Par métiers horlogers, on entend les trois versions de l’horloger (praticien ; dans le domaine professionnel de l’industrie ; dans le domaine professionnel du rhabillage), l’opérateur en horlogerie, le micromécanicien, le dessinateur-constructeur en microtechnique, ainsi que deux métiers liés à la finition des pièces : le polisseur et le termineur en habillage horloger.
Une récente enquête de la CP auprès des écoles et entreprises formatrices révèle qu’à la rentrée 2010, 386 jeunes gens ont signé un contrat de formation dans l’une de ces professions, dont 264 en école à plein temps (68,4%) et 122 en apprentissage dual (31,6%) –école et entreprise. Ces chiffres témoignent de la forte attractivité de la branche et sont aussi le reflet des efforts de la CP, organisme faîtier de la branche, pour encourager la formation.
Dans le détail, les 386 nouveaux apprentis de la rentrée 2010 se répartissent en 244 horlogers (149 praticiens, 15 en industrie et 80 rhabilleurs), 59 micromécaniciens, 38 dessinateurs, 9 polisseurs et 2 termineurs en habillage horloger. La nouvelle formation sur deux ans d’opérateur en horlogerie, menant à une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP), est le métier qui a enregistré la plus forte hausse : 34 nouveaux contrats de formation contre 13 en 2009.
Seule ombre au tableau, le métier de micromécanicien est en légère baisse et retombe au niveau de 2006, après des records enregistrés en 2008 et 2009. Enfin les métiers du polissage –dont la révision complète a été officiellement promulguée au début de cette année– accusent également une légère baisse, mais le nombre d’apprentissage reste stable sur les quatre dernières années et témoigne d’une remontée graduelle dans le domaine de la boîte de montre : en 2006 on ne dénombrait que six apprentis pour ces deux professions.
La popularité des métiers horlogers auprès des jeunes n’est pas nouvelle : si l’on examine le nombre de nouveaux diplômés (c'est-à-dire les formations entamées voici 2, 3 ou 4 ans), on constate aussi une hausse régulière. En 2010, 318 personnes ont reçu un titre CFC ou AFP, contre 270 en 2009 (+17,8%), 206 en 2008, 216 en 2007 et 190 en 2006.
A nouveau, mention spéciale pour le nouveau métier d’opérateurs en horlogerie AFP qui comptabilise 18 nouveaux lauréats en 2010 (contre 6 en 2009). Il s’agit de la 2e volée d’une formation dont les premières classes-pilotes ont été lancées en 2007. Ce nouveau métier s’adresse spécialement aux jeunes très habiles de leurs mains et répond à un besoin de l’industrie horlogère en quête de personnel dont le profil est orienté essentiellement sur la pratique.
Ces bons résultats contredisent l’hypothèse d’un « effet retard » dû à la récession économique que l’industrie horlogère a subie de 2008 à 2010. Ils contredisent aussi l’idée reçue selon laquelle la branche souffrirait d’une pénurie en personnel qualifié. On rappellera d’abord que, pendant les difficultés de 2008-2010, la branche a gardé son personnel ; alors qu’elle subissait une perte de chiffre d’affaires de 25%, elle a limité le nombre de licenciements à 4% des effectifs. De fait, s’il est vrai que le marché du travail est tendu dans la branche, c’est parce que l’offre en spécialistes, quoique forte comme on l’a vu plus haut, ne satisfait pas entièrement la demande.
La hausse régulière des apprentis et des diplômés montre que l’industrie des garde-temps ne réagit pas avec retard à la situation, mais qu’elle sait anticiper les efforts à accomplir. La branche a encore besoin de personnes formées et les améliorations techniques nécessitent des qualifications en nombre croissant. L’augmentation de l’apprentissage en dual (+3.4% d’apprentis formés en entreprise par rapport à 2009) témoigne également d’un effort non négligeable de la part des entreprises formatrices. Celles-ci veillent donc à maintenir le nombre de places d’apprentissage afin de disposer en permanence de professionnels dûment formés ainsi que pour pérenniser et consolider leur savoir-faire interne. Il ne reste plus qu’à espérer que cette tendance se poursuivra dans le futur.
