000 euros.
 
Dans cette nouvelle version en platine (43,7 x 34,8 mm) en édition limitée à 200 exemplaires, sur le cadran, le chemin de fer a été placé à l’extérieur des chiffres romains. De fait, l’espace du cadran est ainsi tout entier dédié aux deux compteurs caractéristiques de cette pièce.
 
Avec ses jeux de nuances, l’azurage des compteurs, le cadran opalin argenté, les chiffres romains (toujours très Cartier) en finition rhodiée, cette montre consacre l’accord chromatique cher à Cartier du platine.
 
Démarrage, arrêt et remise à zéro : les trois fonctions se concentrent en un seul bouton poussoir (décoré d’un beau cabochon rubis rouge) intégré à la couronne et s’activent en un geste. C’est le principe même de la fonction monopoussoir !
 
Le mouvement 1928 MC affiche une épaisseur de 4,3 mm, ce qui en fait le chronographe le plus fin de la maison Cartier. Un défi d’horloger dont on mesure la complexité au dos : le fond largement ouvert dévoile en effet, le spectacle fascinant des rouages.
 
On y voit la roue à colonnes (les amateurs apprécieront), composant essentiel qui règle les fonctions des différents leviers et représente un véritable défi en termes de production et d'ajustement.
 
Ce calibre est doté d’un niveau de finitions de haute horlogerie ; les courbes de son décor Côtes de Genève soulignent la forme de ses ponts. Bascules, ressorts et ponts sont anglés, le métal est brossé, les roues et les barillets sont cerclés. Édition limitée à 200 exemplaires numérotés.

Montres-de-luxe.com | Publié le 9 Avril 2024 | Lu 8328 fois

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