Favre-Leuba : plus de trois siècles de passion horlogère… et quelques montres mythiques


Dès ses lointains débuts en 1737, la maison Favre-Leuba a cultivé, au gré des siècles, sa quête de perfection dans la création d’instruments mesurant le temps. Découvrons cette marque ancienne qui a équipé des aventuriers, des plongeurs, des alpinistes et qui surtout, a recouvré son indépendance en 2003.


En 1737, au Locle, petit village des montagnes du Jura, au coeur du monde de l’horlogerie, Abraham Favre décide de faire officiellement enregistrer sa compagnie pour produire ses propres garde-temps.

Sa manufacture est l’une des premières marques horlogères suisses. Dès le départ, Abraham Favre s’efforce d’améliorer la fiabilité de ses montres, de même que la qualité des matériaux qu’il utilise pour leur fabrication.

Grâce à son esprit pionnier et son travail acharné, l’entreprise se développe, s’agrandit ce qui lui permet d’être transmise, toujours plus forte, de père en fils. C’est son arrière-petit-fils Henri-Auguste qui s’associe en 1814 à un détaillant horloger de Buttes dans le Val-de-Travers, Auguste Leuba, prêt à offrir ses compétences commerciales.

Déjà en ce temps-là, au 19ème et au début du 20ème siècle, la marque Favre-Leuba est présente de par le monde, avec des bureaux ou des représentants au Moyen-Orient, en Inde et en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, en Russie et dans de nombreux pays européens.

L’entreprise reste entre les mains de la famille pendant huit générations, jusqu’en 1969. Puis arrive la révolution du quartz, qui apporte de nombreux changements dans l’histoire de l’industrie horlogère.

Favre-Leuba, alors l’une des plus importantes compagnies horlogères, se voit rachetée par divers groupes dont Benedom SA, puis LVMH, avant de finalement retrouver son indépendance en 2003.

Quelques jalons dans l’histoire des collections de Favre-Leuba

Après la seconde guerre mondiale, la compagnie, alors dirigée par Henry A. Favre, s’efforce d’améliorer la technique de ses mouvements horlogers en éprouvant leurs propriétés dans des conditions de grande variation de température.

Ces recherches ont permis la mise au point de mouvements plus précis et plus fiables, tels que nous les connaissons aujourd’hui encore, 50 ans après leur élaboration. Le mouvement FL251, conçu en 1962, est un bel exemple de ces prouesses techniques : il s’agit là d’un mouvement à double barillet extra-fin offrant plus de 50 heures de réserve de marche, intégrant une aiguille des secondes au centre. Ce mouvement avait une bonne trentaine d’années d’avance sur son temps.

1962 sera une année-clé dans l’histoire de Favre-Leuba : la première montre-bracelet équipée d’un altimètre et d’un baromètre à membrane, la « Bivouac » est lancée. Le succès est immense, et cette montre devient incontournable pour les grands expéditeurs de l’époque.


Paul-Emile Victor l’utilise en Antarctique, elle accompagne aussi Vaucher et Bonatti dans les Alpes lors de leur conquête de la face Nord des Grandes Jorasses.

Étanche à 200 mètres, la « Deep Blue », une montre de plongée (comme son nom l’indique), est lancée en 1964. En 1966, Favre-Leuba crée également la légendaire « Bathy », une montre mécanique unique permettant aux plongeurs d’avoir non seulement une indication précise du temps passé sous l’eau, mais également de connaître la profondeur exacte de leur position.

La « Duomatic » en 1968 suivie de la célèbre « Sea Rider », en 1970, apportent de leur côté une véritable innovation technique et mécanique : le premier mouvement à haute fréquence Favre-Leuba, battant à 36’000 alternances par heure, confère à ce nouveau mécanisme une précision encore jamais égalée.

A découvrir prochainement, Mercury, le nom donné à la nouvelle collection de Favre-Leuba.


Montres-de-luxe.com | Publié le 24 Septembre 2007 | Lu 29469 fois

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