Chronographe « Flyback » Royal Oak Offshore Alinghi Team d'Audemars Piguet : la course a commencé


Pour Audemars Piguet comme pour Alinghi, la 32e America’s Cup a commencé juste après la magnifique victoire de 2003, d’abord sur la planche à dessin et les écrans d’ordinateurs sous l’œil des designers et des ingénieurs, puis dans les ateliers, avant de se poursuivre, pour le voilier, sur l’eau… Totalement engagé dans cette compétition qui ne tolère aucune concession, chaque membre du team et de la Manufacture Audemars Piguet a apporté sa pierre à l’édifice. Les uns ont construit un bateau exceptionnel, véritable machine high-tech faite pour gagner. Les autres ont créé un outil sophistiqué et novateur, dédié à ces navigateurs hors pair : le Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team.


« A l’instar des architectes d’Alinghi dont les maîtres mots sont légèreté et résistance, les horlogers de la Manufacture ont choisi un matériau inattendu, le carbone forgé. Pendant deux ans, celui-ci a fait l’objet de recherches, de développements et de nombreux tests, jusqu’à ce qu’il présente toutes les spécificités requises. Fruit des valeurs communes à Alinghi et à Audemars Piguet, ce chronographe ultra-léger et doté de fonctions pensées pour l’America’s Cup marque le soutien de la Manufacture à un team déjà légendaire ». Georges-Henri Meylan

Des idées et des hommes
Une montre, c’est avant tout des hommes. S’ils sont conscients que la responsabilité de chacun compte dans un long processus de fabrication, tous savent aussi que l’exigence est le meilleur gage de qualité.

Horlogers, ingénieurs, concepteurs de mouvements, sans oublier l’équipe de recherche et développement spécifiquement mise en place pour ce projet, en passant par les designers, puis par ceux qui procèdent à chacune des étapes de la fabrication, tous ont joué un rôle essentiel et permis au Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team de voir le jour.

Pour quelques grammes de carbone…

Légèreté et résistance, tels ont été les maîtres mots des architectes d’Alinghi et des concepteurs du Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team. C’est pourquoi leur choix s’est porté sur un matériau d’exception, le carbone.

La coque et les voiles des Class America doivent leur légèreté aux fibres de carbone qui les composent. De leur côté, les horlogers du Brassus, après s’être notamment intéressés à l’industrie aéronautique et après avoir approfondi leurs recherches, ont découvert un nouveau concept alliant la technologie du forgeage à la mise en œuvre du carbone : le carbone forgé.

C’est grâce à ses hautes performances mécaniques, à sa très haute tenue chimique, à son excellente tenue aux chocs et à sa légèreté que le carbone forgé a été retenu comme étant le matériau le plus innovant pour le Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team.

Mais sa composition exacte, les méthodes de fabrication et les outillages constituaient des obstacles majeurs devant être surmontés rapidement car, tout comme le Team Alinghi, Audemars Piguet ne disposait que de très peu de temps.

Le compte à rebours a donc commencé dès le printemps 2004. Dans un esprit très « start-up », une petite équipe d’Audemars Piguet s’est mise au travail dans le plus grand secret. L’objectif : réaliser, en associant réalité mécanique et contraintes esthétiques, la boîte octogonale du chronographe. Or, les formes complexes de la lunette et du boîtier doivent non seulement offrir une résistance sur tous les axes, mais aussi présenter d’emblée des angles vifs et un état de surface parfait. En effet, une pièce en carbone forgé ne saurait être soumise au polissage.

De la disposition de ces morceaux de fil de carbone dépend la qualité de la pièce, rendue, de facto, unique.


Le secret de la résistance

Dans un premier temps, Audemars Piguet a mis au point les matrices en acier du boîtier et de la lunette, à l’intérieur desquelles est placé un assemblage de fils de carbone. Ce fil, de 1 à 2 mm de diamètre, est lui-même composé de plusieurs milliers de fibres de carbone de sept microns retenues par un fil de résine.

La matrice est ensuite comprimée à haute température sur des pressions qui dépassent 300 kg/cm2, tandis que les pressions mises en œuvre habituellement ne vont pas au-delà de quelques kilos par centimètre carré.

Dans un deuxième temps, Audemars Piguet a déployé tout son savoir-faire d’usinage acquis précédemment, grâce à des années de pratique dans la fabrication de ponts et de platines de mouvements en carbone. L’intérieur du boîtier et la reprise des différents perçages ont ainsi pu être dûment terminés. De même, conformément aux exigences de l’horlogerie haut de gamme, l’état de surface de la boîte a pu présenter un aspect satiné légèrement irisé et un toucher très doux.

Ce travail d’équipe, entièrement réalisé dans les ateliers du Brassus dans un esprit d’innovation constant, a permis d’obtenir un chronographe grand format très léger. La version en carbone forgé ne pèse en effet que 100 g.


Le caoutchouc et la céramique

Empruntés à l’industrie automobile et aéronautique, ces matériaux sont à l’honneur dans le Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team. Le caoutchouc synthétique offre à la fois une incomparable précision d’exécution et une finition de surface parfaite.

