Extrait du catalogue de l’exposition
[..] C’est par son protecteur l’abbé Joseph-François Marie (1738-1801) -homme qui lui a enseigné les mathématiques au collège Mazarin, qui a détecté son génie et qui devient en 1782 sous-précepteur des enfants du comte d’Artois, frère du roi– que Breguet commence à nouer des relations avec le pouvoir.
En 1782, Breguet réalise pour la reine Marie-Antoinette la montre perpétuelle à répétition et quantième no 2 10/82 (l’inscription 10/82 signifiant qu’elle a été terminée en octobre 1782). Il est vraisemblable que Breguet est présenté au roi et à la reine à cette époque.
On sait le goût de Louis XVI pour la serrurerie d’art, l’horlogerie et plus généralement pour la mécanique de petit volume ; en décembre 1784, il achète une montre Breguet pour la somme de 1.680 livres.
La reine, elle aussi, apprécie les montres d’exception et le prouvera toute sa vie à la maison Breguet. Elle acquerra d’autres Breguet, dont la Perpétuelle no 46 et voudra qu’Axel de Fersen en possède également une. La montre no 46, l’une des toutes premières à être dotée d’un cadran guilloché, sera livrée au début de l’année 1787. [..]
Qui mieux que la reine, dans les années 1780, peut lancer une réputation et promouvoir un nom encore peu connu ? Bientôt, à la cour, Mme Élisabeth, soeur du roi, et la comtesse de Provence, belle-soeur du roi, portent des montres de Breguet, tout comme l’ambassadeur d’Espagne. À Paris, le duc d’Orléans, cousin du roi, a passé commande dès 1780. L’horloger compte rapidement parmi ses clients les plus grands noms de France, ainsi que l’attestent les archives : La Rochefoucauld, Noailles, Montesquiou… […]
Dans les premiers jours de septembre 1792, alors que la Révolution a totalement bouleversé l’ordre établi, Breguet effectue une vente émouvante. Marie-Antoinette a passé commande, mais les splendeurs de Versailles et l’insouciance du Petit Trianon sont bien loin. C’est de la prison du Temple, où elle est captive depuis le 13 août, que la reine demande à Breguet une montre à répétition bien plus modeste que celles qu’elle possédait auparavant et qui ont été volées ou confisquées lors du pillage du palais des Tuileries le 10 août. Cette montre, qui porte le numéro 179, est livrée le 4 septembre. C’est celle-ci qui égrènera les heures du calvaire de la famille royale.
Dans ces temps troublés, Breguet ne peut rester ni neutre ni inactif. Il a accueilli favorablement les débuts de la Révolution et a pris part à la vie de la nation. Membre du club des Jacobins depuis 1790, Breguet entretient des relations étroites avec le milieu girondin aux idées certes républicaines mais modérées par rapport à celles des sans-culottes et autres montagnards.
Proche de Jacques-Pierre Brissot, qui lui a fait une enquête prospective aux États-Unis naissants, et entretenant des liens étroits avec Étienne Clavière, il se trouve compromis lors de la proscription de ses amis politiques en juin 1793. La Gironde en effet ne peut résister aux insurrections des 31 mai et 2 juin 1793 menées par la Montagne et Maximilien de Robespierre qui représentent l’aile gauche de la Convention. Les contacts anciens de Breguet avec la cour vont encore renforcer la suspicion qui pèse sur lui.
Les services qu’il a rendus au fil des ans à son compatriote Jean-Paul Marat, célèbre montagnard, vont le sauver toutefois d’une situation périlleuse et lui permettre d’obtenir un passeport officiel. Il organise ainsi un retour en Suisse qui durera presque deux ans, d’août 1793 à mai 1795. Ainsi sauve-t-il sa vie et peut-il poursuivre son oeuvre créatrice. Au cours de cet exil, il reçoit un courrier abondant et réussit non sans mal à diriger à distance ce qui reste de ses ateliers parisiens. […]
Au lendemain de la Révolution, Breguet, relance son entreprise et s’attache à constituer un réseau de relations dans l’Europe entière et même au-delà, réseau déjà ébauché à la fin de l’Ancien Régime. Impliqué dans la vie parisienne, il constate les énormes bouleversements qui ont secoué la France et assiste à l’ascension rapide de Napoléon Bonaparte jusqu’au pouvoir suprême.
