Jaeger-LeCoultre Reverso Répétition Minutes à Rideau : quand un rideau vénitien active la répétition minute…


La manufacture horlogère Jaeger-LeCoultre (groupe Richemont) a présenté à l’occasion du SIHH 2011, une pièce d’exception dont elle a le secret : une Reverso Répétition Minutes à Rideau… il suffit de repousser le rideau vénitien qui abrite le cadran pour activer le mécanisme qui délivre une indication acoustique de l’heure en décomptant successivement les heures, les quarts et les minutes sur deux timbres. Le rideau peut également être déconnecté du système de remontage et déplacé vers l’avant ou l’arrière, selon son bon plaisir, dans un geste analogue au retournement du boîtier. Du grand art !


Cette année, à l’occasion du 80ème anniversaire de la mythique montre Reverso, Jaeger-LeCoultre présente une version fascinante de son icône horlogère : la Reverso Répétition Minutes à Rideau, qui élève à des sommets inédits la fascination dégagée par le légendaire boîtier réversible.

Plus concrètement, cette montre d’exception délivre une indication acoustique de l’heure commandée par le rideau vénitien qui recouvre le cadran ! Il suffit de le faire glisser pour remonter le mécanisme de la répétition minutes qui sonne l’heure sur deux timbres, en égrenant successivement les heures, les quarts et les minutes. Cependant, la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau ne révèle sa complexe vie intérieure qu’au moment où le rideau vénitien est retiré sur le côté.

« D’une portée presque poétique, ce mouvement du doigt révèle une prouesse technique inédite à ce jour dans les annales de la Haute Horlogerie » souligne la marque dans son communiqué. Les aiguilles des heures et des minutes se déplacent sur un mouvement à répétition minutes, unanimement considéré comme l’apothéose de l’art horloger, développé et construit selon les avancées les plus récentes de la micromécanique.

Le simple geste qui consiste à déplacer le rideau arme un mécanisme d’un raffinement technique inouï et, comme par magie, fait résonner la mélodie de la répétition minutes par l’entremise d’un ensemble sophistiqué, composé de dents, de rouages et d’un barillet, qui comprend au total pas moins de 270 pièces.

Ce garde-temps qui intègre les fonctions les plus complexes représente l’aboutissement d’un travail d’équipe qui a rassemblé les designers et les horlogers autour d’un même projet. Animés par des idées brillantes, ils sont partis de leurs points de vue respectifs afin de réunir ces deux univers dans une œuvre commune qui rappelle sous certains aspects la coopération qui conduisit à la naissance de la montre Reverso en 1931.

Car l’ingénieux boîtier réversible est devenu réalité dans l’atelier parisien de Jaeger avant d’être associé à un mouvement de Haute Horlogerie mis au point par la manufacture LeCoultre du Sentier. Aujourd’hui, 80 ans et 50 calibres mécaniques plus tard, la montre Reverso est aussi jeune qu’à son premier jour, avec son design unique dont les origines sont ancrées dans la période florissante de l’Art déco, minutieusement préservé et adapté au cours des décennies.

Demeuré intact à travers les années, son enchantement se fonde toujours sur ses signes identitaires : les trois godrons emblématiques, des angles droits et ses surfaces délicatement arrondies, sans oublier à l’évidence le parfait retournement du boîtier au moment de le faire glisser sur le brancard.

En l’honneur de ce mémorable anniversaire, la montre Reverso a encore gagné en dynamisme, en réunissant dans un seul boîtier les exceptionnelles caractéristiques de toutes celles qui l’ont précédée : un mouvement à grande complication, un mécanisme d’une ingéniosité unique et un boîtier réversible dont la complexité est accrue par une séduction supplémentaire.

Soulevons maintenant le voile et examinons d’un peu plus près ce chef-d’oeuvre de Haute Horlogerie…

Le boîtier élevé au rang d’art mécanique

Depuis son apparition, la montre Reverso est restée fidèle à son principe fondamental. Le charme du boîtier réversible continue de faire briller les yeux de son propriétaire, même s’il suscite aujourd’hui une fascination différente de celle dégagée par les premiers modèles des années 1930. A cette époque, le retournement du boîtier était un geste aussi envoûtant qu’indispensable car il servait à protéger le verre contre les aléas d’une existence active. La Reverso s’est ainsi imposée comme la première véritable montre de sport de l’histoire de l’horlogerie.

