Les nombreuses découvertes scientifiques, notamment les données physiologiques humaines recueillies pour la première fois lors d’une chute libre plus rapide que la vitesse du son, ont également entraîné quelques révisions des chiffres initiaux annoncés à l’issue de ce saut, qui a permis de collecter des informations utiles pour les futurs voyages aérospatiaux tout en établissant de multiples records du monde.
Ainsi, la vitesse verticale maximale de Baumgartner a été revue à la hausse, pour passer de 1 342,8 km/h/ Mach 1,24 à 1 357,6 km/h / Mach 1,25. Grâce à l’analyse d’autres données enregistrées, l’altitude du saut a été par ailleurs revue légèrement à la baisse, passant de 39 045 mètres à 38 969,4 mètres.
La conclusion la plus importante de l’analyse de la mission était cependant déjà évidente pour les millions de spectateurs dans le monde entier, qui ont assisté au saut en direct : la chute libre de l’aventurier autrichien a en effet montré qu’un être humain parfaitement entraîné et doté de l’équipement adéquat peut franchir le mur du son en toute sécurité. Il s’agit là d’une découverte capitale pour l’industrie aérospatiale, qui recherchait une solution pour l’évacuation de l’équipage et des passagers en cas d’urgence, notamment en prévision des futurs vols spatiaux commerciaux.
Ainsi, la vitesse verticale maximale de Baumgartner a été revue à la hausse, pour passer de 1 342,8 km/h/ Mach 1,24 à 1 357,6 km/h / Mach 1,25. Grâce à l’analyse d’autres données enregistrées, l’altitude du saut a été par ailleurs revue légèrement à la baisse, passant de 39 045 mètres à 38 969,4 mètres.
La conclusion la plus importante de l’analyse de la mission était cependant déjà évidente pour les millions de spectateurs dans le monde entier, qui ont assisté au saut en direct : la chute libre de l’aventurier autrichien a en effet montré qu’un être humain parfaitement entraîné et doté de l’équipement adéquat peut franchir le mur du son en toute sécurité. Il s’agit là d’une découverte capitale pour l’industrie aérospatiale, qui recherchait une solution pour l’évacuation de l’équipage et des passagers en cas d’urgence, notamment en prévision des futurs vols spatiaux commerciaux.
« Nous avons prouvé tous ensemble qu’un être humain peut dépasser la vitesse du son en chute libre depuis la stratosphère avant de repasser dans une phase transsonique et d’atterrir sain et sauf sur la terre ferme », a déclaré à cette occasion le Dr Jonathan Clark, directeur médical de Red Bull Stratos. « Il s’agissait d’un point majeur de notre programme et d’un événement essentiel pour la médecine et la physiologie au niveau aérospatial ».
La publication des découvertes de la mission représente l’aboutissement de cinq années de développement actif du programme de vol d’essai, et d’études sur les avancées techniques, médicales et météorologiques correspondantes. Les informations les plus attendues étaient les données physiologiques préliminaires de Baumgartner, avec des mesures de son rythme cardiaque et respiratoire à divers moments clés de l’ascension et de la chute libre.
Le monitoring physiologique de Baumgartner a fourni à l’équipe plus de 100 millions de points de données, notamment lors de sa chute à la vitesse supersonique. Les données récemment publiées incluent non seulement son rythme cardiaque et respiratoire mais indiquent également les forces qu’il a rencontrées à certaines étapes clés de la mission.
Le rythme cardiaque de Baumgartner a par exemple atteint un maximum de 185 battements par minute (bpm) au moment de sa sortie de la capsule avant de redescendre à 155-175 bpm pendant la chute libre. Alors que son rythme cardiaque était compris entre 40 et 100 bpm pendant la phase de « pré-respiration » d’oxygène précédant le lancement, il s’est élevé à 60-100 bpm au cours de l’ascension. Lorsque Baumgartner a atteint Mach 1,25, son cœur battait à 169 bpm et s’est maintenu entre 155 et 180 bpm tout au long de la descente sous voile. Il était encore à 163 bpm au moment de l’atterrissage, puis est redescendu à 100 bpm lors du trajet en hélicoptère qui a ramené l’aventurier jusqu’à Mission Control. Quant à son rythme respiratoire, il a atteint une fréquence maximale de 30 à 43 respirations par minute pendant la chute libre.
La publication des découvertes de la mission représente l’aboutissement de cinq années de développement actif du programme de vol d’essai, et d’études sur les avancées techniques, médicales et météorologiques correspondantes. Les informations les plus attendues étaient les données physiologiques préliminaires de Baumgartner, avec des mesures de son rythme cardiaque et respiratoire à divers moments clés de l’ascension et de la chute libre.
Le monitoring physiologique de Baumgartner a fourni à l’équipe plus de 100 millions de points de données, notamment lors de sa chute à la vitesse supersonique. Les données récemment publiées incluent non seulement son rythme cardiaque et respiratoire mais indiquent également les forces qu’il a rencontrées à certaines étapes clés de la mission.
