Grand Seiko : recréation de la toute première montre de 1960


La maison japonaise Grand Seiko fait partie des grandes et prestigieuses manufactures horlogères. Elle propose en ce début d’année 2023, un retour aux sources, à 1960 plus exactement, lorsque l’horloger nippon présenta son tout premier garde-temps. Une pièce forcément vintage récrée cette année avec un boitier de 38 mm en Brilliant Hard Titanium et un somptueux cadran en laque urushi associé au calibre 9S64 à remontage manuel. Compter 14.700 euros pour cette édition limitée à 500 exemplaires.


Grand Seiko appartient au cercle très restreint des grandes et prestigieuses manufactures horlogères. Elle n’a d’ailleurs rien à envier à ses concurrents helvétiques : ni en terme de qualité, ni de précision, ni d’innovation. Grand Seiko est tout simplement une grande marque horlogère.
 
L’histoire de cette manufacture commence en 1881 lorsque Kintaro Hattori ouvre une boutique et atelier d’horlogerie à Ginza (le quartier chic de Tokyo). En 1913, son entreprise produisit la toute première montre-bracelet du Japon.
 
De nombreuses innovations feront ensuite progresser l’horlogerie japonaise : afin de monter en gamme, Grand Seiko est créée 1960 (mais restera très longtemps réservée au marché japonais). Depuis sa création, la marque est à l’origine de nombreuses avancées technologiques, et notamment du fameux Spring Drive qui sera lancé en 1999.

Grand Seiko dévoile cette année une recréation en édition limitée (500 exemplaires) de son premier garde-temps. Celui qui fut commercialisé en 1960 et qui allait donner naissance à l’une des plus belles marques horlogères au monde.
 
Si le design est forcément vintage, « sixties oblige », en revanche le matériau du boitier, de la boucle et le calibre sont bel et bien de facture contemporaine.
 
Ainsi, le boitier de 38 mm (étanche à 30 mètres), léger et anallergique, est réalisé en Brilliant Hard-Titanium. Ce métal s’avère particulièrement résistant à la corrosion et aux rayures ; cet alliage exclusif GS est aussi plus brillant que le titane traditionnel et permet aux surfaces bénéficiant d’un polissage Zaratsu d’être encore plus éclatantes tout en offrant deux fois plus de robustesse que l’acier standard.

Ce boitier accueille le mouvement 9S64 (24 rubis) à remontage manuel qui bat à 28.880 alt/h et offre une réserve de marche de 72h. Amagnétique, sa précision est de l’ordre de +5 à -3 secondes par jour. Ce beau calibre est bien évidemment visible à travers le fond transparent en saphir.
 
Si le boitier et le calibre appartiennent au 21ème siècle, en revanche, le cadran, lui, fait partie du patrimoine artisanal japonais. En effet, il est réalisé en laque urushi ! L’urushi est un artisanat traditionnel japonais ancestral.
 
L'arbre à laque ne pousse qu'en Chine du Sud, en Corée, au Vietnam et au Japon. En japonais, le nom de la matière et celui de l'arbre se confondent : urushi 漆.

L'idéogramme correspondant, composé des clés de l'arbre, de l'eau de l'homme, donne une image fidèle de ce qu'il décrit !

Une fois durcie, la laque a la capacité de sceller des matériaux poreux tels le bois, le bambou, le papier ou le tissu, qui deviennent grâce à elle, entièrement résistants à l'humidité, au sel, à la chaleur, aux liquides –y compris l'alcool–, à la nourriture et même aux acides. La laque n'a qu'un seul point faible, la lumière. Exposée à de la lumière trop forte, elle pâlit, se dessèche et se décompose.
 
Mais une laque de bonne qualité ne s'érode pas même après cent ou deux cents ans. A titre de comparaison, la peinture à l'huile s'écaille au bout de dix ans et les vernis chimiques ne conservent leur éclat que vingt ou trente ans.
 
La laque urushi employée par Grand Seiko a la particularité de venir exclusivement du Japon, chose exceptionnelle, puisque de nos jours, elle est majoritairement produite à l’étranger. Pour le cadran de cette montre, la couleur noir de jais de l’urushi a été obtenue en ajoutant du fer. Elle subit aussi un traitement unique à Grand Seiko qui empêche sa couleur de changer au fil du temps.

Le maître urushi Isshu Tamura a donné vie aux index des heures en maki-e dans son studio de la ville de Kanazawa, dont le nom signifie « marais d’or », située sur la côte ouest du Japon. Les index et l’inscription Grand Seiko sont créés par superposition de couches de laque leur apportant leur profil en relief emblématique.
 
Vient ensuite la poudre d’or 24 carats (maki-e signifie « image saupoudrée »), soigneusement appliquée et polie à l’aide des outils spécifiques de l’artisan. Le processus nécessite une extraordinaire dextérité et une précision de l’ordre du micron. Réaliser des index de profondeur et de largeur uniformes sur une surface incurvée telle que le cadran de cette montre est un véritable défi qui nécessite une main de maître !
 
Tout comme le cadran, les aiguilles des secondes et des minutes sont légèrement courbées afin de renforcer la lisibilité. Au final, ces index en maki-e en or pur sur la laque urushi noire offrent un cadran très lisible, marque de fabrique de Grand Seiko. Un cadran de toute beauté !
 
Deux bracelets en cuir accompagnent cette nouvelle création. Le premier intègre une technique japonaise de tissage appelée yoroiori, autrefois utilisée dans la confection des… armures de samouraïs !

De fines bandes de cuir de veau et de tissu sont entrecroisées par un artisan talentueux afin d’améliorer la durabilité du bracelet. Le second bracelet est réalisé en cuir sélectionné pour sa souplesse, sa texture unique et son confort. Avec boucle déployante en Brilliant Hard-Titanium.
 
Cette montre sera disponible en édition limitée à 500 exemplaires dans les boutiques Grand Seiko et chez certains revendeurs Grand Seiko dans le monde entier en février 2023.

Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Février 2023 | Lu 16391 fois

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