Si le pivotement du boîtier ne possède plus de nos jours la même utilité que naguère, il permet de révéler un deuxième visage sur lequel les horlogers se plaisent à faire figurer une deuxième fonction à l’image de la ligne « Duoface ». Il offre également la possibilité aux maîtres artisans de la manufacture de donner naissance à des oeuvres d’art uniques ou de graver un message très personnel (certains y faisaient graver le numéro de leur coffre-fort).

Imaginons cependant qu’un nouvel enchantement vienne s’ajouter à la nature poétique de la Reverso, un trait aussi fascinant que le boîtier réversible lui-même. C’est précisément cette dimension que révèle la dernière-née de la collection, la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau.

Sur ce modèle anniversaire, l’icône n’est pas uniquement en mesure de dissimuler l’une de ses faces, elle peut également voiler l’autre. Les horlogers ont en effet transposé avec virtuosité l’idée qui consiste à recouvrir le cadran d’un rideau vénitien, comme il était d’usage sur les réalisations horlogères les plus illustres de l’époque Art déco.

Pourtant, la Reverso Répétition Minutes à Rideau ne serait pas une montre issue de la manufacture du Sentier si elle n’apportait pas la preuve d’une extraordinaire inventivité technique qui prend en ce cas la forme d’un rideau confectionné en or gris 18 carats et composé de 16 lamelles, d’une largeur de 2,34 millimètres chacune.

Le déplacement du rideau active la répétition minutes, ce geste amusant devient le prélude naturel à une harmonieuse performance musicale. Au moment où la montre cesse d’égrener sur deux timbres le décompte musical des heures, des quarts et des minutes, le rideau retombe –ou plus exactement revient à sa position d’origine afin de dissimuler une nouvelle fois le cadran à tous les regards.

Un dispositif complexe de dents, de roues et de ressorts associé à un barillet est nécessaire pour transformer un simple mouvement exécuté à la pointe du doigt en un acte de révélation poétique. Comme sur toutes les montres Reverso, la fascination du boîtier réversible s’impose dans sa beauté naturelle. Et de la même manière que le boîtier en or gris 18 carats se retourne d’un côté ou de l’autre.

Avec cette invention, Jaeger-LeCoultre ne limite pas sa maîtrise des complications au mouvement. Le boîtier de la Reverso Répétition Minutes à Rideau représente aussi un élément fonctionnel vital car le système de coulissement du rideau alimente en énergie la répétition minutes afin qu’elle soit en mesure de sonner les heures, les quarts et les minutes.

Réalisée en or gris 18 carats comme le rideau, la boîte comprend 270 pièces, dont la grande majorité est dédiée aux mouvements du rideau et au remontage de la répétition minutes. Les 16 lamelles parallèles sont disposées longitudinalement. Chacune d’elle est dotée à ses extrémités inférieure et supérieure d’un maillon qui agit comme une cheville de guidage dans les glissières du boîtier.

Le côté intérieur de chaque lamelle est pourvu de trois dents, et l’ensemble fonctionne comme une chaîne qui agit en interaction avec le mécanisme de la répétition qui se compose de quatre roues, de quatre pignons et d’un barillet surmonté d’une croix de Malte. Ce rouage transforme le coulissement du rideau en un mouvement rotatif par l’entremise d’un axe fileté qui commande l’abaissement d’un levier. Le glissement du rideau arme le ressort de la répétition minutes et déclenche la sonnerie. Les maîtres horlogers de Jaeger-LeCoultre ont ainsi une fois encore enrichi leur savoir-faire en ajoutant une nouvelle dimension à un mécanisme déjà magique.

Le design ou la délicate approche d’un classique

Après avoir résisté pendant 80 ans aux caprices de la mode, la montre réversible s’est imposée comme une véritable icône dans le monde de l’horlogerie. Si la Grande Maison peut se féliciter de disposer d’une pièce aussi forte dans son catalogue et de s’être montrée suffisamment avisée pour l’enrichir au cours des années, un garde-temps emblématique risque cependant de brider la créativité des designers qui hésitent à modifier la moindre de ses caractéristiques. Car même un classique a besoin d’un léger rafraîchissement de temps à autre.

