« Comme rien n'est plus précieux que le temps, il n'y a pas de plus grande générosité qu'à le perdre sans compter » in Journaliers de Marcel Jouhandeau (1888-1979) in Journaliers.
Marcel Jouhandeau est né le 26 juillet 1888 à Guéret (Creuse). Il est mort le 7 avril 1979. Fils d'un boucher, il a fait ses études au lycée de Guéret, puis au lycée Henri-IV à Paris, et à la Sorbonne.
Les premiers modèles de ses livres, sa première source d'inspiration ont été les êtres les plus étranges qui peuplaient sa petite ville. Guéret, baptisée par lui Chaminadour, a mis longtemps à le lui pardonner.
Influencé par Jules Renard, un peu aussi par Charles-Louis Philippe, il est d'instinct « un détrousseur d'âmes », comme l'a écrit Maurice Nadeau.
Son père, sa mère, les garçons bouchers, les Kraquelin, les sœurs Pincengrain, l'oncle Henri, l'ancienne carmélite Jeanne et l'inquiétante Madame Alban, autant de personnages qu'il fait vivre dans leur étrangeté, ne les laissant que lorsqu'il a percé leurs secrets les mieux gardés.
Il conçoit une œuvre que beaucoup ont jugée marquée de la griffe du diable. Car Jouhandeau n'est pas seulement ce peintre réaliste et cruel qui épingle des figures humaines comme des papillons, il collectionne les individus étranges qu'il regarde courir vers leur salut ou leur perte. Élevé dans la ferveur religieuse, il découvrit bientôt que, s'il était destiné à vivre dans la foi, il l'était en même temps à vivre dans le péché.
Jouhandeau s'est peint dans La jeunesse de Théophile, Monsieur Godeau intime, Monsieur Godeau marié, De l'abjection, Du pur amour et aussi dans la série du Mémorial et dans celle des Journaliers.
Le mariage avec Élise, danseuse qui, sous le nom de Caryathis, avait créé le ballet d'Erik Satie, La belle excentrique, aura fourni à Jouhandeau une nouvelle et inépuisable source d'inspiration. Son écriture se fait alors plus spontanée, pour rendre compte d'une vie conjugale aux cent actes divers.
Une chronologie complète illustrée de photographies et de pages des albums composés et légendés par Marcel Jouhandeau, a paru sous le titre « Vie et œuvre » dans Chaminadour (« Quarto ») (Source Gallimard).
Marcel Jouhandeau est né le 26 juillet 1888 à Guéret (Creuse). Il est mort le 7 avril 1979. Fils d'un boucher, il a fait ses études au lycée de Guéret, puis au lycée Henri-IV à Paris, et à la Sorbonne.
Les premiers modèles de ses livres, sa première source d'inspiration ont été les êtres les plus étranges qui peuplaient sa petite ville. Guéret, baptisée par lui Chaminadour, a mis longtemps à le lui pardonner.
Influencé par Jules Renard, un peu aussi par Charles-Louis Philippe, il est d'instinct « un détrousseur d'âmes », comme l'a écrit Maurice Nadeau.
Son père, sa mère, les garçons bouchers, les Kraquelin, les sœurs Pincengrain, l'oncle Henri, l'ancienne carmélite Jeanne et l'inquiétante Madame Alban, autant de personnages qu'il fait vivre dans leur étrangeté, ne les laissant que lorsqu'il a percé leurs secrets les mieux gardés.
Il conçoit une œuvre que beaucoup ont jugée marquée de la griffe du diable. Car Jouhandeau n'est pas seulement ce peintre réaliste et cruel qui épingle des figures humaines comme des papillons, il collectionne les individus étranges qu'il regarde courir vers leur salut ou leur perte. Élevé dans la ferveur religieuse, il découvrit bientôt que, s'il était destiné à vivre dans la foi, il l'était en même temps à vivre dans le péché.
Jouhandeau s'est peint dans La jeunesse de Théophile, Monsieur Godeau intime, Monsieur Godeau marié, De l'abjection, Du pur amour et aussi dans la série du Mémorial et dans celle des Journaliers.
Le mariage avec Élise, danseuse qui, sous le nom de Caryathis, avait créé le ballet d'Erik Satie, La belle excentrique, aura fourni à Jouhandeau une nouvelle et inépuisable source d'inspiration. Son écriture se fait alors plus spontanée, pour rendre compte d'une vie conjugale aux cent actes divers.
Une chronologie complète illustrée de photographies et de pages des albums composés et légendés par Marcel Jouhandeau, a paru sous le titre « Vie et œuvre » dans Chaminadour (« Quarto ») (Source Gallimard).