À cet égard, les archives nous permettent d’appréhender avec une grande précision la chronologie et la nature des relations qu’entretient la maison Breguet avant et pendant l’Empire avec la nombreuse et imposante famille Bonaparte, et plus largement avec le régime napoléonien.
Le premier membre de la famille à posséder une montre Breguet est le général Charles-Victor-Emmanuel Leclerc. Promu général de brigade le 6 mai 1797, il acquiert une montre à répétition quelques jours plus tard, avant d’épouser Pauline Bonaparte le 14 juin. Sans doute est-ce par lui que le général Bonaparte, commandant en chef de l’armée d’Italie, entend parler de l’établissement du quai de l’Horloge, à moins que ce ne soit par ses compagnons d’armes Louis-Alexandre Berthier et Jean-Joseph Dessolle, eux aussi clients de Breguet en 1797.
L’année suivante, en tout cas, en avril 1798, un mois avant de s’embarquer pour la campagne d’Égypte, le général Bonaparte achète au maître trois pièces particulièrement représentatives de sa production : une montre à répétition « garde-temps à échappement isolé » no 38, une pendule portative à almanach et répétition no 178, la première du genre, et une montre perpétuelle à répétition no 216.
Cet achat, d’une valeur totale d’environ 7 000 francs, répond à un double objectif : tout d’abord, en pleine ascension sociale et politique, Bonaparte cherche à posséder des objets raffinés, symboles de pouvoir et de position sociale ; ensuite, pour des raisons pratiques, il a besoin d’emporter en expédition des pièces d’horlogerie solides et fiables. Avec Breguet, il pense avoir fait le bon choix. Sera-t-il vraiment satisfait ? Il est difficile de l’affirmer quand on sait que ces trois achats de 1798 ne seront jamais suivis d’autres. Pire, la Perpétuelle sera rendue en juin 1801. Selon une tradition orale, elle avait très mal supporté les sables de l’Égypte et Bonaparte en était passablement irrité. Quant à la montre à répétition et à la pendulette, ont-elles fonctionné parfaitement ? Si oui, comment expliquer que, pendant dix-huit ans, leur propriétaire n’éprouve pas le besoin de se manifester ni par de nouveaux achats ni par des preuves de reconnaissance ?
Le fait est que le Premier Consul –plus tard empereur– traite avec une singulière indifférence l’horloger le plus célèbre d’Europe, installé pourtant à Paris dans l’île de la Cité, à quelques centaines de mètres du Louvre. À l’évidence, Napoléon a des griefs contre Breguet. Il ne fait rien pour faciliter son élection à l’Académie des sciences, alors qu’une simple parole suffirait ; il ne lui fait pas attribuer la Légion d’honneur, en dépit des succès que Breguet a obtenus aux expositions, alors que de nombreux industriels sont décorés, voire anoblis ; il ne lui décerne pas le brevet de fournisseur officiel de la cour impériale, préférant le donner à Mugnier, horloger qui s’est installé à son compte après avoir été formé quai de l’Horloge ; il refuse à Breguet le titre d’horloger de la Marine en 1802, lui préférant Louis Berthoud.
S’il est peu vraisemblable que Napoléon puisse tenir rigueur au maître de son origine étrangère ou de son passé de fournisseur de la cour de Louis XVI, il est, en revanche, possible qu’il lui reproche soit d’hypothétiques liens avec les milieux royalistes, soit ses relations privilégiées avec l’Angleterre, soit, tout simplement, sa volonté de commercer à tout prix avec l’Europe entière. Breguet pourrait demander à Talleyrand de plaider sa cause auprès de l’Empereur puisque celui-ci est un conseiller très écouté de Napoléon jusqu’en 1807. Mais, c’est mal connaître notre homme qui préfère sûrement sa liberté d’initiative au statut d’horloger officiel de la cour de Napoléon.
