On le sait, les années 1950 sont marquées par de nombreux changements et évolutions. De nouveaux appareils simplifient les tâches ménagères et le progrès technique suscite un véritable engouement populaire.
A l’époque, Albert Pellaton, directeur technique chez IWC Schaffhausen, vient tout juste d’achever le développement du premier mouvement automatique de la manufacture. Son mécanisme de remontage extrêmement efficace utilise jusqu’aux plus petites rotations de la masse oscillante, quelle que soit leur direction, afin de remonter le ressort-moteur.
C’est durant cette période qu’IWC lance l’Ingenieur, sa première montre-bracelet antimagnétique destinée à un usage civil. Elle fut spécialement développée pour les professionnels exposés à de forts champs magnétiques dans leur travail quotidien, notamment les ingénieurs (d’où son appellation), les techniciens, les chimistes, les pilotes et les docteurs.
Comment ? Grâce à un boîtier interne en fer doux protégeant le mouvement des champs magnétiques (un principe que l’on retrouve d’ailleurs chez Rolex avec sa Milgauss). À l’instar d’une cage de Faraday, il fait circuler les champs magnétiques autour du mouvement et prévient ainsi la magnétisation des composants sensibles et la perturbation de la précision de la montre.
A l’époque, Albert Pellaton, directeur technique chez IWC Schaffhausen, vient tout juste d’achever le développement du premier mouvement automatique de la manufacture. Son mécanisme de remontage extrêmement efficace utilise jusqu’aux plus petites rotations de la masse oscillante, quelle que soit leur direction, afin de remonter le ressort-moteur.
C’est durant cette période qu’IWC lance l’Ingenieur, sa première montre-bracelet antimagnétique destinée à un usage civil. Elle fut spécialement développée pour les professionnels exposés à de forts champs magnétiques dans leur travail quotidien, notamment les ingénieurs (d’où son appellation), les techniciens, les chimistes, les pilotes et les docteurs.
Comment ? Grâce à un boîtier interne en fer doux protégeant le mouvement des champs magnétiques (un principe que l’on retrouve d’ailleurs chez Rolex avec sa Milgauss). À l’instar d’une cage de Faraday, il fait circuler les champs magnétiques autour du mouvement et prévient ainsi la magnétisation des composants sensibles et la perturbation de la précision de la montre.
Pour rappel, cette technologie avait été mise au point quelques années plus tôt par IWC pour sa Montre d’Aviateur Mark 11.
La première Ingenieur, la Référence 666, est lancée en 1955. Elle possède alors un boîtier rond de petit diamètre. En 1967, IWC s’inspire de ce design plutôt discret pour dévoiler la seconde génération de l’Ingenieur, la Référence 866. Dès la fin des années 1960, la direction d’IWC envisage de développer « une nouvelle Ingenieur robuste en acier ».
D’après les comptes-rendus de réunion, le projet fut lancé le 1er août 1969. La nouvelle Ingenieur doit être encore plus robuste grâce à l’intégration d’un système de sécurité antichocs. Mais IWC aspire également à concevoir un nouveau boîtier pour mettre davantage en valeur le caractère technique de la montre.
Les premiers prototypes sont produits et testés en 1970 et 1971. Mais ils ne satisfont pas aux critères de qualité de la manufacture puisqu’ils échouent aux tests exigeants de résistance aux chocs. IWC se met alors en quête d’un designer externe…
La première Ingenieur, la Référence 666, est lancée en 1955. Elle possède alors un boîtier rond de petit diamètre. En 1967, IWC s’inspire de ce design plutôt discret pour dévoiler la seconde génération de l’Ingenieur, la Référence 866. Dès la fin des années 1960, la direction d’IWC envisage de développer « une nouvelle Ingenieur robuste en acier ».
D’après les comptes-rendus de réunion, le projet fut lancé le 1er août 1969. La nouvelle Ingenieur doit être encore plus robuste grâce à l’intégration d’un système de sécurité antichocs. Mais IWC aspire également à concevoir un nouveau boîtier pour mettre davantage en valeur le caractère technique de la montre.
