Louis Erard Excellence Guilloché Main : effet Escher


L’horloger suisse du Noirmont poursuit le développement de ses éditions exclusives et limitées avec l’arrivée d’un modèle Guilloché Main qui, comme son nom l’indique, est doté d’un cadran issu de cet artisanat… Une série limitée à 99 exemplaires avec boitier en acier de 42 mm et calibre mécanique automatique « heures, minutes et petite seconde ». Compter dans les 4.000 francs suisses.


On le sait, depuis quelques temps, l’horloger suisse Louis Erard, encore indépendant, multiplie les collaborations et les éditions spéciales (peut-être à intervalles trop rapprochés d’ailleurs).
 
Ainsi, près Alain Silberstein ou Vianney Halter, deux horlogers de renom, la marque a mis en avant un savoir-faire ancestral : l’Email Grand Feu. Aujourd’hui, elle propose une nouvelle édition limitée à 99 exemplaires dédiée au guilloché main. L’idée étant, à chaque fois, de rendre accessible au plus grand nombre d’amateurs de montres, un artisanat traditionnel.
 
Chaque cadran est réalisé à la main, pièce à pièce, avec un soin du détail normalement réservé au très haut de gamme. Le motif en damier 3D piège le regard comme un trompe-l’œil (il n’est pas sans rappeler les fameux dessins d’Escher). Un motif inusité sur ce type de finition, qui brise quelque peu les codes du cadran guilloché main.

Le guilloché main est l’un des rares métiers d’art qui ait accompagné toute l’histoire de l’horlogerie et perdure aujourd’hui. Un métier d’orfèvre en réalité, où chaque geste compte, où chaque geste est le résultat d’un nombre incalculable d’heures de travail, d’exercices, et dont le cadran fini n’est qu’une étape.
 
En l’occurrence, il faut plusieurs heures de travail pour achever un seul des cadrans de l’Excellence Guilloché Main. Ces derniers sont réalisés chez le cadranier Fehr, à La Chaux-de-Fonds, qui entretient comme un trésor son propre atelier de guillochage, et où chacun de ces cadrans est manufacturé, un à un, patiemment, par une artisane, toujours la même.
 
Le motif est réalisé sur un tour à guillocher manuel. Machine centenaire faite de cames, de doigts palpeurs, de manivelles et de burins. Toute une mécanique qui se moque bien du numérique et des automatismes. Ici, tout est opéré à l’œil et à la main.

L’artisane ne peut compter que sur sa dextérité pour créer un motif régulier, vif et harmonieux. Les exigences sont extrêmes : un seul écart dans la pression exercée sur le burin, une seule ligne brisée, et tout est à refaire.
 
Ce motif géométrique est une diablerie. Il trompe la vision en dessinant en volume ce qui est parfaitement plane. Un effet renforcé par le vernis noir, dont le cadran est recouvert avant le guillochage, et le rhodiage final qui redonne une patine argent au laiton mis à nu par le burin.

« Nous sommes loin, très loin, des pratiques courantes sur le segment de prix où se trouve Louis Erard, où l’on se contente le plus souvent de frapper un motif qui imite le guillochage traditionnel » souligne le communiqué de la marque.
 
On regrette un peu la taille de boite (étanche à 50 mètres) un peu trop large pour une montre de ville… 42 mm ! Même lorsqu’il s’agit de mettre en avant une telle œuvre et notamment un tel savoir-faire.

Pour le reste, ce modèle embarque un calibre mécanique automatique Sellita SW261-1 (réserve de marche standard de 38h) visible à travers le fond transparent et se porte sur un bracelet en cuir de veau nubuck noir sur boucle ardillon.

Louis Erard est commercialisé chez Joaillerie Emile Léon
8 rue Royale
75008 PARIS
 
Lundi : 10:00 à 19:00
Mardi : 10:00 à 19:00
Mercredi : 10:00 à 19:00
Jeudi : 10:00 à 19:00
Vendredi : 10:00 à 19:00
Samedi : 10:00 à 19:00
Dimanche : Fermé
 
Téléphone 01 40 20 40 03

Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Mai 2021 | Lu 6651 fois

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