Ainsi de nouveaux alliages, aux noms très scientifiques tel que le Ceratanium, le Carbonium, le BMG Tech, le Carbonglass ont vu le jour en quelques années à peine. Cependant, le titane revient en force et n’a pas dit son dernier mot. Retour complet sur ce métal beau, léger et technique dont sa découverte vient de fêter ses 230 ans.
Les origines du titane
Tout démarre en 1791, lorsque William Gregor, pasteur et minéralogiste britannique, identifie l’élément chimique à partir de sable noir, appelé « ilménite » et prélevé dans une rivière de Cornouailles dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Quatre ans plus tard, Martin Heinrich Klaporth, professeur en chimie analytique à l’Université de Berlin identifie et référence officiellement ce minerai issu de l’ilménite et du rutile. Ce dernier dévoile d’extraordinaires propriétés mécaniques comparables à celle de l’acier, mais pour une densité deux fois plus faible !
Le professeur Klaporth, étonné par la dureté et la résistance de ce matériau, le comparera aux « Titans » de la mythologie grecque et le baptisera ainsi… titane. ! Il faudra cependant attendre 1910 pour qu’un chercheur américain, Matthew Albert Hunter, ne réussisse à produire du titane pur à 99%.
Les origines du titane
Tout démarre en 1791, lorsque William Gregor, pasteur et minéralogiste britannique, identifie l’élément chimique à partir de sable noir, appelé « ilménite » et prélevé dans une rivière de Cornouailles dans le sud-ouest de l’Angleterre.
Quatre ans plus tard, Martin Heinrich Klaporth, professeur en chimie analytique à l’Université de Berlin identifie et référence officiellement ce minerai issu de l’ilménite et du rutile. Ce dernier dévoile d’extraordinaires propriétés mécaniques comparables à celle de l’acier, mais pour une densité deux fois plus faible !
Le professeur Klaporth, étonné par la dureté et la résistance de ce matériau, le comparera aux « Titans » de la mythologie grecque et le baptisera ainsi… titane. ! Il faudra cependant attendre 1910 pour qu’un chercheur américain, Matthew Albert Hunter, ne réussisse à produire du titane pur à 99%.
Cette capacité à fabriquer un titane solide de manière industrielle et en grande quantité deviendra possible dans les années 30 grâce à William Kustin Kroll qui utilisera alors un mélange de calcium et de tétrachlorure de titane (procédé Kroll).
Le titane entre alors dans son ère moderne et industrielle, mais le procédé de fabrication demeure encore complexe et nécessite des installations lourdes et coûteuses. Les années 1950 et 1960 marqueront un virage important grâce au développement du secteur aéronautique et spatial.
Le titane va connaitre sa « révolution industrielle » et sera utilisé pour la fabrication de la plupart des avions et des fusées construites à cette époque. Les techniques de fabrication évolueront de manière importante et les coûts suivront la tendance opposée.
Le titane entre alors dans son ère moderne et industrielle, mais le procédé de fabrication demeure encore complexe et nécessite des installations lourdes et coûteuses. Les années 1950 et 1960 marqueront un virage important grâce au développement du secteur aéronautique et spatial.
Le titane va connaitre sa « révolution industrielle » et sera utilisé pour la fabrication de la plupart des avions et des fusées construites à cette époque. Les techniques de fabrication évolueront de manière importante et les coûts suivront la tendance opposée.
Première utilisation du titane dans l’horlogerie
Le titane est léger, brillant, hypoallergénique, antimagnétique et résiste à la corrosion et aux acides. Ce métal demeure le 9ème élément chimique le plus abondant sur la terre et se classe 4ème dans la liste des métaux, derrière le fer, l’aluminium et le magnésium.
Dans les années 70, constatant les qualités intrinsèques de ce matériau et sa facilité d’approvisionnement par les fonderies, plusieurs manufactures plancheront sur un projet de montre en titane…
C’est la marque japonaise Citizen qui réussira à l’époque à développer cette première montre révolutionnaire ! Le Japon de la fin des années 60, doté d’une industrie technique et électronique en pleine mutation cherche à innover sans cesse. C’est donc en 1970 (bien avant les Suisses) que la manufacture nippone parviendra à élaborer la toute première montre de l’histoire équipée d’un boitier en titane.
Et les ingénieurs japonais n’en resteront pas là… En effet, ces derniers voudront obtenir un matériau plus lumineux mais aussi plus résistant aux rayures afin de pouvoir concevoir un modèle 100% titane (boitier et bracelet) proposant une véritable « seconde peau ».