Les premiers prototypes sont produits et testés en 1970 et 1971. Mais ils ne satisfont pas aux critères de qualité de la manufacture puisqu’ils échouent aux tests exigeants de résistance aux chocs. IWC se met alors en quête d’un designer externe…
Installé à Genève, Gérald Genta est un designer horloger indépendant que la maison connaissait déjà. En effet, en 1967, il créa un chronographe en acier pour la manufacture de Schaffhausen, mais le projet ne fut jamais concrétisé.
IWC mandate finalement Gérald Genta pour concevoir sa nouvelle Ingenieur. Le designer remet le résultat de son travail en 1974. Ses dessins présentent une montre imposante (40 mm, c’est « gros » à l’époque, avec un bracelet intégré en acier et un cadran structuré (dans le même esprit que ses cousines Royal Oak et Nautilus d’ailleurs).
Mais sa caractéristique la plus remarquable est une lunette vissée, dotée de cinq perforations. À cette époque, l’industrie horlogère suisse fait face à une pression sur plusieurs fronts. Le marché est inondé par les montres à quartz bon marché en provenance de l’Extrême-Orient. Autre réalité bien plus importune, le taux de change du dollar dégringole tandis que le cours de l’or s’envole et atteint des sommets inédits…
Dans ce contexte, le portefeuille des produits d’IWC, essentiellement composé de montres en or, voit ses prix augmenter d’un facteur de trois à cinq. Hannes Pantli, Directeur du marketing et des ventes, décide alors de nettement élargir l’offre de la manufacture dans le domaine des montres en acier. Il développe ce qui deviendra la collection SL, qui décline différentes montres de sport luxueuses en acier. Un concept dans l’air du temps à cette époque…
IWC mandate finalement Gérald Genta pour concevoir sa nouvelle Ingenieur. Le designer remet le résultat de son travail en 1974. Ses dessins présentent une montre imposante (40 mm, c’est « gros » à l’époque, avec un bracelet intégré en acier et un cadran structuré (dans le même esprit que ses cousines Royal Oak et Nautilus d’ailleurs).
Mais sa caractéristique la plus remarquable est une lunette vissée, dotée de cinq perforations. À cette époque, l’industrie horlogère suisse fait face à une pression sur plusieurs fronts. Le marché est inondé par les montres à quartz bon marché en provenance de l’Extrême-Orient. Autre réalité bien plus importune, le taux de change du dollar dégringole tandis que le cours de l’or s’envole et atteint des sommets inédits…
Dans ce contexte, le portefeuille des produits d’IWC, essentiellement composé de montres en or, voit ses prix augmenter d’un facteur de trois à cinq. Hannes Pantli, Directeur du marketing et des ventes, décide alors de nettement élargir l’offre de la manufacture dans le domaine des montres en acier. Il développe ce qui deviendra la collection SL, qui décline différentes montres de sport luxueuses en acier. Un concept dans l’air du temps à cette époque…
L’Ingenieur SL de Gérald Genta, la Référence 1832, s’impose alors comme étant la pièce maîtresse de la collection SL. Elle est lancée en 1976 à 2.000 francs suisses –un prix élevé pour l’époque. En raison de son diamètre de 40 millimètres, la montre est rapidement surnommée « Jumbo » (là encore, comme ses cousines plus célèbres).
Le calibre automatique 8541 est protégé des chocs et impacts grâce à des amortisseurs en caoutchouc. Le boîtier interne en fer doux préserve efficacement le mouvement des champs magnétiques jusqu’à 80 000 A/m.
Au cours des années qui s’ensuivent, l’Ingenieur SL est également proposée en acier-or ou en or. IWC produit par ailleurs plusieurs versions entraînées par un mouvement à quartz. Il faut bien le dire, malgré son design innovant, le modèle ne rencontre pas un franc succès sur le plan commercial…
L’Ingenieur SL est jugée imposante et lourde, presque encombrante, sur le poignet. À l’époque, les clients recherchent surtout des montres à quartz plates. Ainsi, seuls quelque 1.000 exemplaires seront vendus entre 1976 et 1983.
Le calibre automatique 8541 est protégé des chocs et impacts grâce à des amortisseurs en caoutchouc. Le boîtier interne en fer doux préserve efficacement le mouvement des champs magnétiques jusqu’à 80 000 A/m.
