Hublot : un étonnant service de Recherches et Développement !


Hublot a organisé début septembre à Hong Kong, une Académie des Hautes Complications, en compagnie de Loic Biver, directeur de la marque pour la Chine et de Mathias Buttet, patron du service Recherche et Développement Hublot à Nyon. Une rencontre passionnante !


Ce n’est pas nouveau. Hublot ne fait rien comme tout le monde. En effet, depuis que la marque a été reprise par Jean-Claude Biver, il y a une bonne dizaine d’années, elle n’a cessé de bousculer l’establishment horloger avec des concepts originaux et décalés. Cette Académie en est le parfait exemple. L’idée de ces réunions entre journalistes, clients ou VIP est née il y a quatre ans en Chine. C’est Loïc Biver, le patron de la marque pour la région qui en est à l’origine.
 
Tout a commencé à Beijing, là où se concentrent les plupart des médias chinois. Mr. Biver souhaitait en effet faire découvrir ses produits d’une manière atypique à ces amateurs chinois qui ne sont pas forcément aussi calés que les Européens, les Américains ou même les Hongkongais et les Singapouriens. Il a donc mis en place ces cours horlogers -comme à l’université- dans lesquels intervient Mathias Buttet, patron du service Recherche et Développement Hublot à Nyon. Un binôme qui fonctionne grâce à la complicité de ces deux hommes qui se connaissent bien.
 
Généralement, pendant une heure, Mathias Buttet présente en français les nouveautés Hublot, mais aussi et surtout, ses avancées techniques et technologiques souvent doublées d’exclusivités mondiales ! Mr. Buttet fait son cours, toujours avec humour, pendant que Mr. Biver traduit ! A l’évidence, le duo est rodé à l’exercice. Et le fait qu’ils fassent la présentation en duo rend la prestation encore plus plaisante. Ce qui n’empêche pas d’aborder des sujets tout à fait sérieux !

Parmi ces sujets tout à fait sérieux, les nombreuses complications horlogères de chez Hublot, bien évidemment, mais aussi et surtout, les incroyables avancées technologiques de cette marque horlogère sans cesse en recherche de nouveautés grâce à l’équipe de Mathias Buttet qui aime rappeler que « la plupart des marques achètent leurs matériaux à d’autres compagnies. Chez Hublot on les fabrique ».
 
Cette équipe est composée d’une vingtaine de personnes. Des profils différents et variés. Des hommes et des femmes qui n’ont que l’étude et la recherche pour passion… On y trouve des ingénieurs, des chimistes, des physiciens et même un scientifique autiste de génie qui vous règle un problème en quelques secondes ! Mais aucun horloger…
 
C’est tout ce petit monde qui permet à la marque d’avoir cet « œil neuf » et cette « ouverture d’esprit » sur la mesure du temps. Lorsqu’une idée nouvelle est évoquée, là où les horlogers traditionnels diraient « ce n’est pas possible », l’équipe R&D de Hublot se dit « pourquoi pas » et se met au travail !
 
Le fait est qu’Hublot est d’ores et déjà à l’origine de nombreuses innovations… Bien évidemment le fameux Magic Gold, un or inrayable, mais aussi des céramiques aux couleurs vives (rouge, bleu, jaune) particulièrement compliquées à fabriquer. Si ces matériaux ont d’ores et déjà été utilisés dans des montres Hublot, l’horloger de Nyon a encore de belles nouveautés à nous faire découvrir dans les semaines et mois à venir…
 
Notamment ses cristaux d’osmium, un métal encore plus rare, plus dense et plus cher que le platine. Et un matériau plus brillant que le diamant. Sa production annuelle tiendrait dans une bouteille d’un litre. Et la moitié de cette production est achetée par Hublot qui va proposer des cadrans en cristaux d’osmium. Autre belle nouveauté, les cristaux d’or pur qui sont réalisés avec de l’or trouvé dans une rivière genevoise ! Si, si c’est possible. La marque aurait même découvert un moyen de fabriquer un or transparent, mais ceci est une autre histoire !
 
Naturellement, toutes ces avancées techniques et technologiques font l’objet de dépôt de brevets. A l’heure actuelle, ces derniers ne servent qu’à protéger ces inventions, mais à terme, Hublot pourrait peut-être vendre des licences d’utilisation dans différents domaines d’activités (aérien, aérospatiale, chimie, etc.) et générer ainsi des millions d’euros provenant de sa recherche…
 
Mais nous n’en sommes pas encore là et pour le moment, toutes ces recherches ne visent qu’un seul et même but : produire des montres en respectant « la fusion des matières » chère à la marque ! 

Jean-Philippe Tarot 

Montres-de-luxe.com | Publié le 28 Septembre 2015 | Lu 3350 fois

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