Le Doubs : trois musées et une horloge astronomique pour mesurer le temps


Voici une petite idée de week-end à garder pour la rentrée de septembre. Histoire de concilier passion des montres et virée au vert. En effet, le département du Doubs, frontalier de la Suisse, n’est pas en reste en matière de beaux paysages et d’industrie horlogère. Détails.


Berceau et fief de l’horlogerie française, le département perpétue un savoir-faire ancien de plus de trois siècles.

Aujourd’hui encore, le cœur de l’horlogerie française bat toujours dans le Doubs : son savoir-faire perdure, sa main d’œuvre très qualifiée est toujours aussi appréciée…

Marques prestigieuses, observatoire astronomique, météorologique et chronométrique, musées du Temps, de l’Horlogerie ou de la Montre, horloge astronomique sont installés dans ce département… et fixent le temps !

Le musée de l’Horlogerie à Morteau

On appelait cela « le travail à la fenêtre ». Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, durant les mois d’hiver, les paysans de la région de Morteau façonnaient des pièces pour des horlogers suisses voisins. Des manufactures furent ouvertes dans le Pays horloger. Pour en savoir plus sur le sujet, le musée de l’Horlogerie abrite une passionnante et riche collection de montres, pendules et horloges anciennes, mais aussi d’outils et de machines, ainsi qu’une reconstitution d’un atelier familial à la ferme animé par des automates.
Tél : 03 81 67 40 88 – www.musee-horlogerie.com

Le musée de la Montre à Villers-le-Lac

Créé par deux passionnés, il dévoile une exceptionnelle collection de garde-temps, de 1500 à nos jours et se consacre à l’évolution technique et esthétique de cet accessoire incontournable. Montres de poche en cristal de roche ou émaillées, montres à tête de mort ou maçonniques, montres-bracelets. Le musée propose également une approche didactique du métier d’horloger, avec la reconstitution d’établis, de machines et d’outils.
Tél : 03 81 68 08 00 – www.villers-le-lac-info.org

Le musée du Temps à Besançon

Installé dans le magnifique palais Granvelle de style Renaissance, le musée du Temps à Besançon – cité qui en 1880 produisait près de 90 % de la production française de montres –, va plus loin que la simple présentation de montres et pendules, en évoquant la mesure du temps avec des manipulations pour comprendre les découvertes de Galilée et Huygens, un monumental pendule de Foucault, les premières horloges à quartz et atomiques, des objets issus d’entreprises ou laboratoires de Besançon, pôle européen des microtechniques et pôle mondial du temps fréquence.
Tél : 03 81 87 81 50 - www.besancon.fr

L’horloge astronomique de Besançon

Construite par A. L. Vérité de 1858 à 1860, l’horloge astronomique est dotée d’un mécanisme précis et complexe de plus de 30 000 pièces et mouvements. Entraînés par des poids, certains servent aux animations telles que sonneries et automates. Les 57 cadrans fournissent de nombreuses indications : calendriers, mouvement des planètes, éclipses…
Tél : 03 81 81 12 76 - horloge-besancon.monuments-nationaux.fr/fr/

L’Observatoire de Besançon : seul organisme à délivrer la précieuse certification à tête de vipère

Classé au titre des monuments historiques depuis mai 2012, l’Observatoire de Besançon qui va faire l’objet d’un vaste programme de restauration, a renoué depuis 2007 avec ses anciennes activités de certification : le poinçon à tête de vipère.

Celui-ci est à nouveau frappé sur une pièce brute de mouvement après la délivrance d’un « bulletin de marche » et l’exécution d’une série de tests sur la montre et les mouvements mécaniques. L’observatoire est le seul organisme habilité à mener ces tests de précision en France conformes aux normes internationales et à délivrer la précieuse certification.

Depuis la création par décret présidentiel du 11 mars 1878 d’un « observatoire astronomique, météorologique et chronométrique », l’observatoire de Besançon a conservé son rôle de « gardien du temps » en se dotant d’horloges atomiques dès 1969. Plusieurs centaines d’horloges atomiques dans le monde, dont trois dans l’observatoire de Besançon, contribuent aujourd’hui à définir le temps. Ces données sont centralisées par le Bureau international des poids et mesures près de Paris, qui est chargé ensuite d’établir le temps atomique international.
Tél : 03 81 66 69 00 - http://theta.obs-besancon.fr/

Des marques prestigieuses qui perpétuent un savoir-faire ancestral

Depuis Mégevand en 1793, fondateur de la Manufacture française d’horlogerie et l’arrivée de 400 à 700 horlogers suisses, l’industrie horlogère continue de marquer l’histoire économique et sociale du Doubs avec la relance de manufactures et l’implantation de marques internationales…

Ainsi, Breitling, le spécialiste des instruments de mesure a choisi Besançon en 1995 pour son service après-vente pour la France et une partie de l’Europe.

En 2000, Festina a installé à Besançon sa filiale française de distribution, la plus importante du groupe espagnol avec près d’un million de montres vendues sur les 4,5 millions distribués dans le monde entier.

La société Leroy, dont le modèle « 01 » resta jusqu’à très récemment la montre la plus compliquée du monde (24 complications) exposée au musée du Temps à Besançon, s’est réinstallée à Besançon en 2010 pour faire rayonner à nouveau la marque. Depuis des montres exceptionnelles sortent des ateliers sous le label « Besançon – France ».

La filiale Seiko France a été rejointe à Besançon en 1998 par le siège parisien et assure le marketing et la distribution des montres et réveils Seiko, Pulsar et Lorus. Citons encore les maisons Saint-Honoré, Herbelin, Péquignet, Ambre, TWC Clyda…

Après avoir inventé des montres personnalisables pour des constructeurs automobiles ou aéronautiques et des montres insolites pour des événements culturels, Utinam, marque créée à Besançon par Philippe Lebru, fabrique de plus gros volumes telles que Hortence, une horloge comtoise contemporaine tout en inox ou Pop’up en résine et accroche même une horloge de 6 tonnes dans la gare TGV Besançon/Franche-Comté.

A Charquemont, au cœur du Pays horloger, la maison Frésard, propose des visites de son atelier sur rendez-vous. Un stock de pièces d’horlogerie dont les plus anciennes remontent au début du XXe siècle, conservées ou acquises au fil des décennies, permettent à l’entreprise familiale d’effectuer des réparations de toutes marques, mais aussi de réaliser en séries limitées des modèles d’époque, avec la pièce d’origine.

Des entreprises du Doubs fabriquent également, dans la plus grande discrétion, des boîtes, bracelets, ébauches de mouvements, couronnes, verres… pour des horlogers suisses et des grandes marques de la place Vendôme à Paris. Mais ceci est une autre histoire…

Montres-de-luxe.com | Publié le Jeudi 26 Juillet 2012 | Lu 4571 fois

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