Au cours des années qui s’ensuivent, l’Ingenieur SL est également proposée en acier-or ou en or. IWC produit par ailleurs plusieurs versions entraînées par un mouvement à quartz. Il faut bien le dire, malgré son design innovant, le modèle ne rencontre pas un franc succès sur le plan commercial…
L’Ingenieur SL est jugée imposante et lourde, presque encombrante, sur le poignet. À l’époque, les clients recherchent surtout des montres à quartz plates. Ainsi, seuls quelque 1.000 exemplaires seront vendus entre 1976 et 1983.
Dans les années 1980, IWC équipa les modèles Ingenieur de mouvements automatiques plats, dont la nouvelle Ingenieur SL (réf. 3505) de l’année 1983, d’une hauteur de dix millimètres seulement.
Avec l’Ingenieur en titane (réf. 3350), en 1985, la manufacture schaffhousoise introduisit le matériau exigeant dans la famille des Ingenieur également. En 1989, IWC présenta l’Ingenieur Automatic « 500 000 A/m » (réf. 3508), dont l’impressionnante protection antimagnétique résistait même à un tomographe à résonance magnétique nucléaire de 3,7 millions A/m.
Il faut attendre les années 1990 pour que les collectionneurs prennent conscience du potentiel de la « Jumbo ». Et aujourd’hui, c’est l’une des montres les plus prisées de l’histoire d’IWC !
Gérald Genta a créé l’Ingenieur SL à l’apogée de sa période créative dans les années 1970, une donnée non négligeable d’un point de vue historique : entre 1972 et 1976, le designer a produit plusieurs montres de sport en acier, instaurant ainsi une toute nouvelle catégorie de produits dans l’industrie horlogère suisse. C’est la première fois que des montres en acier sont vendues à des prix aussi élevés.
En 2005, la famille de montres fit un grand retour avec trois nouveaux modèles ! Dotée du calibre imposant 51113 avec remontage Pellaton et d’une réserve de marche de sept jours, la Grande Ingenieur (réf. 5005) connut un beau succès en 2007. Au cours des années suivantes, l’Ingenieur Automatic (réf. 3236) se profila par sa robustesse comme un garde-temps fiable dans les situations extrêmes.
Avec ses codes esthétiques affirmés, notamment la lunette vissée dotée de cinq perforations, le cadran décoré d’un motif unique et le bracelet intégré à maillons en H, l’Ingenieur SL de 2023 reprend les principales composantes de la signature artistique de Gérald Genta.
Avec l’Ingenieur en titane (réf. 3350), en 1985, la manufacture schaffhousoise introduisit le matériau exigeant dans la famille des Ingenieur également. En 1989, IWC présenta l’Ingenieur Automatic « 500 000 A/m » (réf. 3508), dont l’impressionnante protection antimagnétique résistait même à un tomographe à résonance magnétique nucléaire de 3,7 millions A/m.
Il faut attendre les années 1990 pour que les collectionneurs prennent conscience du potentiel de la « Jumbo ». Et aujourd’hui, c’est l’une des montres les plus prisées de l’histoire d’IWC !
Gérald Genta a créé l’Ingenieur SL à l’apogée de sa période créative dans les années 1970, une donnée non négligeable d’un point de vue historique : entre 1972 et 1976, le designer a produit plusieurs montres de sport en acier, instaurant ainsi une toute nouvelle catégorie de produits dans l’industrie horlogère suisse. C’est la première fois que des montres en acier sont vendues à des prix aussi élevés.
En 2005, la famille de montres fit un grand retour avec trois nouveaux modèles ! Dotée du calibre imposant 51113 avec remontage Pellaton et d’une réserve de marche de sept jours, la Grande Ingenieur (réf. 5005) connut un beau succès en 2007. Au cours des années suivantes, l’Ingenieur Automatic (réf. 3236) se profila par sa robustesse comme un garde-temps fiable dans les situations extrêmes.
Avec ses codes esthétiques affirmés, notamment la lunette vissée dotée de cinq perforations, le cadran décoré d’un motif unique et le bracelet intégré à maillons en H, l’Ingenieur SL de 2023 reprend les principales composantes de la signature artistique de Gérald Genta.