C’est à proprement parler antinomique mais Balthasar Burkhard déteste les clichés ! Hyperréaliste rêveur, le photographe a trouvé en Jaeger-LeCoultre son pendant horloger. Fasciné par l’univers de la marque, l’homme a débuté sa collaboration avec Jaeger-LeCoultre par une signature photographique dans un ouvrage phare : le catalogue annuel 2008.
Exposition temporaire Balthasar Burkhard
Ce n’est pas la première fois que la Manufacture s’associe au monde de la photographie. Depuis plusieurs années, Jaeger-LeCoultre s’engage dans ce moyen d’expression avec lequel la marque compte de nombreux points communs. Les horlogers comme les photographes savent que, sans la lente appropriation de mille gestes techniques, le feu créateur se consumerait en vain.
En exposant les œuvres de Balthasar Burkhard au sein même de la Manufacture, dans la Galerie du Patrimoine, Jaeger-LeCoultre poursuit sa collaboration avec le monde de l’image. Depuis le 11 février dernier, et jusqu’au 10 avril prochain, seront donc exposées un certain nombre de vues spécialement réalisées par le photographe pour Jaeger-LeCoultre : de la Vallée de Joux, à des photos d’intérieur, reflétant la dimension invisible à laquelle les artisans virtuoses ont voué allégeance dans le silence de leurs ateliers. D’autres clichés du maître seront également à découvrir. Et parmi elles, des photos « grandeur nature ».
Exposition temporaire Balthasar Burkhard
Ce n’est pas la première fois que la Manufacture s’associe au monde de la photographie. Depuis plusieurs années, Jaeger-LeCoultre s’engage dans ce moyen d’expression avec lequel la marque compte de nombreux points communs. Les horlogers comme les photographes savent que, sans la lente appropriation de mille gestes techniques, le feu créateur se consumerait en vain.
En exposant les œuvres de Balthasar Burkhard au sein même de la Manufacture, dans la Galerie du Patrimoine, Jaeger-LeCoultre poursuit sa collaboration avec le monde de l’image. Depuis le 11 février dernier, et jusqu’au 10 avril prochain, seront donc exposées un certain nombre de vues spécialement réalisées par le photographe pour Jaeger-LeCoultre : de la Vallée de Joux, à des photos d’intérieur, reflétant la dimension invisible à laquelle les artisans virtuoses ont voué allégeance dans le silence de leurs ateliers. D’autres clichés du maître seront également à découvrir. Et parmi elles, des photos « grandeur nature ».
Balthasar Burkhard : une œuvre unique
Par Régis Durand, universitaire et critique d'art, auteur de nombreux ouvrages, directeur du Centre national de la photographie
L’œuvre de Balthasar Burkhard se caractérise par une exceptionnelle qualité de présence, que le seul format de ses photographies ne saurait suffire à expliquer. Cette qualité tient parfois en partie aux sujets choisis : la montagne, le désert, l’eau (cascades, vagues, rivières), la forêt.
Mais il photographie aussi des grandes métropoles, des nus, des hommes ou des animaux, des bâtiments. Elle tient donc surtout à sa façon particulière de saisir ses sujets, au plus près de leur matérialité et de leur être même, là où affleure leur beauté particulière. Cela peut passer par des vues aériennes ou surplombantes qui captent à merveille le sublime des montagnes ou la subtilité des jeux d’ombre et de lumière sur les dunes du désert ; ou, à l’inverse, par des plans rapprochés, comme au cœur de la vague ou de l’arbre, ou de la moire délicate d’une aile d’oiseau. Et toujours dans une matière photographique dense, une véritable sculpture de l’ombre.
Invité par Jaeger-LeCoultre à intervenir dans le catalogue annuel de la Manufacture, il a réalisé spécialement un certain nombre de vues de l’environnement immédiat (la vallée de Joux), ainsi que des vues intérieures. Il a également ponctué les différents chapitres de l’ouvrage d’extraits de séries photographiques antérieures. L’univers de précision et de raffinement technique et esthétique qui caractérise la production de la Manufacture se trouve ainsi confronté à un ailleurs, une tout autre forme de beauté, avec l’élément de terribilità que toute approche du sublime comporte. Un dialogue s’instaure ainsi entre deux univers, aussi différents que possible en apparence, mais unis par une exigence commune de rigueur.