A ces qualités s’ajoute une résistance à l’eau de mer, au chlore, aux détergents et au parfum, ce qui en fait le matériau idéal pour le bracelet de ce chronographe dédié aux navigateurs. Il a en outre été traité par vulcanisation pour que sa tenue soit améliorée tout en conservant une élasticité invariable.

Dans un autre domaine, des travaux de recherche ont permis de développer des céramiques novatrices. Pour la couronne et les poussoirs, Audemars Piguet a choisi une céramique aux propriétés physiques très spécifiques. Celle-ci a en effet subi des traitements particulièrement délicats qui ont fait appel à tout le savoir-faire des ingénieurs et des horlogers de la Manufacture.

Les qualités essentielles de cette céramique technique sont de présenter une forte résistance aux frottements et à l’usure, et d’offrir un aspect final exceptionnellement lisse.

Dans le sillage de la Royal Oak

Lors de sa création, en 1972, la Royal Oak bouleverse les codes de la Haute Horlogerie en élevant l’acier au rang de métal précieux et en proposant une montre sportive haut de gamme. Vingt ans plus tard, la collection Royal Oak Offshore métamorphose le caoutchouc pour les férus du sport extrême.

Le Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team apporte aujourd’hui une nouvelle pierre à l’édifice en exploitant le carbone forgé. Allégé, profilé, il s’inspire du monde de la régate de compétition. Fidèle à Royal Oak, il conserve une excellente ergonomie grâce à la fixation du bracelet directement intégré à la carrure.

Afin de rehausser l’aspect sportif de ce chronographe, la Manufacture a dessiné une boucle surdimensionnée pour le bracelet en caoutchouc extra-large et l’a dotée d’un ardillon ondulé.

L’esprit Alinghi

Le succès d’Alinghi doit beaucoup à la cohésion d’un groupe formé des meilleurs spécialistes.

En hommage au vainqueur de l’America’s Cup 2003, le fond du chronographe est étampé d’un motif représentant l’équipage en action et gravé de l’inscription Royal Oak Offshore Alinghi Team – Limited Edition.

Il évoque l’esprit qui règne à bord pendant les régates de compétition.

Celui-ci anime les navigants, mais aussi tous ceux qui restent à terre, et qui sont issus des domaines les plus divers : design, météorologie, marketing et administration.

Il règne également dans les ateliers de la Manufacture du Brassus. Il a inspiré les efforts qui ont mené à la création d’un nouveau garde-temps d’exception.

L’art du détail

Une attention particulière a été accordée aux détails du Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team. Le cadran reprend les codes de l’univers nautique : le compteur six heures à 6 heures et le compteur vingt minutes à 9 heures bordés d’un filet rouge sont dotés d’une aiguille squelette en forme de proue de bateau. Le flamboyant logo Alinghi se substitue quant à lui au chiffre 3.

Dans la partie supérieure droite du cadran vient se loger le guichet compte à rebours. Il égrène les minutes précédant le départ de la régate et devient progressivement rouge, à mesure que s’approche le moment crucial où les bateaux franchissent la ligne de départ.

Les poussoirs en céramique, les protège-couronnes en carbone forgé et la couronne forment un tout capable d’épouser les lignes de la boîte. Le même souci de continuité se retrouve au niveau du bracelet qui s’intègre directement à la carrure et assure une parfaite ergonomie.

Enfin, si le verre saphir s’affranchit de tout support métallique, la légendaire lunette octogonale est mise en valeur par un joint en silicone rouge et des vis en acier avec revêtement PVD noir.

Véritable montre à vivre grâce à sa légèreté, ce garde-temps constitue un outil précieux pour les régatiers et les passionnés de compétition nautique. En effet, il est doté d’un chronographe « flyback » et d’un guichet compte à rebours de régate : deux dispositifs parfaitement adaptés à la procédure complexe des départs de régates de l’America’s Cup.

Un design et des fonctionnalités parfaitement adaptés à la complexité des régates de l’America’s Cup.

Outre la version qui arbore une boîte composée entièrement de carbone forgé, le Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team est aussi disponible avec un boîtier en or rose ou en platine. Ces interprétations s’autorisent un alliage entre matériaux high-tech et métaux précieux. Ainsi, la lunette en carbone forgé, les poussoirs en céramique et le bracelet en caoutchouc vulcanisé s’anoblissent au contact des matériaux les plus raffinés.

Maîtriser le temps

Le calibre du Chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Team a été conçu par la Manufacture Audemars Piguet. S’il permet de vivre en temps réel les véritables duels que constituent les régates de l’America’s Cup, il rappelle à quel point chaque seconde est précieuse et… décisive!

Dispositif ingénieux adjoint aux chronographes d’aviation dans les années trente, le dispositif du « flyback » est un atout de taille. Grâce à lui, l’aviateur qui se sert de son garde-temps afin de juger de l’approche d’un point peut désormais éviter tout écart dans la mesure du temps.

En effet, pour redémarrer son chronographe, il n’actionne désormais qu’un seul des poussoirs. L’aiguille revient instantanément à zéro et reprend sa course sans être préalablement stoppée. L’aviateur simplifie et affine ainsi considérablement la comptabilisation du temps.


