Une production qui scintille
Année après année, ces industries progressent avec une production qui se renforce en France, que ce soit par croissance organique pour la bijouterie-joaillerie, par des efforts de réindustrialisation pour la l’horlogerie ou en phase avec les marques suisses pour les composants horlogers.
Les modèles économiques sont en pleine évolution, avec une demande de production protéiforme nourrie de marques étendant leurs territoires (élargissement de l’offre produit et hausse des volumes ou proposition de nouvelles gammes au-delà des bijoux de défilé pour les marques venues de la mode), de marques émergentes dont certaines cherchent une différenciation par une production locale et affirmée comme telle, avec une intrication croissante entre présence digitale, flagship et distribution physique en France et à l’international.
En cette année olympique, l’horlogerie établit une nouvelle marque à 410 millions d’euros de chiffre d’affaires (+ 7%), portée par les montres (+ 11%) et les composants (+ 10%). Ces performances reflètent le dynamisme de l’écosystème des montres à la française et la confiance des marques suisses dans la capacité de production de son voisin et fournisseur pour certains domaines d’expertise.
La bijouterie-joaillerie poursuit le cycle de croissance enclenché en 2015, sur une période qui aura vu une multiplication par 3 de la production française. La nette accélération mesurée depuis 2021 se
traduit par une croissance cumulée de 53% entre 2023 et 2021.
Avec 5,4 milliards d’euros pour 2023 (+ 17%), ce sont plus de 750 millions d’euros qui ont été ajoutés à la production française cette année. Cette croissance est vertueuse pour l’emploi : 2.500 postes ont été ajoutés en production entre 2019 et 2023, une progression de plus d’un quart (+ 27%).
Elle s’accompagne d’une transformation du tissu industriel avec des sites plus importants, l’exploration de nouvelles zones d’implantation géographique et des enjeux de formation de nouveaux publics. La strate des ateliers entre 10 et 19 personnes, qui s’est sensiblement étoffée, est celle qui connaît la plus forte croissance : + 35%.
Plus de 10 milliards d’euros d’exportations !
Le commerce extérieur est à l’unisson de ces performances avec 10,6 milliards d’euros d’exportations, une hausse de 8% qui vaut pour l’horlogerie comme pour la bijouterie.
Si les exportations horlogères sont très orientées vers l’Europe (Suisse, Italie, Allemagne et Espagne concentrent les deux-tiers des débouchés en valeur), les exportations de bijoux sont plus diversifiées d’un point de vue géographique, les 5 principales destinations étant la Suisse, l’Italie, les Etats-Unis, la Chine et Hong-Kong, qui pèsent également les deux-tiers du total.
Les importations ont progressé sur le même rythme de 8 % à 9,8 milliards d’euros. À noter que les pierres et perles pèsent le quart des importations de bijouterie-joaillerie et affichent une augmentation de 17%, en ligne avec celle de la production française.
Un marché français qui se consolide à un niveau élevé
Le marché français n’est pas à la traîne, avec 300 millions d’euros de progression par rapport à 2022 (+ 6%) à 5,8 milliards d’euros. En prenant du recul avec l’épisode de crise sanitaire (+ 60% de croissance entre 2020 et 2023), ce sont 2,7 milliards d’euros supplémentaires pour les ventes de montres et de bijoux par rapport à 2019 qui ont été enregistrés en France en 2023.
La dynamique est moins forte cependant qu’entre 2021 et 2022 (+ 26%). Après un premier semestre positif, la tendance s’est en effet ensuite inversée avant un rétablissement sur le fil des fêtes de fin d’année.
Le commerce spécialisé, qui pèse toujours pour près de 80% du total, est en phase avec l’ensemble du marché avec un rythme de + 5%. Les HBJO -qu’ils soient en ville ou en centres commerciaux- réalisent la même performance : + 4%.
Seuls les spécialistes montres font mieux que le marché avec + 13%. Après une croissance de 128% en 2022, les maisons de la Place Vendôme sont cette année à l’unisson de la croissance moyenne en France : + 6%.
Le commerce non spécialisé offre un paysage plus contrasté. Les grandes surfaces enregistrent un nouveau recul de leur part de marché, conséquence d’une baisse de 3%.
Tout comme les maisons de la Place Vendôme, les grands magasins, à + 5%, ne réitèrent pas leur taux de croissance de 2022. Le e-commerce inverse la situation : après un recul de 8% en 2022 les ventes e-commerce des généralistes enregistrent une franche accélération en 2023 : + 11%.
Montres et bijoux partagent une singularité. En effet, au-delà de toute fonctionnalité, ils sont des marqueurs d’identité, d’histoire et sociaux : ils contribuent « à dire » ce que nous sommes, l’image que nous voulons donner au monde.