Le rythme cardiaque de Baumgartner a par exemple atteint un maximum de 185 battements par minute (bpm) au moment de sa sortie de la capsule avant de redescendre à 155-175 bpm pendant la chute libre. Alors que son rythme cardiaque était compris entre 40 et 100 bpm pendant la phase de « pré-respiration » d’oxygène précédant le lancement, il s’est élevé à 60-100 bpm au cours de l’ascension. Lorsque Baumgartner a atteint Mach 1,25, son cœur battait à 169 bpm et s’est maintenu entre 155 et 180 bpm tout au long de la descente sous voile. Il était encore à 163 bpm au moment de l’atterrissage, puis est redescendu à 100 bpm lors du trajet en hélicoptère qui a ramené l’aventurier jusqu’à Mission Control. Quant à son rythme respiratoire, il a atteint une fréquence maximale de 30 à 43 respirations par minute pendant la chute libre.
Au cours de la phase initiale de la chute libre, Baumgartner a connu une période d’apesanteur totale de 25,2 secondes. Il est ensuite entré dans une phase de rotation et de vrille qui a atteint un maximum de 60 révolutions par minute, l’entraînant dans une « vrille à plat » qui a duré environ 13 secondes. Le parachutiste de 43 ans a cependant réussi à stabiliser rapidement sa trajectoire grâce à ses aptitudes de vol.
Dans l’ensemble, toutes les données physiologiques mesurées se sont révélées bien inférieures aux paramètres anticipés et n’ont jamais dépassé les marges de sécurité déterminées au préalable. Le système de mesure de la force G que Baumgartner portait au poignet, par exemple, n’a jamais dépassé 3,5 G pendant plus de 6 secondes d’affilée, ce qui aurait déclenché le déploiement de son parachute de stabilisation. En réalité, la région crânienne de l’aventurier, qui est la zone la plus à risque de l’organisme, s’est maintenue en dessous de 2 G tout au long de la vrille.
Baumgartner décrit ainsi les sensations qu’il a éprouvées lors de son accélération, jusqu’au franchissement du mur du son : « C’est comme si vous flottiez dans l’espace, avant de prendre soudain énormément de vitesse d’un coup –mais vous ne sentez pas l’air autour de vous à cause de sa très faible densité. Pendant presque 35 secondes, je ne sentais pas l’air autour de moi parce qu’il n’y en avait tout simplement pas. Ce genre de sensation est assez préoccupant pour un professionnel de la chute libre. Et puis vous pénétrez enfin dans une zone où la couche d’air est plus épaisse et alors, il faut maintenir son corps dans une position absolument symétrique, au risque de partir en vrille comme cela m’est arrivé. »
Dans l’ensemble, toutes les données physiologiques mesurées se sont révélées bien inférieures aux paramètres anticipés et n’ont jamais dépassé les marges de sécurité déterminées au préalable. Le système de mesure de la force G que Baumgartner portait au poignet, par exemple, n’a jamais dépassé 3,5 G pendant plus de 6 secondes d’affilée, ce qui aurait déclenché le déploiement de son parachute de stabilisation. En réalité, la région crânienne de l’aventurier, qui est la zone la plus à risque de l’organisme, s’est maintenue en dessous de 2 G tout au long de la vrille.
Baumgartner décrit ainsi les sensations qu’il a éprouvées lors de son accélération, jusqu’au franchissement du mur du son : « C’est comme si vous flottiez dans l’espace, avant de prendre soudain énormément de vitesse d’un coup –mais vous ne sentez pas l’air autour de vous à cause de sa très faible densité. Pendant presque 35 secondes, je ne sentais pas l’air autour de moi parce qu’il n’y en avait tout simplement pas. Ce genre de sensation est assez préoccupant pour un professionnel de la chute libre. Et puis vous pénétrez enfin dans une zone où la couche d’air est plus épaisse et alors, il faut maintenir son corps dans une position absolument symétrique, au risque de partir en vrille comme cela m’est arrivé. »
Combinaison spatiale et parachute
La mission a permis d’accomplir des progrès considérables en matière d’innovations scientifiques.
Par exemple : le développement et la validation de la combinaison pressurisée et du parachute personnel ; le développement de nouveaux protocoles de traitement médicaux, notamment un protocole lié aux conditions d’ébullition qui devrait devenir un nouveau standard de soin ; ou encore l’introduction d’un système de parachute étranglé permettant de récupérer la charge utile en haute altitude, avec de multiples avantages potentiels pour les passagers et le chargement.
La combinaison de Baumgartner a été réalisée sur mesure afin de lui assurer la mobilité nécessaire pour contrôler sa chute mais aussi d’intégrer des modifications permettant d’améliorer l’acuité visuelle, le suivi GPS et la protection thermique.
« Il aurait pu aller sur la lune dans cette combinaison mais surtout, il a pu réaliser une chute libre tête la première tout en se sentant à l’aise », a déclaré Mike Todd, ingénieur en systèmes de survie de Sage Cheshire Aerospace, qui a aidé Baumgartner à revêtir sa combinaison lors de chaque saut.