Le Chronographe « Flyback »

Le départ d’une régate de l’America’s Cup suit des règles précises. Un premier signal indique le lancement de la procédure onze minutes avant le départ. Un coup de canon intervient une minute après et signifie que les concurrents disposent désormais de dix minutes pour se préparer et porter leur bateau sur la ligne de départ.

Cinq minutes avant le départ, un troisième coup de canon retentit. Les bateaux peuvent entrer dans la zone de prédépart. Désormais, plus aucune assistance extérieure n’est autorisée. Pendant toute cette phase préparatoire, l’enjeu consiste à sonder l’adversaire, à évaluer les conditions météorologiques et à définir une stratégie de sorte qu’à l’issue des dix minutes, le bateau franchisse la ligne de départ et s’élance du bon côté du plan d’eau, parvenant ainsi à contrôler l’adversaire.

1er coup de canon
Onze minutes avant le départ, le chronographe est déclenché à l’aide du poussoir situé à 2 heures. L’aiguille rouge des secondes du chronographe est activée. Simultanément, l’aiguille du compteur six heures (à 6 heures), celle du compteur vingt minutes (à 9 heures) et le guichet compte à rebours se mettent en marche.

2e coup de canon
Dix minutes avant le départ, la fonction « flyback » est déclenchée à l’aide du poussoir situé à 4 heures. Elle provoque la remise à zéro et le redémarrage instantané du chronographe. Le guichet compte à rebours affiche le chiffre 10. L’aiguille centrale des secondes reprend sa course pour effectuer un tour complet en une minute.

Le deuxième coup de canon, dix minutes avant le départ, correspond au signal d’attention. L’équipage ne dispose plus que de cinq minutes pour se débarrasser des voiles et des équipements superflus et pour réunir les dernières informations météorologiques.

Cinq minutes avant le départ, l’équipage ne peut plus communiquer avec sa base. Ces cinq minutes, baptisées phase de prédépart, offrent la possibilité aux deux concurrents de prendre le dessus sur l’adversaire dans un enchaînement de manœuvres, l’objectif étant de marquer l’adversaire, de lui infliger une pénalité ou de s’emparer de la zone la plus avantageuse du plan d’eau.

Le «circling» est une figure emblématique de l’America’s Cup, qui consiste à tourner autour de l’équipe adverse. Il s’agit non seulement de neutraliser la course, mais aussi de reprendre l’avantage si l’on a été chassé. Le logo d’Alinghi s’inspire de cette figure car, pour gagner, il faut mettre toutes les chances de son côté, dès le début.

3e coup de canon
Lorsque retentit le troisième coup de canon ou signal préparatoire, le guichet compte à rebours indique le chiffre 5, tout comme le compteur vingt minutes.

Dernière minute avant le départ. Le guichet compte à rebours affiche le chiffre 1 sur un fond devenu peu à peu entièrement rouge.

Estimer le temps et la distance lors de l’approche finale, avec pour seul objectif de franchir la ligne de départ au quatrième et dernier coup de canon, est l’une des phases les plus difficiles pour un barreur.

S’il franchit la ligne en avance, il devra revenir et la repasser, perdant ainsi de précieuses minutes. S’il la franchit trop tard, son adversaire en profitera pour prendre immédiatement le contrôle de la course.

Au 4e coup de canon, les bateaux sont autorisés à franchir la ligne de départ.
Le guichet compte à rebours et le compteur des minutes indiquent le chiffre 10. On actionne à présent la fonction « flyback » afin que le chronographe suive sa course et nous indique la durée de la régate.

Au quatrième coup de canon, les deux voiliers s’élancent pour remonter au près vers la marque au vent. Par définition, le plan d’eau est imparfait, car le vent varie en force et en direction. Ainsi, l’axe du parcours ne correspond pas nécessairement à l’axe du vent. La cellule arrière élabore sa stratégie en fonction de ces imperfections. Elle doit composer avec les sautes de vent et les bascules pour espérer mener son équipage à la victoire. GO !

Références :
26062FS.OO.A002CA.01, version entièrement en carbone forgé : 1.300 pièces
26062OR.OO.A002CA.01, version en or rose, lunette en carbone forgé : 600 pièces
26062PT.OO.A002CA.01, version en platine, lunette en carbone forgé : 107 pièces

Mouvement :
Calibre 2326/2848 à remontage automatique

Boîtiers :
Carbone forgé, or rose 18 carats ou platine 950 ; fond orné d'un médaillon reprenant une photo du team Alinghi et gravé de la mention Royal Oak Offshore Alinghi Team - Limited Edition ; étanchéité à 100 m

Lunette : Carbone forgé

Poussoirs et couronne :
Céramique

Cadran :
Laqué noir ou gris, avec motif guilloché « Méga Tapisserie » ; logo Alinghi à 3 heures

Bracelet :
Caoutchouc vulcanisé avec boucle ardillon







Montres-de-luxe.com | Publié le 13 Mai 2007 | Lu 12039 fois

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