Jaeger-LeCoultre Reverso Tribute Enamel : hommage à Hokusai et sa Cascade de Kirifuri


Régulièrement, Jaeger-LeCoultre rend hommage à la peinture via sa fameuse montre Reverso. Cette année, dans le cadre de sa collection Tribute Enamel, la Grande Maison propose une montres dont le fond de boite en or gris arbore une splendide reproduction du peintre japonais Hokusai et de sa Cascade de Kirifuri. Cette montre sera produite en 10 exemplaires. En boutique JLC uniquement.


Depuis près de deux millénaires, les échanges culturels entre l’Asie et l’Europe influencent profondément l’art oriental et occidental, des arts plastiques aux arts du spectacle, mais aussi les techniques de production des textiles, du verre ou encore de la céramique.
 
Artiste japonais le plus connu en Occident, Hokusai (vers 1760-1849) était un illustrateur, estampeur et artiste ukiyo-e très prolifique. C’est à plus de 80 ans qu’il réalise son chef-d’œuvre : une série monumentale d’estampes intitulée Trente-six vues du mont Fuji, qui comprend notamment La Grande Vague de Kanagawa (Kanagawa oki nami ura), l’une des illustrations les plus célèbres au monde.
 
Pour rappel, Jaeger-LeCoultre avait rendu hommage à cette œuvre en la reproduisant sous forme de peinture miniature en émail sur une Reverso en édition limitée en 2018.
 
Cette année, pour les 90 ans de la Reverso, Jaeger-LeCoultre vient de dévoiler cette splendide Reverso Tribute Enamel (calibre heures et minutes à remontage manuel) dédiée à Hokusai et à sa Cascade de Kirifuri (Kirifuri-no-taki). La peinture miniature en émail qui se trouve sur le verso du boîtier (étanche à 30 mètres) met à l’honneur l’art oriental avec une fidèle reproduction de la célèbre estampe japonaise réalisée par le peintre au début des années 1830.

La Cascade de Kirifuri fait partie de la série Tour des chutes d’eau des différentes provinces, huit estampes représentant les cascades visitées par l’artiste entre 1831 et 1833 dans différentes régions de l’île principale du Japon, Honshu.
 
La décoration de la montre a présenté de nombreux défis bien spécifiques, à commencer par le fond du boîtier. Il a fallu reproduire une œuvre mesurant 37 x 24,5 cm sur une surface équivalant à un peu plus d’un dixième de l’originale, tout en capturant chaque détail à l’échelle, y compris les minuscules spectateurs au pied de la cascade.
 
Pour révéler toute la puissance et la beauté de l’eau qui jaillit de la montagne et plonge 100 mètres plus bas, Hokusai a fait preuve d’un sens de la perspective plus aiguisé et d’une plus grande maîtrise des couleurs vives pour La Cascade de Kirifuri que pour ses œuvres précédentes. L’émailleuse a dû non seulement imiter ces caractéristiques mais aussi reproduire les effets de la technique de l’estampe, bien spécifique et très différente de l’émaillage.
 
L’une des principales difficultés tient au fait que les estampes multicolores nécessitent l’utilisation successive de plusieurs blocs de bois qui permettent chacun d’appliquer une couleur différente ; mais aussi à la reproduction de la technique bokashi qui permet de créer des nuances subtiles et dégradées. Dans cet esprit et pour que l’illusion soit parfaite, la maître émailleur Jaeger-LeCoultre a dû inventer sa propre technique !

Écho artistique à la peinture miniature qui orne le fond, le cadran présente un motif guilloché ondulant original évoquant les mouvements de l’eau. Réalisé à la main à l’aide d’un tour vieux d’un siècle auquel a été attachée une came spéciale pour réaliser ce motif particulier, l’effet visuel des vagues est amplifié par plusieurs couches d’émail Grand Feu translucide de couleur vert pâle, assorti à un détail de la peinture au verso.
 
Après plusieurs cuissons pour solidifier les différentes couches d’émail, le dernier défi a été l’application minutieuse des index (qui nécessitent le perçage de minuscules trous à travers la surface lisse de l’émail) et le décalquage de la minuterie chemin de fer.
 
Comme pour tous les travaux en émail, la cuisson peut modifier les couleurs de façon imprévisible. Ainsi, pour le recto comme le verso de la Reverso Tribute Enamel Hokusai, de nombreuses heures de recherches et de tests ont été nécessaires pour que la couleur du cadran soit exactement identique à  celle de la peinture au dos et que celle-ci soit elle-même fidèle aux couleurs originales utilisées par Hokusai.
 
En plus de ces heures de recherches, près de cinq heures de travail ont été consacrées exclusivement au guillochage et huit à l’application des couches d’émail vert translucide. Enfin, ce sont plus de 70h de travail qui ont été requises uniquement pour la peinture du chef-d’œuvre représenté en miniature sur le fond du boîtier.

Montres-de-luxe.com | Publié le 6 Juillet 2021 | Lu 6175 fois

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