Jusqu’en 1801, cependant, année où le Premier Consul rend sa Perpétuelle et commence à « boycotter » Breguet, la famille Bonaparte multiplie les achats. Outre Napoléon en 1798, c’est Joséphine en 1798 et 1800, Louis et Lucien Bonaparte en 1800 et 1801, Joseph Bonaparte en 1800 et Leclerc, l’époux de Pauline, en 1798 et 1801, qui acquièrent des montres pour un total, non négligeable, de dix-neuf pièces.
Ensuite, plus rien en 1802, plus rien en 1803 et, surtout, plus rien en 1804, année du sacre de l’Empereur, ce qui est très symptomatique. Pas une seule vente à un membre de la famille, pas une seule commande de l’État en cette année, alors que l’argent coule à flot et que tout ce que la France compte de talents dans les arts, les arts décoratifs, la joaillerie et l’industrie croule littéralement sous les commandes et travaille jour et nuit dans la perspective des immenses festivités du 2 décembre. Breguet n’est pas un homme du régime et le régime le lui fait sentir.
Sûrement déçu, le maître se console pourtant en constatant la progression de ses ventes, en particulier à l’étranger. Et puis, sa réputation étant au zénith et ses productions n’ayant pas d’équivalent, il n’est pas sûr que le pouvoir en place puisse le bouder longtemps.
Dès l’année suivante, en effet, la grande famille Bonaparte réapparaît dans les registres de la maison. Deux de ses membres achètent leur première Breguet. Il s’agit de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie en 1807, qui acquiert douze pièces entre 1805 et 1809, et de sa soeur Caroline Murat, reine de Naples en 1808, qui achète au maître trente-quatre pièces jusqu’en 1814, et lui fait réaliser, entre autres, la fameuse première montre-bracelet. Avec ses trente-quatre montres et pendules, la reine de Naples se classe première au palmarès général des meilleurs clients de la maison.
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En 1782, Breguet réalise pour la reine Marie-Antoinette la montre perpétuelle à répétition et quantième no 2 10/82 (l’inscription 10/82 signifiant qu’elle a été terminée en octobre 1782). Il est vraisemblable que Breguet est présenté au roi et à la reine à cette époque.
On sait le goût de Louis XVI pour la serrurerie d’art, l’horlogerie et plus généralement pour la mécanique de petit volume ; en décembre 1784, il achète une montre Breguet pour la somme de 1.680 livres.
La reine, elle aussi, apprécie les montres d’exception et le prouvera toute sa vie à la maison Breguet. Elle acquerra d’autres Breguet, dont la Perpétuelle no 46 et voudra qu’Axel de Fersen en possède également une. La montre no 46, l’une des toutes premières à être dotée d’un cadran guilloché, sera livrée au début de l’année 1787. [..]
Qui mieux que la reine, dans les années 1780, peut lancer une réputation et promouvoir un nom encore peu connu ? Bientôt, à la cour, Mme Élisabeth, soeur du roi, et la comtesse de Provence, belle-soeur du roi, portent des montres de Breguet, tout comme l’ambassadeur d’Espagne. À Paris, le duc d’Orléans, cousin du roi, a passé commande dès 1780. L’horloger compte rapidement parmi ses clients les plus grands noms de France, ainsi que l’attestent les archives : La Rochefoucauld, Noailles, Montesquiou… […]
Dans les premiers jours de septembre 1792, alors que la Révolution a totalement bouleversé l’ordre établi, Breguet effectue une vente émouvante. Marie-Antoinette a passé commande, mais les splendeurs de Versailles et l’insouciance du Petit Trianon sont bien loin. C’est de la prison du Temple, où elle est captive depuis le 13 août, que la reine demande à Breguet une montre à répétition bien plus modeste que celles qu’elle possédait auparavant et qui ont été volées ou confisquées lors du pillage du palais des Tuileries le 10 août. Cette montre, qui porte le numéro 179, est livrée le 4 septembre. C’est celle-ci qui égrènera les heures du calvaire de la famille royale.
Dans ces temps troublés, Breguet ne peut rester ni neutre ni inactif. Il a accueilli favorablement les débuts de la Révolution et a pris part à la vie de la nation. Membre du club des Jacobins depuis 1790, Breguet entretient des relations étroites avec le milieu girondin aux idées certes républicaines mais modérées par rapport à celles des sans-culottes et autres montagnards.