Chez Jaeger-LeCoultre, personne n’est mieux qualifié pour s’acquitter de cette mission délicate que Janek Deleskiewicz, le responsable de l’équipe de design. Sa connaissance encyclopédique de la montre au boîtier réversible lui vaut non seulement la réputation d’un expert indispensable pour retracer les diverses évolutions stylistiques de la montre Reverso au cours de l’histoire, mais lui a donné un sixième sens qui lui indique les limites à ne pas dépasser dans sa volonté d’adapter le design de la Reverso aux exigences du design horloger contemporain.

Dès le début, il était évident que l’apparence spécifique de la montre, sa forme rigoureusement rectangulaire, les proportions du brancard, les godrons identitaires disposés sur les bordures supérieure et inférieure du cadran ainsi que la minuterie en chemin de fer devraient être conservés pour éviter que son style emblématique ne soit étouffé par les canons changeants d’une éphémère élégance.

Tout au long de l’évolution du projet de la Reverso Répétition Minutes à Rideau, Janek Deleskiewicz et son équipe étaient pleinement conscients de l’importance de leur intervention, tant en raison de la caractéristique supplémentaire représentée par le rideau vénitien en or gris que de la disposition du nouveau Calibre 944 de Jaeger-LeCoultre, qui peut être contemplé à travers les deux cadrans de la montre. Janek Deleskiewicz était à la recherche d’une forme d’expression qui exprime l’héritage et la fonctionnalité d’une montre dont le principe est apparu comme un trait de génie dès sa présentation.

Comme l’architecture propose la meilleure clé pour comprendre les différentes périodes de design qui se sont succédées à travers l’histoire, l’objectif consistait dès lors à trouver la manière de refléter sur la montre une période architectonique dont la portée artistique puisse être considérée comme presque éternelle. Le designer s’est souvenu des longues et étroites relations nouées par Jaeger-LeCoultre avec la ville de Venise et a résolu de favoriser cette association parfaite. Il a transformé les motifs géométriques qui ornent la face du célèbre Palais des Doges -cet édifice connu dans le monde entier qui symbolise depuis plus de 700 ans l’une des éminentes réalisations de l’architecture gothique– pour les adapter à l’intemporalité de la montre Reverso. Le designer a intégré ces décorations sous la forme d’un motif gravé sur la deuxième face à la composition classique de la Reverso Répétition Minutes à Rideau.

Néanmoins, il reste à nous interroger sur la manière dont les designers de l’équipe de Janek Deleskiewicz sont parvenus à souligner l’art délicat de l’horlogerie musicale sur une montre qui se présente de manière aussi impénétrable au premier abord. A cet effet, ils ont choisi un dessin de vagues pour la décoration des ponts du mouvement visibles à travers le cadran ajouré du côté classique, qui évoque les sons harmonieux émis par la répétition et rythme la progression régulière des aiguilles sur les divers composants du mouvement.

Sur le côté répétition de la montre, ils ont cependant opté pour une approche entièrement différente afin de renforcer l’impression moderne et technologique qui émane de la complication : les lignes des ponts –toujours ondulantes– révèlent la majeure partie du mécanisme en accentuant le caractère technique de la montre et en créant une tension à travers des formes fortes, au point de transformer la sonnerie des timbres en une expérience presque virtuelle. En outre, un revêtement en ruthénium confère aux ponts une séduction contemporaine.

La répétition minutes ou la magie d’une indication acoustique de l’heure

Il n’est rien de plus difficile dans l’art de la Haute Horlogerie que la création d’une montre qui délivre une indication sonore de l’heure. Un tel garde-temps ne requiert pas seulement des décennies d’expérience dans les différentes branches de l’horlogerie classique et des années de préparation, mais il ne peut voir le jour sans de vastes connaissances en physique du son, des compétences étendues en métallurgie et une oreille musicale pour en déterminer la tonalité. Si aucune montre n’est aussi difficile à réaliser, elle offre pourtant la possibilité de distinguer avec une facilité déconcertante entre la réussite et l’échec de cette ambitieuse entreprise : la simple activation d’un verrou fait résonner une mélodie dont les sons permettent à l’auditeur d’évaluer instantanément les talents de son créateur.

