Longines Majetek : nouvelle édition limitée à 1935 exemplaires en titane


Longines poursuit le développement de ses montres dans la collection Heritage avec l’arrivée de cette Pilot Majetek qui s’inspire d’un modèle rétro des années 40 avec son boitier en titane grade 5 de forme coussin de 43 mm, sa lunette cannelée bidirectionnelle et son cadran noir grainé avec grands chiffres crème. Le tout, animée par le calibre Longines L893.6 avec spiral en silicium amagnétique d’une réserve de marche de 72 heures. Edition limitée à 1935 exemplaires. Compter 5.300 euros.


Les montres Majetek sont très prisées des collectionneurs. Qu’elles proviennent de chez Longines ou de chez Eterna pour les pièces historiques…
 
Cette année encore (après la version acier de l’an passé), Longines rend donc hommage à cette montre d’aviateur née en 1935. Et compte-tenu de ses racines historiques, ce garde-temps intègre donc la collection Heritage qui rend hommage à des montres Longines qui ont marqué durablement leur époque.
 
Dans la première version de cette montre d’aviateur, le galbe de la forme coussin de son boîtier soulignait déjà son design unique, enregistré le 1er avril 1935 auprès de l’Office international de la propriété industrielle à Berne, en Suisse.
 
Dommage d'ailleurs que la marque ne soit pas restée plus fidèle au design d'origine de cette pièce historique (avec boitier coussin très proche de celui des Radiomir de Panerai qui datent de la même époque) !

Pour rappel, cette montre fut produite par Longines pour l’armée de l’air tchèque du milieu des années 30 jusqu’au début de la Seconde guerre mondiale. Ces pilotes furent également équipés, un peu plus tard, de montres Eterna (rééditée en 2014 par la marque). Il y en a quelques-unes actuellement sur Chrono 24 entre 4.000 et 12.000 dollars en pièces de collection de chez Longines, Eterna ou encore, Lemania.
 
La nouvelle Longines Pilot Majetek (version courte de « Majetek Vojenské Správy » ou encore « Propriété de l’Armée » en tchèque), présente des caractéristiques techniques et ergonomiques revisitées. Ses proportions ont été revues, son forme originale « coussin légèrement cambrée » et ses cornes plus arrondies répondant plus facilement aux tendances actuelles.
 
A 9h, l’extérieur du boîtier en titane de 43 mm (vs 40 mm pour le modèle d’origine), au fond vissé, est équipé d’une plaque commémorative annotée « 1935 ». Elle renvoie à la date d’origine du premier modèle Longines « Majetek » et cache un mécanisme de rouages nouvellement breveté.

Il garantit l’étanchéité à 10 bars (100 m) du système lunette tournante externe cannelée couplé au triangle-repère interne mobile fluorescent, ou « Starting time indicator » (pour calcul de temps courts). Ce dernier est placé sous la glace saphir dont il est indépendant, et au-dessus du cadran.
 
Sur le modèle de 1935, lunette et verre équipé du repère tournaient d’un seul bloc. La glace saphir est aujourd’hui devenue fixe et participe à l’étanchéité du nouveau boîtier.
 
Cette Majetek possède un cadran noir grainé mat à la lisibilité optimale. Les larges chiffres arabes, traités au Superluminova gris (luminescence bleue) indiquent les heures, soulignées par une minuterie en chemin de fer.
 
Des aiguilles bâtons à pointes rhodiées les survolent (le modèle d’origine était équipé d’aiguilles de type « cathédrale » qui auraient pu être reprises d’ailleurs). Cela aurait été plus raccord le design des montres de cette époque. Luminescentes, ces aiguilles garantissent une lisibilité nocturne optimale. Quant à la petite seconde à 6h, elle s’affiche « surdimensionnée ».
 
Animée par le calibre exclusif Longines L893.6 équipé d’un spiral en silicium résistant au magnétisme, cette Majetek bénéficie d’une réserve de marche de 72h. A noter que la tête de montre dans son ensemble est certifiée chronomètre par le COSC.
 
Ce garde-temps est assorti d’un bracelet en tissu technique noir. Cette série limitée est livrée dans un écrin spécial Héritage de même couleur. A découvrir chez Emile Leon à Paris.

​Un peu d’histoire :
Envahie par les troupes allemandes le 15 mars 1939, la Tchécoslovaquie fut l’un des premiers pays à avoir été touché par la Seconde guerre mondiale. C’est l’invasion de la Pologne, le 1er  septembre 39, qui marqua le début de ce conflit, celle de la Tchécoslovaquie n’en étant que le prélude.
 
Pratiquement toutes les forces aériennes de l'époque se virent obligées de commander, principalement en Suisse, des montres de pilote…
 
Après la défaite, la résistance tchèque s’est vite organisée. De nombreux pilotes tchèques ont rejoint la Royal Air Force pour participer à la bataille d’Angleterre. Plusieurs escadrilles de la RAF furent d’ailleurs uniquement composées de pilotes tchèques : Escadrille 310 : de chasse ; Escadrille 311 : de bombardement, le plus célèbre, le plus important ; Escadrille 312 : de chasse ; Escadrille 313 : de chasse et enfin, Escadrille 68 : chasse de nuit.
 
C’est l’escadrille 311 qui compta le plus de pertes, avec plus de 250 morts. Beaucoup de ces pilotes avaient au poignet une montre Eterna, reçue en dotation lors de leur incorporation : la fameuse Majetek, reconnaissable par sa forme « coussin » et ses 12 chiffres lumineux sur fond noir.
 
Naturellement, la Luftwaffe allemande confisqua comme prise de guerre, de nombreuses montres au moment de son invasion de la Tchécoslovaquie.
 
Les pilotes particulièrement méritants se sont vus remettre  la « Croix de Guerre » (1939-1945), créée par le gouvernement tchèque en exil à Londres. Cette croix de guerre représente, entre autres, deux dagues entrecroisées. Les pilotes Tchèques ayant reçu cette médaille se firent graver, avec fierté, ces deux dagues sur la boîte de leur Majetek.
 
Aujourd’hui encore, quelques rares collectionneurs possèdent une Majetek de collection, revêtue de cette fameuse « Croix de guerre ».

Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Juillet 2024 | Lu 3536 fois

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