Rappelons que le Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) est l'organisation des employeurs de l'industrie horlogère et microtechnique. Elle regroupe 446 entreprises occupant plus de 42.000 salariés.
Une récente enquête de la CP auprès des écoles et entreprises formatrices révèle qu’à la rentrée 2010, 386 jeunes gens ont signé un contrat de formation dans l’une de ces professions, dont 264 en école à plein temps (68,4%) et 122 en apprentissage dual (31,6%) –école et entreprise. Ces chiffres témoignent de la forte attractivité de la branche et sont aussi le reflet des efforts de la CP, organisme faîtier de la branche, pour encourager la formation.
Dans le détail, les 386 nouveaux apprentis de la rentrée 2010 se répartissent en 244 horlogers (149 praticiens, 15 en industrie et 80 rhabilleurs), 59 micromécaniciens, 38 dessinateurs, 9 polisseurs et 2 termineurs en habillage horloger. La nouvelle formation sur deux ans d’opérateur en horlogerie, menant à une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP), est le métier qui a enregistré la plus forte hausse : 34 nouveaux contrats de formation contre 13 en 2009.
Seule ombre au tableau, le métier de micromécanicien est en légère baisse et retombe au niveau de 2006, après des records enregistrés en 2008 et 2009. Enfin les métiers du polissage –dont la révision complète a été officiellement promulguée au début de cette année– accusent également une légère baisse, mais le nombre d’apprentissage reste stable sur les quatre dernières années et témoigne d’une remontée graduelle dans le domaine de la boîte de montre : en 2006 on ne dénombrait que six apprentis pour ces deux professions.
La popularité des métiers horlogers auprès des jeunes n’est pas nouvelle : si l’on examine le nombre de nouveaux diplômés (c'est-à-dire les formations entamées voici 2, 3 ou 4 ans), on constate aussi une hausse régulière. En 2010, 318 personnes ont reçu un titre CFC ou AFP, contre 270 en 2009 (+17,8%), 206 en 2008, 216 en 2007 et 190 en 2006.
A nouveau, mention spéciale pour le nouveau métier d’opérateurs en horlogerie AFP qui comptabilise 18 nouveaux lauréats en 2010 (contre 6 en 2009). Il s’agit de la 2e volée d’une formation dont les premières classes-pilotes ont été lancées en 2007. Ce nouveau métier s’adresse spécialement aux jeunes très habiles de leurs mains et répond à un besoin de l’industrie horlogère en quête de personnel dont le profil est orienté essentiellement sur la pratique.
Ces bons résultats contredisent l’hypothèse d’un « effet retard » dû à la récession économique que l’industrie horlogère a subie de 2008 à 2010. Ils contredisent aussi l’idée reçue selon laquelle la branche souffrirait d’une pénurie en personnel qualifié. On rappellera d’abord que, pendant les difficultés de 2008-2010, la branche a gardé son personnel ; alors qu’elle subissait une perte de chiffre d’affaires de 25%, elle a limité le nombre de licenciements à 4% des effectifs. De fait, s’il est vrai que le marché du travail est tendu dans la branche, c’est parce que l’offre en spécialistes, quoique forte comme on l’a vu plus haut, ne satisfait pas entièrement la demande.
La hausse régulière des apprentis et des diplômés montre que l’industrie des garde-temps ne réagit pas avec retard à la situation, mais qu’elle sait anticiper les efforts à accomplir. La branche a encore besoin de personnes formées et les améliorations techniques nécessitent des qualifications en nombre croissant. L’augmentation de l’apprentissage en dual (+3.4% d’apprentis formés en entreprise par rapport à 2009) témoigne également d’un effort non négligeable de la part des entreprises formatrices. Celles-ci veillent donc à maintenir le nombre de places d’apprentissage afin de disposer en permanence de professionnels dûment formés ainsi que pour pérenniser et consolider leur savoir-faire interne. Il ne reste plus qu’à espérer que cette tendance se poursuivra dans le futur.
Rappelons que le Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) est l'organisation des employeurs de l'industrie horlogère et microtechnique. Elle regroupe 446 entreprises occupant plus de 42.000 salariés.