La beauté austère du noir et blanc et l’intensité de la démarche du photographe entraînent notre imaginaire à cheminer en d’autres lieux et dans un autre temps, celui de la contemplation et de la méditation. Le temps réel, celui de nos existences, se trouve enrichi de ce feuilletage de durées et de sensations auquel le photographe nous permet d’accéder, en nous conviant à faire ce pas de côté, hors du cadre ordinaire de notre lecture du monde.
L’œuvre de Balthasar Burkhard se caractérise par une exceptionnelle qualité de présence, que le seul format de ses photographies ne saurait suffire à expliquer. Cette qualité tient parfois en partie aux sujets choisis : la montagne, le désert, l’eau (cascades, vagues, rivières), la forêt.
Mais il photographie aussi des grandes métropoles, des nus, des hommes ou des animaux, des bâtiments. Elle tient donc surtout à sa façon particulière de saisir ses sujets, au plus près de leur matérialité et de leur être même, là où affleure leur beauté particulière. Cela peut passer par des vues aériennes ou surplombantes qui captent à merveille le sublime des montagnes ou la subtilité des jeux d’ombre et de lumière sur les dunes du désert ; ou, à l’inverse, par des plans rapprochés, comme au cœur de la vague ou de l’arbre, ou de la moire délicate d’une aile d’oiseau. Et toujours dans une matière photographique dense, une véritable sculpture de l’ombre.
Invité par Jaeger-LeCoultre à intervenir dans le catalogue annuel de la Manufacture, il a réalisé spécialement un certain nombre de vues de l’environnement immédiat (la vallée de Joux), ainsi que des vues intérieures. Il a également ponctué les différents chapitres de l’ouvrage d’extraits de séries photographiques antérieures. L’univers de précision et de raffinement technique et esthétique qui caractérise la production de la Manufacture se trouve ainsi confronté à un ailleurs, une tout autre forme de beauté, avec l’élément de terribilità que toute approche du sublime comporte. Un dialogue s’instaure ainsi entre deux univers, aussi différents que possible en apparence, mais unis par une exigence commune de rigueur.
La beauté austère du noir et blanc et l’intensité de la démarche du photographe entraînent notre imaginaire à cheminer en d’autres lieux et dans un autre temps, celui de la contemplation et de la méditation. Le temps réel, celui de nos existences, se trouve enrichi de ce feuilletage de durées et de sensations auquel le photographe nous permet d’accéder, en nous conviant à faire ce pas de côté, hors du cadre ordinaire de notre lecture du monde.
Compass : Jaeger-LeCoultre et la photographie, un attachement lié au passé
Grâce au savoir-faire ancestral des artisans de Jaeger-LeCoultre, aux centaines de calibres réalisés et à sa maîtrise de la miniaturisation, cette manufacture horlogère fut capable de relever le défi de l’incroyable Compass… Il y a trois-quarts de siècle, l’histoire de Jaeger-LeCoultre croisait ainsi celle de la photographie...
En effet, un Anglais, Noël Pemberton Billing, homme d’affaire et pilote, fit le pari de créer un appareil photo d’une qualité sans précédent, rassemblant toutes les fonctions possibles et susceptible d’entrer dans un paquet de cigarettes. Il décida de confier son projet à Jaeger-LeCoultre !
C’est ainsi que la Manufacture fabriqua l’un des appareils photographiques les plus incroyables de son époque, le Compass. Trois ans de développement furent nécessaires afin de mettre au point les 290 composants de cet appareil, qui fit sensation aussi bien par son design avant-gardiste que par ses fonctions. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Compass n’existe plus, mais il demeure très recherché par les collectionneurs.
Pour aller plus loin, lire aussi :
La Galerie du Patrimoine Jaeger-LeCoultre : ouverture prévue en octobre prochain
En effet, un Anglais, Noël Pemberton Billing, homme d’affaire et pilote, fit le pari de créer un appareil photo d’une qualité sans précédent, rassemblant toutes les fonctions possibles et susceptible d’entrer dans un paquet de cigarettes. Il décida de confier son projet à Jaeger-LeCoultre !
C’est ainsi que la Manufacture fabriqua l’un des appareils photographiques les plus incroyables de son époque, le Compass. Trois ans de développement furent nécessaires afin de mettre au point les 290 composants de cet appareil, qui fit sensation aussi bien par son design avant-gardiste que par ses fonctions. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Compass n’existe plus, mais il demeure très recherché par les collectionneurs.
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