Le bracelet NATO : un « must have » qui transforme immédiatement votre montre en baroudeuse


Les amateurs de Rolex Submariner ou les inconditionnels de l’Omega Speedmaster le savent bien : en remplaçant un traditionnel bracelet en acier par un bracelet NATO, on « change » radicalement de montre en deux temps trois mouvements ! Revenons donc sur l’histoire de ce bracelet en nylon, bon marché, tendance et surtout ultra résistant… C’est d’ailleurs pour cela qu’il équipait à l’origine les montres de l’armée britannique dans les années 60/70.



NATO… mais d’où vient donc ce nom bizarre ? En fait, NATO est l’abréviation de North Atlantic Treaty Organization… Autrement dit, OTAN, en français dans le texte. Le bracelet NATO est donc issu de l’univers militaire.

De fait, comme tout outil, instrument ou équipement commandé par l’armée, un véritable NATO doit répondre à un cahier des charges très précis (voir le lien ci-après, présentant les caractéristiques imposées par le ministère de la Défense britannique, le MOD)

Premièrement, pour les militaires sa couleur doit être grise, et non kaki comme on pourrait l’imaginer.

D’autre part, il doit être constitué d’une seule pièce en nylon tressé ultra résistant de 280 mm de long, de 20 mm de large, de 1,2 mm d’épaisseur et doté d’une fermeture à boucle ardillon en acier mat réalisée d’un seul tenant (sans pompe), ce qui améliore sa résistance. L’extrémité et les trous du bracelet doivent être scellés.


Car en effet, outre le fait qu’il soit confortable et anallergique (notamment en milieu humide), ce qui caractérise le plus ce bracelet -et c’est bien pour cela qu’il est utilisé par l’armée- est son extrême résistance. Compte tenu de sa fabrication en une seule pièce, la casse du bracelet, et donc la perte de la montre, est extrêmement réduite. C’est probablement pour cela qu’il est tant apprécié par les sportifs, les plongeurs et les astronautes –qui peuvent facilement régler le bracelet pour l’adapter à l’épaisseur de leur combinaison.

D'un point de vue esthétique, les bracelets NATO s’adaptent particulièrement bien aux Speedmaster ou aux Rolex professionnels, notamment, aux Submariner ou SeaDweller, mais également aux GMT Master. Un exemple célèbre, dans Goldfinger (1964), James Bond (Sean Connery) porte sa Submariner 6200 sur un bracelet NATO deux tons (gris et bleu)… Et depuis, ce bracelet a d'ailleurs été surnommé le NATO James Bond ! (voir ci-dessous).


Mais les NATO rendent également très bien sur les modèles de la gamme Master Compressor de chez Jaeger-LeCoultre, même sur l’Extreme World Chronograph, à condition de se procurer un 22 mm en largeur. Soulignons également que Chronographe Suisse propose depuis peu, ses modèles directement équipés par des bracelets NATO spécialement étudiés pour leurs montres.

Enfin, précisons que le meilleur moyen de se procurer un NATO est Internet. On en trouve facilement en différentes largeurs (18 mm, 20 mm, 22 mm et parfois même du 24 mm). Les plus courants sont les noirs, les gris et les kakis. Mais il en existe de toute les couleurs, ou presque !

Compter une vingtaine d’euros port compris. Sinon, si vous êtes sur Paris et que vous recherchez des modèles rayés, vous pouvez en trouver à la boutique Garde-Temps au numéro 43 de la Galerie Vivienne. Ils sont splendides, par contre ils sont aussi plus chers que sur la Toile (30 euros pour une pièce et 50 pour deux pièces).

Bref, un bracelet qui n’a rien de luxueux, mais qui donne à votre montre préférée, une « sacrée gueule » de baroudeuse !

Jean-Philippe Tarot pour www.montres-de-luxe.com


Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Octobre 2007 | Lu 69337 fois