Actualisation des records
Dans les semaines qui ont suivi les analyses de la mission, Brian Utley, Observateur officiel du Livre des compétitions et des records de l’Association aéronautique nationale des Etats-Unis (Official Observer for the Contest and Records Board of the United States' National Aeronautic Association), a pu actualiser les chiffres des records du monde attendant d’être confirmés par le conseil d’administration de la Fédération Aéronautique Internationale (une procédure qui prend toujours un certain temps) :
Vitesse verticale maximale :* 1 357,6 km/h / Mach 1,25
Première estimation : 1 342,8 km/h / Mach 1,24
Altitude de sortie (saut) la plus élevée : 38 969,4 m
Première estimation : 39 045 m
Longueur verticale de la chute libre :* 36 402,6 m
Première estimation : 36 529 m
*sans cône ni système de stabilisation
Utley a fait remarquer que l’altitude du saut de Baumgartner était 24% plus élevée que l’altitude de sortie la plus élevée enregistrée auparavant par Joe Kittinger en 1960 -soit 31 333 mètres. Il a également confirmé la durée de la chute libre mesurée en direct : 4 minutes, 20 secondes, et indiqué que le ballon de Baumgartner avait atteint l’altitude maximale de 39 068,5 mètres (l’ascension habitée la plus élevée jamais enregistrée), avant de redescendre légèrement tandis que l’Autrichien se préparait à sauter. Utley a par ailleurs signalé que la catégorie « Vitesse verticale maximale » avait été créée spécialement par la FAI pour s’ajuster au programme hors du commun de Red Bull Stratos.
Les millions de personnes inspirées par la mission Red Bull Stratos auront la possibilité de découvrir l’aventure de Felix Baumgartner sous un nouvel angle grâce à la tournée pédagogique qui aura lieu cette année aux Etats-Unis et présentera la capsule, la combinaison spatiale ainsi que des séquences interactives spéciales de la mission. La capsule et la combinaison Red Bull Stratos devraient être également exposées au printemps dans le Hangar-7 de Salzbourg, Autriche.
Informations à venir sur : www.redbullstratos.com
La mission a permis d’accomplir des progrès considérables en matière d’innovations scientifiques.
Par exemple : le développement et la validation de la combinaison pressurisée et du parachute personnel ; le développement de nouveaux protocoles de traitement médicaux, notamment un protocole lié aux conditions d’ébullition qui devrait devenir un nouveau standard de soin ; ou encore l’introduction d’un système de parachute étranglé permettant de récupérer la charge utile en haute altitude, avec de multiples avantages potentiels pour les passagers et le chargement.
La combinaison de Baumgartner a été réalisée sur mesure afin de lui assurer la mobilité nécessaire pour contrôler sa chute mais aussi d’intégrer des modifications permettant d’améliorer l’acuité visuelle, le suivi GPS et la protection thermique.
« Il aurait pu aller sur la lune dans cette combinaison mais surtout, il a pu réaliser une chute libre tête la première tout en se sentant à l’aise », a déclaré Mike Todd, ingénieur en systèmes de survie de Sage Cheshire Aerospace, qui a aidé Baumgartner à revêtir sa combinaison lors de chaque saut.
Actualisation des records
Dans les semaines qui ont suivi les analyses de la mission, Brian Utley, Observateur officiel du Livre des compétitions et des records de l’Association aéronautique nationale des Etats-Unis (Official Observer for the Contest and Records Board of the United States' National Aeronautic Association), a pu actualiser les chiffres des records du monde attendant d’être confirmés par le conseil d’administration de la Fédération Aéronautique Internationale (une procédure qui prend toujours un certain temps) :
Vitesse verticale maximale :* 1 357,6 km/h / Mach 1,25
Première estimation : 1 342,8 km/h / Mach 1,24
Altitude de sortie (saut) la plus élevée : 38 969,4 m
Première estimation : 39 045 m
Longueur verticale de la chute libre :* 36 402,6 m
Première estimation : 36 529 m
*sans cône ni système de stabilisation
Utley a fait remarquer que l’altitude du saut de Baumgartner était 24% plus élevée que l’altitude de sortie la plus élevée enregistrée auparavant par Joe Kittinger en 1960 -soit 31 333 mètres. Il a également confirmé la durée de la chute libre mesurée en direct : 4 minutes, 20 secondes, et indiqué que le ballon de Baumgartner avait atteint l’altitude maximale de 39 068,5 mètres (l’ascension habitée la plus élevée jamais enregistrée), avant de redescendre légèrement tandis que l’Autrichien se préparait à sauter. Utley a par ailleurs signalé que la catégorie « Vitesse verticale maximale » avait été créée spécialement par la FAI pour s’ajuster au programme hors du commun de Red Bull Stratos.
Les millions de personnes inspirées par la mission Red Bull Stratos auront la possibilité de découvrir l’aventure de Felix Baumgartner sous un nouvel angle grâce à la tournée pédagogique qui aura lieu cette année aux Etats-Unis et présentera la capsule, la combinaison spatiale ainsi que des séquences interactives spéciales de la mission. La capsule et la combinaison Red Bull Stratos devraient être également exposées au printemps dans le Hangar-7 de Salzbourg, Autriche.
Informations à venir sur : www.redbullstratos.com