Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : « Je n’ai pas perdu mon temps. »



« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : « Je n’ai pas perdu mon temps. » » in La minute nécessaire de monsieur Cyclopède, Éditions du Seuil / 1995 de Pierre Desproges (1939-1988)

Cet humoriste hors pair, tour à tour journaliste talentueux à l'Aurore, grand reporter au « Petit Rapporteur » avec Jacques Martin, animateur sur France inter avec Thierry Le Luron et sur RMC avec Michel Denisot, acteur émérite dans un one-man-show au théâtre Fontaine, écrivain de nombreux livres et pamphlets, Pierre Desproges va, avec un sens du caustique et de la repartie qui lui est propre, tracer au vitriol au cours de « La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède » les travers et les excès de notre société.

En 1982, durant deux ans et presque cent épisodes sur FR3, il va diviser la France en deux : « Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas ».

Sous forme de leçons de choses et de savoir-vivre, il y dénoncera en moins de deux minutes, l'absurde et le cocasse de toutes les institutions en se jouant des sujets, soit sacrés soit tabous, et en concluant invariablement par un « Étonnant, non ? ».

Celui qui prônait « Vivons heureux en attendant la Mort » est parti en 1988, en faisant un dernier pied de nez à la maladie qu'il ignora d'ailleurs jusqu'au bout. Il laissera derrière lui un fauteuil vide… qui rit encore. Étonnant non ?

Alexis Francis-Boeuf

Montres-de-luxe.com | Publié le 20 Février 2011 | Lu 1367 fois

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