Une ingénieuse disposition du mouvement

Seuls les artistes qui maîtrisent les exercices imposés avec aisance sont en mesure de triompher dans les épreuves libres. Cette observation ne s’applique pas uniquement aux musiciens et aux danseurs, mais également aux horlogers. Dans ce domaine, Jaeger-LeCoultre a acquis une exceptionnelle renommée avec ses garde-temps musicaux et développé plus de 200 montres dotées d’une indication acoustique de l’heure, depuis les répétitions minutes jusqu’aux grandes sonneries.

Avec la Reverso Répétition Minutes à Rideau, les horlogers de la Manufacture présentent à l’évidence un garde-temps musical qui est construit de main de maître et répond aux normes techniques les plus élevées. Comme le boîtier de la Reverso se caractérise par sa forme rectangulaire, une disposition entièrement nouvelle était nécessaire pour le mécanisme de la répétition minutes.

Les techniciens et les ingénieurs étaient parfaitement conscients des solutions possibles et des pièges à éviter car ils bénéficiaient de l’expérience acquise avec la première montre Reverso à répétition minutes qui a permis au monde de découvrir en 1994 la première montre répétition minutes rectangulaire.

Avec un patrimoine largement supérieur à un millier de calibres construits tout au long de l’histoire de la manufacture et les multiples inventions mises au point dans les ateliers de la Vallée de Joux au cours des quinze dernières années, les horlogers étaient équipés pour affronter ce défi. Ils l’ont relevé en créant un mouvement aussi complexe que mince (le mécanisme de la répétition minutes possède une épaisseur d’à peine 1,85 millimètre) à remontage manuel qui décrit 21 600 alternances par heure et dont le barillet offre une réserve de marche de 35 heures.

Le nouveau Calibre Jaeger-LeCoultre 944 se compose de 340 pièces et ne présente pas uniquement les ultimes progrès dans la technique du son adaptés au boîtier rectangulaire de la montre Reverso. Les horlogers ont élevé leur savoir-faire à des sommets inconnus en concevant un système de remontage novateur pour la répétition.

Le design du timbre

Dans une montre à répétition, le timbre est l’élément essentiel pour l’émission du son. A l’image du piano où les cordes sont frappées par des marteaux afin de produire les vibrations, le timbre détermine la qualité du son, amplifiée et enrichie par le boîtier de la montre qui lui confère des couleurs et des sonorités spécifiques.

Après des années de recherche, Jaeger-LeCoultre a développé un timbre entièrement nouveau à partir du modèle qui équipait la Master Minute Repeater de 2007. Réalisés dans un alliage particulier, ces timbres sont confectionnés en une seule pièce, du talon jusqu’à son extrémité la plus fine. Contrairement à l’usage courant, leur section est carrée plutôt que ronde afin d’assurer une plus grande surface de contact au marteau qui, à son tour, peut frapper le métal avec davantage de force. En outre, sur la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau, les horlogers ont adapté le profil des deux timbres à la forme particulière d’un mouvement rectangulaire en respectant une succession spécifique de plis et de courbes pour éviter tout angle vif et favoriser la propagation des vibrations.

L’amplitude sonore

Pour associer les timbres au boîtier, les spécialistes de Jaeger-LeCoultre se sont fondés sur des principes traditionnels testés et vérifiés de longue date. Comme le rideau vénitien se déplace pendant l’activation du mécanisme de sonnerie, la transmission directe des vibrations au boîtier en or gris 18 carats assure une qualité acoustique optimale.

C’est pour cette raison que les experts de la manufacture ont résolu de ne pas utiliser sur cette montre leur système de « timbre cristal » dans lequel les timbres sont soudés à un revêtement métallique déposé à l’intérieur du verre de la montre. Ils n’excluaient pas en effet que de légers changements se produisent si la vibration avait été uniquement transmise à travers la glace de la montre car le rideau vénitien la recouvre rapidement pendant la sonnerie des heures, des quarts et des minutes.

Les horlogers ont toujours à l’esprit la commodité d’utilisation de leurs garde-temps. Ils ont donc choisi un dispositif pour garantir l’étanchéité de la montre qui se fonde sur le principe du boîtier à l’intérieur du boîtier, en associant le système de remontage de la répétition minutes au mouvement, autrement hermétique, par l’entremise d’un tube scellé par un joint.

Cette ingénieuse solution garantit que la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau est protégée de la poussière et de l’eau tout en accomplissant une extraordinaire prouesse musicale. Elle s’est aussi imposée comme l’unique manière de permettre à la montre de satisfaire aux sévères critères imposés par le test des 1.000 heures, auquel doivent se soumettre toutes les montres fabriquées par la manufacture.