Proche de Jacques-Pierre Brissot, qui lui a fait une enquête prospective aux États-Unis naissants, et entretenant des liens étroits avec Étienne Clavière, il se trouve compromis lors de la proscription de ses amis politiques en juin 1793. La Gironde en effet ne peut résister aux insurrections des 31 mai et 2 juin 1793 menées par la Montagne et Maximilien de Robespierre qui représentent l’aile gauche de la Convention. Les contacts anciens de Breguet avec la cour vont encore renforcer la suspicion qui pèse sur lui.
Les services qu’il a rendus au fil des ans à son compatriote Jean-Paul Marat, célèbre montagnard, vont le sauver toutefois d’une situation périlleuse et lui permettre d’obtenir un passeport officiel. Il organise ainsi un retour en Suisse qui durera presque deux ans, d’août 1793 à mai 1795. Ainsi sauve-t-il sa vie et peut-il poursuivre son oeuvre créatrice. Au cours de cet exil, il reçoit un courrier abondant et réussit non sans mal à diriger à distance ce qui reste de ses ateliers parisiens. […]
Au lendemain de la Révolution, Breguet, relance son entreprise et s’attache à constituer un réseau de relations dans l’Europe entière et même au-delà, réseau déjà ébauché à la fin de l’Ancien Régime. Impliqué dans la vie parisienne, il constate les énormes bouleversements qui ont secoué la France et assiste à l’ascension rapide de Napoléon Bonaparte jusqu’au pouvoir suprême.
À cet égard, les archives nous permettent d’appréhender avec une grande précision la chronologie et la nature des relations qu’entretient la maison Breguet avant et pendant l’Empire avec la nombreuse et imposante famille Bonaparte, et plus largement avec le régime napoléonien.
Le premier membre de la famille à posséder une montre Breguet est le général Charles-Victor-Emmanuel Leclerc. Promu général de brigade le 6 mai 1797, il acquiert une montre à répétition quelques jours plus tard, avant d’épouser Pauline Bonaparte le 14 juin. Sans doute est-ce par lui que le général Bonaparte, commandant en chef de l’armée d’Italie, entend parler de l’établissement du quai de l’Horloge, à moins que ce ne soit par ses compagnons d’armes Louis-Alexandre Berthier et Jean-Joseph Dessolle, eux aussi clients de Breguet en 1797.
L’année suivante, en tout cas, en avril 1798, un mois avant de s’embarquer pour la campagne d’Égypte, le général Bonaparte achète au maître trois pièces particulièrement représentatives de sa production : une montre à répétition « garde-temps à échappement isolé » no 38, une pendule portative à almanach et répétition no 178, la première du genre, et une montre perpétuelle à répétition no 216.
Cet achat, d’une valeur totale d’environ 7 000 francs, répond à un double objectif : tout d’abord, en pleine ascension sociale et politique, Bonaparte cherche à posséder des objets raffinés, symboles de pouvoir et de position sociale ; ensuite, pour des raisons pratiques, il a besoin d’emporter en expédition des pièces d’horlogerie solides et fiables. Avec Breguet, il pense avoir fait le bon choix. Sera-t-il vraiment satisfait ? Il est difficile de l’affirmer quand on sait que ces trois achats de 1798 ne seront jamais suivis d’autres. Pire, la Perpétuelle sera rendue en juin 1801. Selon une tradition orale, elle avait très mal supporté les sables de l’Égypte et Bonaparte en était passablement irrité. Quant à la montre à répétition et à la pendulette, ont-elles fonctionné parfaitement ? Si oui, comment expliquer que, pendant dix-huit ans, leur propriétaire n’éprouve pas le besoin de se manifester ni par de nouveaux achats ni par des preuves de reconnaissance ?
