Girard-Perregaux : trilogie Le Corbusier


La manufacture de haute horlogerie Girard-Perregaux (groupe PPR) vient de dévoiler aujourd’hui à 17h en exclusivité mondiale, un somptueux coffret (en édition limitée de 5 ex.) de trois montres Vintage 1945, une en or rose et deux en acier, qui ont la particularité d’être dotées de cadrans en marqueterie de nacre, en métal ou en béton ( !), rendant hommage au travail de l’architecte Charles-Edouard Jeanneret, plus connu sous le nom de Le Corbusier. Un enfant de La Chaux-de-Fonds…


« On met en oeuvre de la pierre, du bois, du ciment ; on en fait des maisons, des palais. C’est de la construction. L’ingéniosité travaille. Mais tout à coup, vous me prenez au coeur, vous me faites du bien, je suis heureux, je dis : c’est beau. Voilà l’architecture. L’art est ici » disait Le Corbusier*, probablement l’un des architectes les plus connus au monde...

Ce que l’on sait moins en revanche, c’est que cet homme qui a imposé un style architectural immédiatement identifiable, est né dans les montagnes du Jura suisse. A quelques kilomètres à l’est de la frontière française, dans la petite ville de La Chaux-de-Fonds qui, aujourd’hui, est plus connue pour ses manufactures de montres haut-de-gamme que pour son architecture.

Ainsi, à l’instar du pionner de l’automobile Louis Chevrolet ou du romancier baroudeur Blaise Cendras, Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier fait également partie des célébrités nées dans cette cité helvétique.

Soulignons que le mouvement artistique de l’Art nouveau trouva une expression originale à La Chaux-de- Fonds au début du 20ème siècle... En effet, alors que l’ancienne cité laissait place à une ville plus moderne, une variante régionale de l’Art nouveau -le Style sapin, bien connu dans la région- s’est développée dans cette capitale de l’horlogerie (notamment grâce aux bourgeois de cette industrie en pleine expansion à l’époque). Aujourd’hui, la grâce de l’architecture et l’intelligence de l’« urbanisme horloger » ont permis à la ville d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce qu’une manufacture horlogère –et non des moindres- ait décidé de rendre hommage à ce génie de l’architecture qui marqua de son empreinte le 20ème siècle. De La Chaux-de-Fond à Marseille en passant par Paris.

Pour donner naissance à ce luxueux coffret, les horlogers de « G.P. », en collaboration avec la Fondation Le Corbusier, ont utilisé l’or, le verre saphir, l’acier et même le béton (probablement une première dans cette industrie du luxe) pour réinterpréter les oeuvres du grand moderniste sur une série de trois montres exceptionnelles baptisée fort logiquement : « la Trilogie Le Corbusier ».

Ce magnifique projet, rappelle la marque dans son communiqué, « est l’apothéose de plus d’un siècle d’histoire commune entre les familles Jeanneret et Girard-Perregaux. Coïncidence ? Certainement pas. Plutôt la plus belle expression du hasard lorsque de grands esprits se rencontrent ».

Le Corbusier ne s’est pas contenté de construire sa ville natale. Il a également parcouru le monde entier pour créer des immeubles, parfois des villes entières. Il fut, en particulier, membre éminent de l’équipe internationale d’architectes qui conçut le siège des Nations Unies à Manhattan, métaphore de verre renforcée de béton et d’acier.

La « Trilogie Le Corbusier » imaginée par Girard-Perregaux évoque ainsi les trois lieux qui incarnent le mieux le concept de « logis » pour ce précurseur qui déclara que : « le logis, c’est le temple de la famille ». La montre choisie par la manufacture est issue de la collection Vintage 1945, année où Le Corbusier publia l’une de ses plus célèbres oeuvres, « Les Trois établissements humains » et définit formellement sa notion architecturale du Modulor. Les droits d’auteur consentis par Girard-Perregaux au titre de reproduction des oeuvres de Le Corbusier seront versés d’une part, à la Fondation Le Corbusier pour financer les travaux de la Villa « Le Lac » à Corseaux (Suisse) et d’autre part à l’association Maison Blanche pour l’entretien de la Maison Jeanneret-Perret de La Chaux-de-Fonds (Suisse).

Vintage 1945 Le Corbusier - La Chaux-de-Fonds

Par une heureuse coïncidence, la Chaux-de-Fonds -ville natale de Charles-Edouard Jeanneret- se trouve être la capitale mondiale de l’horlogerie. Avant que le monde ne le connaisse sous son pseudonyme, Le Corbusier, le jeune Charles-Edouard suivit une formation de graveur-ciseleur à l’École d’art de sa ville.

Cadran en marqueterie de nacre : les artisans de Girard-Perregaux rendent hommage à l’un de ses travaux de jeunesse en le reproduisant fidèlement en bas-relief de nacre, ce qui rappelle à la fois l’oeuvre elle-même mais aussi, les débuts de Le Corbusier en tant que graveur-ciseleur.