Le système de marteaux

Animés par la volonté de perfectionner la construction des montres à répétition qui ont vu le jour il y a plusieurs siècles, les horlogers de Jaeger-LeCoultre ont complètement révisé le système de sonnerie et le mécanisme des marteaux. Ils ont inventé un dispositif à double axe avec une articulation particulière montée sur un bras mobile. Une fois activé, le marteau accélère jusqu’au moment où il entre en contact avec un petit doigt qui provoque la libération de la partie supérieure du bras et, par voie de conséquence, une nouvelle accélération du marteau quelques fractions de seconde avant l’impact. Cette avancée technique permet d’utiliser environ 80% de la force du ressort alors le rendement des marteaux conventionnels varie entre 10 et 30% de l’énergie délivrée. Les horlogers ont également prévu un ressort en spirale pour procéder aux opérations d’ajustage et créer ainsi une méthode simple pour régler les marteaux à l’aide d’une vis.

Un régulateur silencieux

Par l’entremise du fascinant ballet synchronisé de cliquets et de roues, qui peut être observé à travers le cadran ajouré de la Reverso Répétition Minutes à Rideau, les ingénieurs de la manufacture ont veillé à charmer l’auditeur par l’émission d’une mélodie harmonieuse et continue. Contrairement aux mécanismes de sonnerie traditionnels où le rythme des coups est déterminé pour un échappement relativement bruyant, au risque d’influencer négativement la qualité sonore, cette nouvelle montre recourt à un régulateur centrifuge silencieux muni d’un volant à ailettes pour contrôler l’énergie délivrée par le barillet de la répétition.

A l’inverse des systèmes habituels, le régulateur silencieux de la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau fonctionne en l’absence de tout bruit susceptible de perturber l’émission d’un son clair car les deux bras dotés de masselottes en platine s’étendent légèrement vers l’extérieur afin de presser des saphirs contre les parois du tambour et agir comme des freins en modérant le flux d’énergie selon les lois de la force centrifuge.

Cette commande représente une petite, mais importante part des répétitions minutes modernes car la cadence des marteaux doit observer des intervalles réguliers qui permettent aux timbres de propager leurs vibrations et de produire un son riche et ample tout en observant le rythme de la mélodie. La régularité de la sonnerie ne démontre pas uniquement la qualité du mécanisme, mais souligne la pureté du son.

L’activation de la répétition

Selon la tradition, une montre à répétition minutes est activée en repoussant une gâchette située sur le flanc du boîtier. Ce mouvement arme le ressort et libère la sonnerie. Ainsi que nous l’avons mentionné dans le chapitre consacré au boîtier, la montre Reverso Répétition Minutes à Rideau transforme cet acte mécanique en un geste d’une grâce infinie avec l’ouverture d’un rideau comme s’il dévoilait une scène d’opéra.

En outre, le dispositif « tout ou rien » n’autorise la sonnerie de la répétition que si le barillet est complètement remonté afin d’éviter que la force ne vienne à manquer au mécanisme pour achever sa mission, au risque de délivrer une indication sonore erronée de l’heure.

Spécificités techniques de la Reverso Répétition Minutes à Rideau

Mouvement mécanique à remontage manuel, calibre Jaeger-LeCoultre 944, fabriqué, assemblé et décoré à la main (satisfait aux exigences du test des 1000 heures)
340 pièces
35 heures de réserve de marche
35 pierres
épaisseur : 5,89 millimètres, module de répétition : 1,85 millimètre
2 barillets

Fonctions :
heures et minutes des deux côtés
répétition minutes

Cadran :
recto : cadran ajouré révélant le mécanisme de la répétition avec les ponts recouverts de ruthénium
verso : cadran ajouré révélant les ponts du mouvement

Boîtier or gris 18 carats
hauteur : 55 millimètres
largeur : 35 millimètres
épaisseur : 12 millimètres
270 pièces
deux verres saphir, dureté 9 sur une échelle de 10
étanche à 3 bar

Bracelet : alligator avec boucle ardillon en or gris 18 carats

Référence : Q2353520, édition limitée de 75 exemplaires

Montres-de-luxe.com | Publié le 31 Janvier 2011 | Lu 3009 fois

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