Le fait est que le Premier Consul –plus tard empereur– traite avec une singulière indifférence l’horloger le plus célèbre d’Europe, installé pourtant à Paris dans l’île de la Cité, à quelques centaines de mètres du Louvre. À l’évidence, Napoléon a des griefs contre Breguet. Il ne fait rien pour faciliter son élection à l’Académie des sciences, alors qu’une simple parole suffirait ; il ne lui fait pas attribuer la Légion d’honneur, en dépit des succès que Breguet a obtenus aux expositions, alors que de nombreux industriels sont décorés, voire anoblis ; il ne lui décerne pas le brevet de fournisseur officiel de la cour impériale, préférant le donner à Mugnier, horloger qui s’est installé à son compte après avoir été formé quai de l’Horloge ; il refuse à Breguet le titre d’horloger de la Marine en 1802, lui préférant Louis Berthoud.
S’il est peu vraisemblable que Napoléon puisse tenir rigueur au maître de son origine étrangère ou de son passé de fournisseur de la cour de Louis XVI, il est, en revanche, possible qu’il lui reproche soit d’hypothétiques liens avec les milieux royalistes, soit ses relations privilégiées avec l’Angleterre, soit, tout simplement, sa volonté de commercer à tout prix avec l’Europe entière. Breguet pourrait demander à Talleyrand de plaider sa cause auprès de l’Empereur puisque celui-ci est un conseiller très écouté de Napoléon jusqu’en 1807. Mais, c’est mal connaître notre homme qui préfère sûrement sa liberté d’initiative au statut d’horloger officiel de la cour de Napoléon.
Jusqu’en 1801, cependant, année où le Premier Consul rend sa Perpétuelle et commence à « boycotter » Breguet, la famille Bonaparte multiplie les achats. Outre Napoléon en 1798, c’est Joséphine en 1798 et 1800, Louis et Lucien Bonaparte en 1800 et 1801, Joseph Bonaparte en 1800 et Leclerc, l’époux de Pauline, en 1798 et 1801, qui acquièrent des montres pour un total, non négligeable, de dix-neuf pièces.
Ensuite, plus rien en 1802, plus rien en 1803 et, surtout, plus rien en 1804, année du sacre de l’Empereur, ce qui est très symptomatique. Pas une seule vente à un membre de la famille, pas une seule commande de l’État en cette année, alors que l’argent coule à flot et que tout ce que la France compte de talents dans les arts, les arts décoratifs, la joaillerie et l’industrie croule littéralement sous les commandes et travaille jour et nuit dans la perspective des immenses festivités du 2 décembre. Breguet n’est pas un homme du régime et le régime le lui fait sentir.
Sûrement déçu, le maître se console pourtant en constatant la progression de ses ventes, en particulier à l’étranger. Et puis, sa réputation étant au zénith et ses productions n’ayant pas d’équivalent, il n’est pas sûr que le pouvoir en place puisse le bouder longtemps.
Dès l’année suivante, en effet, la grande famille Bonaparte réapparaît dans les registres de la maison. Deux de ses membres achètent leur première Breguet. Il s’agit de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie en 1807, qui acquiert douze pièces entre 1805 et 1809, et de sa soeur Caroline Murat, reine de Naples en 1808, qui achète au maître trente-quatre pièces jusqu’en 1814, et lui fait réaliser, entre autres, la fameuse première montre-bracelet. Avec ses trente-quatre montres et pendules, la reine de Naples se classe première au palmarès général des meilleurs clients de la maison.
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Breguet au Louvre : un apogée de l'horlogerie européenne
A travers cette rétrospective de l’œuvre d’Abraham-Louis Breguet (1747-1823), réalisée grâce au soutien de Breguet Montres S.A., le musée du Louvre permet de découvrir à partir du 25 juin 2009, un art à son apogée, incarné dans des pièces uniques de l’horlogerie de précision.
L’exposition présentera ainsi une réunion de prêts exceptionnels –montres, pendules et instruments de mesure– accompagnés de portraits, de pièces d’archives et de brevets d’invention, qui couvrent toute la production d’A.-L. Breguet. A ne pas manquer !
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L’exposition présentera ainsi une réunion de prêts exceptionnels –montres, pendules et instruments de mesure– accompagnés de portraits, de pièces d’archives et de brevets d’invention, qui couvrent toute la production d’A.-L. Breguet. A ne pas manquer !
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