Source : Francéclat
Année après année, ces industries progressent avec une production qui se renforce en France, que ce soit par croissance organique pour la bijouterie-joaillerie, par des efforts de réindustrialisation pour la l’horlogerie ou en phase avec les marques suisses pour les composants horlogers.
Les modèles économiques sont en pleine évolution, avec une demande de production protéiforme nourrie de marques étendant leurs territoires (élargissement de l’offre produit et hausse des volumes ou proposition de nouvelles gammes au-delà des bijoux de défilé pour les marques venues de la mode), de marques émergentes dont certaines cherchent une différenciation par une production locale et affirmée comme telle, avec une intrication croissante entre présence digitale, flagship et distribution physique en France et à l’international.
En cette année olympique, l’horlogerie établit une nouvelle marque à 410 millions d’euros de chiffre d’affaires (+ 7%), portée par les montres (+ 11%) et les composants (+ 10%). Ces performances reflètent le dynamisme de l’écosystème des montres à la française et la confiance des marques suisses dans la capacité de production de son voisin et fournisseur pour certains domaines d’expertise.
La bijouterie-joaillerie poursuit le cycle de croissance enclenché en 2015, sur une période qui aura vu une multiplication par 3 de la production française. La nette accélération mesurée depuis 2021 se
traduit par une croissance cumulée de 53% entre 2023 et 2021.
Avec 5,4 milliards d’euros pour 2023 (+ 17%), ce sont plus de 750 millions d’euros qui ont été ajoutés à la production française cette année. Cette croissance est vertueuse pour l’emploi : 2.500 postes ont été ajoutés en production entre 2019 et 2023, une progression de plus d’un quart (+ 27%).
Elle s’accompagne d’une transformation du tissu industriel avec des sites plus importants, l’exploration de nouvelles zones d’implantation géographique et des enjeux de formation de nouveaux publics. La strate des ateliers entre 10 et 19 personnes, qui s’est sensiblement étoffée, est celle qui connaît la plus forte croissance : + 35%.
Plus de 10 milliards d’euros d’exportations !
Le commerce extérieur est à l’unisson de ces performances avec 10,6 milliards d’euros d’exportations, une hausse de 8% qui vaut pour l’horlogerie comme pour la bijouterie.
Si les exportations horlogères sont très orientées vers l’Europe (Suisse, Italie, Allemagne et Espagne concentrent les deux-tiers des débouchés en valeur), les exportations de bijoux sont plus diversifiées d’un point de vue géographique, les 5 principales destinations étant la Suisse, l’Italie, les Etats-Unis, la Chine et Hong-Kong, qui pèsent également les deux-tiers du total.
Les importations ont progressé sur le même rythme de 8 % à 9,8 milliards d’euros. À noter que les pierres et perles pèsent le quart des importations de bijouterie-joaillerie et affichent une augmentation de 17%, en ligne avec celle de la production française.
Un marché français qui se consolide à un niveau élevé
Le marché français n’est pas à la traîne, avec 300 millions d’euros de progression par rapport à 2022 (+ 6%) à 5,8 milliards d’euros. En prenant du recul avec l’épisode de crise sanitaire (+ 60% de croissance entre 2020 et 2023), ce sont 2,7 milliards d’euros supplémentaires pour les ventes de montres et de bijoux par rapport à 2019 qui ont été enregistrés en France en 2023.
La dynamique est moins forte cependant qu’entre 2021 et 2022 (+ 26%). Après un premier semestre positif, la tendance s’est en effet ensuite inversée avant un rétablissement sur le fil des fêtes de fin d’année.
Le commerce spécialisé, qui pèse toujours pour près de 80% du total, est en phase avec l’ensemble du marché avec un rythme de + 5%. Les HBJO -qu’ils soient en ville ou en centres commerciaux- réalisent la même performance : + 4%.
Seuls les spécialistes montres font mieux que le marché avec + 13%. Après une croissance de 128% en 2022, les maisons de la Place Vendôme sont cette année à l’unisson de la croissance moyenne en France : + 6%.
Le commerce non spécialisé offre un paysage plus contrasté. Les grandes surfaces enregistrent un nouveau recul de leur part de marché, conséquence d’une baisse de 3%.
Tout comme les maisons de la Place Vendôme, les grands magasins, à + 5%, ne réitèrent pas leur taux de croissance de 2022. Le e-commerce inverse la situation : après un recul de 8% en 2022 les ventes e-commerce des généralistes enregistrent une franche accélération en 2023 : + 11%.
Montres et bijoux partagent une singularité. En effet, au-delà de toute fonctionnalité, ils sont des marqueurs d’identité, d’histoire et sociaux : ils contribuent « à dire » ce que nous sommes, l’image que nous voulons donner au monde.
Source : Francéclat