Pas moins de sept jours sont nécessaires pour réaliser chaque cadran, impliquant la maîtrise de plusieurs savoir-faire distincts : conception, ciselage, polissage et vernissage. L’une des difficultés majeures fut de préserver l’intégrité des cinq teintes de l’ouvrage originel, ce qui requit patience infinie et attention particulière aux détails.

Spécificités techniques

Boitier : or rose
Dimensions : 36,20 x 35,25 mm
Verre : saphir traité antireflet
Fond : verre saphir fermé par quatre vis
Étanchéité : 30 mètres

Mouvement Girard-Perregaux GP3300-0078, automatique
Calibre : 11½ ‘‘‘
Fréquence : 28’800 alternances/heure (4 Hz)
Rubis : 26
Réserve de marche : min. 46 heures
Fonctions : heure et minute

Référence : 25880-52-103-BB6A

Vintage 1945 Le Corbusier - Paris

Charles-Edouard Jeanneret s’est installé à Paris en 1917. Trois ans plus tard, il prenait le nom d’artiste de Le Corbusier. Paris était alors l’épicentre du mouvement moderniste. Les peintures et l’architecture de Le Corbusier s’inscrivaient précisément dans cette mouvance, mettant en avant les formes géométriques élémentaires, « l’espace, la lumière et l’ordre » selon ses mots.

Même s’il est aujourd’hui reconnu, avec Mies Van der Rohe ou Walter Gropius, comme pionnier de l’architecture moderne, Le Corbusier a d’abord imposé ses théories sur la forme aux Arts décoratifs.

En 1929, avec son cousin Pierre Jeanneret et Charlotte Perriand, Le Corbusier lança « le Grand Confort » au Salon d’automne de Paris. Parmi les pièces exposées se trouvait son célèbre mobilier alors novateur en acier, cuir et peau.

Cadran en métal : cette deuxième édition limitée Girard-Perregaux rend hommage à l’empreinte de Le Corbusier sur les Arts décoratifs et ses matériaux. L’association d’un boîtier en métal et d’un bracelet en peau de vache rappelle sa chaise longue. Le cadran gravé à la main évoque le système Modulor, qui applique à l’architecture les proportions de la silhouette masculine (une échelle humaine) et le nombre d’or, ainsi que la perception appliquée de la lumière qu’avait l’architecte.

Spécificités techniques

Boitier : acier
Dimensions : 36,20 x 35,25 mm
Verre : saphir traité antireflet
Fond : verre saphir fermé par quatre vis

Étanchéité : 30 mètres

Mouvement Girard-Perregaux GP3300-0078, automatique
Calibre : 11½ ‘‘‘
Fréquence : 28’800 alternances/heure (4 Hz)
Rubis : 26
Réserve de marche : min. 46 heures
Fonctions : heure et minute

Référence : 25880-11-102-HKBA

Vintage 1945 Le Corbusier - Marseille

L’une des oeuvres majeures de Le Corbusier et certainement première structure d’importance après-guerre, est sans conteste La Cité radieuse, unité d’habitation située à Marseille.

Même si elle fut imaginée plus tôt, cette structure en béton brut armé (acier et béton), matériau de prédilection de Le Corbusier, fut bâtie entre 1947 et 1952 pour aider à pallier le manque cruel de logements de l’époque (déjà…).

Cet imposant complexe de douze étages pouvant loger 1.600 personnes a inspiré plusieurs autres unités d’habitation en France et à Berlin. L’unité d’habitation est un remarquable exemple de l’application du Modulor. Le design et les proportions de la Vintage 1945 rendent hommage à cette mesure anthropométrique.

Cadran en béton : terminons cette série de montres comme nous l’avons commencée… Par une attention particulière pour les matériaux bruts transformés en oeuvres d’art. Sur ce dernier modèle de la Trilogie Le Corbusier, Girard-Perregaux a ainsi développé un cadran en béton nécessitant trois jours de travail pour être coulé, séché et terminé de minutieuses finitions main.

Le béton est un matériau aussi peu commun dans l’horlogerie contemporaine qu’il ne l’était à l’époque de la construction de la Cité radieuse. Le résultat se traduit par une interprétation unique de l’oeuvre de Le Corbusier, alliance d’horlogerie et d’architecture.

Spécificités techniques

Boitier : acier
Dimensions : 36,20 x 35,25 mm
Verre : saphir traité antireflet
Fond : verre saphir fermé par quatre vis

Étanchéité : 30 mètres

Mouvement : Girard-Perregaux GP3300-0078, automatique
Calibre : 11½ ‘‘‘
Fréquence : 28’800 alternances/heure (4 Hz)
Rubis : 26
Réserve de marche : min. 46 heures
Fonctions : heure et minute

Référence : 25880-11-101-BB6A

*Vers une architecture, Le Corbusier, éd. G. Crès, 1923

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Montres-de-luxe.com | Publié le 2 Octobre 2012 | Lu 2605 fois

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