Des montres de contrefaçon forment une sculpture stigmatisant la contrefaçon au… Musée de la Contrefaçon


La douane s’est vue remettre symboliquement cette semaine par son auteur, « Sculpteur Maât », une sculpture d’art contemporain stigmatisant la contrefaçon.


La sculpture, réalisée à partir de montres de contrefaçon, saisies par les services douaniers du Havre, vise à interpréter, sous un angle artistique, le phénomène de société que constitue la contrefaçon, en stigmatisant la banalisation du rêve et du travail de qualité qu’elle représente.

Elle se présente sous la forme de blocs homogènes de résine synthétique, parallélépipédiques, renfermant des débris de contrefaçons de montres compressées. Les quatre blocs, d’environ 50 cm de long sur 30 de large et 25 de hauteur, sont enchâssés à l’horizontale et à la verticale sur un axe métallique, fixé sur un socle en bois.

Le socle renferme une niche éclairée et obturée par une vitre, qui renferme de véritables montres de marques horlogères*. L’oeuvre sur son socle mesure près de 2,5 mètres de haut. Elle symbolise l’opposition entre le vrai et le faux, la rareté et l’abondance, la qualité et sa dénaturation.

La présence de montres de marques originales, à l’intérieur d’une niche protégée, exprime la rareté et le caractère précieux de la qualité, du travail qu’elle implique, en opposition avec l’abondance des « tocantes », détruites et compressées dans des blocs au relief irrégulier.

Les quatre blocs de montres contrefaisantes, qui constituent un aggloméré de résidus, traduisent la perte du rêve par l’abondance et la dénaturation de la qualité et par le pillage du savoir-faire.

Par cette oeuvre, l’initiatrice du projet a voulu réaliser un objet dérangeant par sa forme, de par la matière dont il est constitué et par le message qu’il véhicule. Il vise d’abord à dénoncer la contrefaçon, sa fabrication par des industriels irrespectueux du droit intellectuel sur les produits, mais aussi son achat par des consommateurs à la fois victimes et complices.

La création de l’œuvre a été réalisée en collaboration et sous le contrôle des services douaniers, dans la mesure où la matière première, les montres contrefaisantes, ont été cédées par la douane, dans la perspective de leur destruction, pour être incorporées à l’œuvre.

*Le lot utilisé pour la réalisation de l’oeuvre comprenait 5.122 montres contrefaisant les marques ARMANI, BREITLING, LONGINES, OMEGA, RADO, SWATCH et TAG HEUER. Les marques ont accepté de s’associer au projet. Chaque bloc comprend environ 700 montres contrefaisantes. Au total, 4717 ont été utilisées pour la création.

En savoir plus sur le site Internet de l'artiste : www.sculpteurmaat.com:www.sculpteurmaat.com
Maât
sculpteurmaat@yahoo.fr
tel : 06 07 54 30 15

Pourquoi visiter le Musée de la Contrefaçon ?

Unique en Europe, le Musée de la Contrefaçon est l’unique lieu présentant le phénomène de la contrefaçon dans sa globalité. Faux cigares, fausses pièces détachées automobiles, faux moyens de paiements, faux jouets, fausses montres, faux bronzes de Rodin…Ce Musée sensibilise le grand public à ce fléau qui s’attaque à tous les secteurs d’activités, qui met en danger la santé et la sécurité du consommateur et pille le savoir-faire des entreprises.

Informations pratiques
Le Musée de la contrefaçon accueille le public du mardi au dimanche de 14h00 à 17h30.
(groupes et visites guidées sur réservation )

Tarifs : 4 euros, 3 euros pour les groupes et 35 euros la conférence - Gratuit pour les moins
de 12 ans, les chômeurs, les policiers gendarmes douaniers et journalistes

Adresse :
16 rue de la faisanderie
75116 Paris
Métro : Porte Dauphine - RER C : Foch
Tel : 01 56 26 14 00
Fax : 01 56 26 14 01

Source : www.douane.gouv.fr

Pour aller plus loin, lire aussi :
Contrefaçon : la France poursuit son engagement anti-contrefaçon et dresse les perspectives pour 2007

Montres-de-luxe.com | Publié le 28 Février 2007 | Lu 5021 fois

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