Le titane est léger, brillant, hypoallergénique, antimagnétique et résiste à la corrosion et aux acides. Ce métal demeure le 9ème élément chimique le plus abondant sur la terre et se classe 4ème dans la liste des métaux, derrière le fer, l’aluminium et le magnésium.
Dans les années 70, constatant les qualités intrinsèques de ce matériau et sa facilité d’approvisionnement par les fonderies, plusieurs manufactures plancheront sur un projet de montre en titane…
C’est la marque japonaise Citizen qui réussira à l’époque à développer cette première montre révolutionnaire ! Le Japon de la fin des années 60, doté d’une industrie technique et électronique en pleine mutation cherche à innover sans cesse. C’est donc en 1970 (bien avant les Suisses) que la manufacture nippone parviendra à élaborer la toute première montre de l’histoire équipée d’un boitier en titane.
Et les ingénieurs japonais n’en resteront pas là… En effet, ces derniers voudront obtenir un matériau plus lumineux mais aussi plus résistant aux rayures afin de pouvoir concevoir un modèle 100% titane (boitier et bracelet) proposant une véritable « seconde peau ».
Plusieurs années de recherche et de développement ont ainsi permis le lancement du Super Titanium. Ce nouveau matériau, propriété de la marque Citizen est basé sur une technologie de durcissement de surface par traitement chimique, appelé « Duratect ».
Citizen aura su non seulement développer toute une gamme de titane ultra-performante riche de onze couleurs différentes, mais parviendra aussi à maîtriser pleinement l’art de l’usinage et du polissage de ce matériau extrêmement difficile à travailler, notamment à cause de sa très haute sensibilité à l’oxydation lors de ces deux opérations.
La révolution « titane » est en marche
De nos jours, les grandes marques et manufactures utilisent presque toutes le titane, soit dans la fabrication des composants de leurs calibres, soit dans la fabrication des bracelets et des boitiers.
Ce métal est usiné selon plusieurs procédés qui, en fonction des techniques de fonderie et de l’adjonction de minéraux tels que l’aluminium, le palladium, le nickel, le zirconium et le vanadium, donnera un métal possédant des caractéristiques différentes.
Citizen aura su non seulement développer toute une gamme de titane ultra-performante riche de onze couleurs différentes, mais parviendra aussi à maîtriser pleinement l’art de l’usinage et du polissage de ce matériau extrêmement difficile à travailler, notamment à cause de sa très haute sensibilité à l’oxydation lors de ces deux opérations.
La révolution « titane » est en marche
De nos jours, les grandes marques et manufactures utilisent presque toutes le titane, soit dans la fabrication des composants de leurs calibres, soit dans la fabrication des bracelets et des boitiers.
Ce métal est usiné selon plusieurs procédés qui, en fonction des techniques de fonderie et de l’adjonction de minéraux tels que l’aluminium, le palladium, le nickel, le zirconium et le vanadium, donnera un métal possédant des caractéristiques différentes.
L’industrie métallurgique recense 38 types de titane différents, mais le secteur de l’horlogerie utilise principalement le titane de grade 1 à 5. Les grades 1 et 2, les plus faciles à forger demeurent les plus utilisés ; ils offrent un bon compromis entre solidité, élasticité, résistance à la corrosion et demeure plus facile à souder.
Le grade 5 quant à lui, complexe à forger et à souder, est doté d’une résistance exceptionnelle. Ce dernier peut être nettoyé mais également poli, atout non négligeable dans le secteur de l’horlogerie et de la bijouterie.
Dès les années 80, IWC intègrera le titane pour la première fois dans une montre avec la présentation de son fameux modèle IWC Porsche Design Titan Chronograph. Les horlogers de la manufacture s’appuieront sur des experts issus des secteurs de l’aviation et de l’aéronautique pour mettre au point ce modèle en titane au design totalement avant-gardiste.
Les années 90 accueilleront la Kirium Ti5 de Tag Heuer comportant un boîtier en titane de grade 5 très résistant et qui a l’avantage de pouvoir être poli. Cette ligne Ti5 sera largement développée par la marque, qui commercialisera par la suite des séries limitées et des chronographes Titanium.
Le grade 5 quant à lui, complexe à forger et à souder, est doté d’une résistance exceptionnelle. Ce dernier peut être nettoyé mais également poli, atout non négligeable dans le secteur de l’horlogerie et de la bijouterie.
Dès les années 80, IWC intègrera le titane pour la première fois dans une montre avec la présentation de son fameux modèle IWC Porsche Design Titan Chronograph. Les horlogers de la manufacture s’appuieront sur des experts issus des secteurs de l’aviation et de l’aéronautique pour mettre au point ce modèle en titane au design totalement avant-gardiste.
Les années 90 accueilleront la Kirium Ti5 de Tag Heuer comportant un boîtier en titane de grade 5 très résistant et qui a l’avantage de pouvoir être poli. Cette ligne Ti5 sera largement développée par la marque, qui commercialisera par la suite des séries limitées et des chronographes Titanium.
Les années 2000, outre la sortie de plusieurs modèles en titane, seront marquées par le développement de composants en titane venant sublimer les calibres des grandes maisons. A ce titre, en 2006, la Mag Bang de Hublot marquera les esprits avec son boîtier en magnésium et son mouvement chronographe mécanique avec platine et ponts en titane.
De son côté, Swatch Group présentera la Flymagic, une ligne de trois modèles édités en 500 exemplaires et pourvus d’un spiral amagnétique de dernière génération en Nivachron, développé en partenariat avec Audemars Piguet et fabriqué à partir d’un alliage à base de titane permettant l’amélioration de la précision ainsi que la résistance aux chocs et aux variations thermiques.
Un titane contemporain et indémodable
De nos jours, la quasi-totalité des grandes maisons horlogères ont conservé, créé ou ont fait renaitre un modèle en titane ; on pense bien évidemment à la Tudor Pelagos, la Hermès Slim Titane, la Bulgari Octo Titane, la Audemars Piguet Royal Oak Offshore Titane, la Panerai Submersible Titane, la Montblanc Timewalker Twinfly Titane, la Omega Seamaster Planet Ocean Chronograph Titane, la ZRC Grands Fonds Titane...
Mais aussi, la Girard Perregaux Worldwide Time Chronograph Titanium, la Hamilton Khaki Field Titanium Auto, l’IWC ingenieur Titan et Aquatimer Titanium, la Bell & Ross BR 01-94 Titanium Ultralight, la Chopard Mille Miglia Titane, la Jaeger Lecoultre Master Compressor Titane, la Cartier Santos Titane ou encore, la Reservoir Air Fifht Titane, Franck Muller Vanguard Line Cut … Liste non-exhaustive bien évidemment.
Le titane, ce métal beau, brillant, confortable, léger, résistant et hypoallergénique a acquis avec le temps ses vrais lettres de noblesse ; il est devenu incontournable pour les manufactures horlogères tant sur le plan technique qu’esthétique.
Même la maison Rolex vient de développer pour son navigateur Sir Ben Ainslie, skipper de l’équipe de Grande-Bretagne, une Yacht-Master en Titane RLX de 42mm. Cette dernière est une pièce unique, mais cela prouve bien que la marque à la couronne est en pleine réflexion pour les années à venir à propos de ce métal… Bref le titane à de beaux jours devant lui !
Cédric Gordon
De son côté, Swatch Group présentera la Flymagic, une ligne de trois modèles édités en 500 exemplaires et pourvus d’un spiral amagnétique de dernière génération en Nivachron, développé en partenariat avec Audemars Piguet et fabriqué à partir d’un alliage à base de titane permettant l’amélioration de la précision ainsi que la résistance aux chocs et aux variations thermiques.
Un titane contemporain et indémodable
De nos jours, la quasi-totalité des grandes maisons horlogères ont conservé, créé ou ont fait renaitre un modèle en titane ; on pense bien évidemment à la Tudor Pelagos, la Hermès Slim Titane, la Bulgari Octo Titane, la Audemars Piguet Royal Oak Offshore Titane, la Panerai Submersible Titane, la Montblanc Timewalker Twinfly Titane, la Omega Seamaster Planet Ocean Chronograph Titane, la ZRC Grands Fonds Titane...
Mais aussi, la Girard Perregaux Worldwide Time Chronograph Titanium, la Hamilton Khaki Field Titanium Auto, l’IWC ingenieur Titan et Aquatimer Titanium, la Bell & Ross BR 01-94 Titanium Ultralight, la Chopard Mille Miglia Titane, la Jaeger Lecoultre Master Compressor Titane, la Cartier Santos Titane ou encore, la Reservoir Air Fifht Titane, Franck Muller Vanguard Line Cut … Liste non-exhaustive bien évidemment.
Le titane, ce métal beau, brillant, confortable, léger, résistant et hypoallergénique a acquis avec le temps ses vrais lettres de noblesse ; il est devenu incontournable pour les manufactures horlogères tant sur le plan technique qu’esthétique.
Même la maison Rolex vient de développer pour son navigateur Sir Ben Ainslie, skipper de l’équipe de Grande-Bretagne, une Yacht-Master en Titane RLX de 42mm. Cette dernière est une pièce unique, mais cela prouve bien que la marque à la couronne est en pleine réflexion pour les années à venir à propos de ce métal… Bref le titane à de beaux jours devant lui !
Cédric Gordon