Louis Erard Le Régulateur en émail Grand Feu : série limitée -attendue- à 99 exemplaires


La maison Louis Erard a récemment présenté un nouveau régulateur (spécialité de la marque) : le Régulateur Grand Feu Enamel, une montre en acier de 39 mm, avec fonction régulateur, dotée d’un calibre mécanique automatique affichant le temps qui passe sur un somptueux cadran en émail grand feu de chez Donzé. Edition limitée à 99 exemplaires. Compter dans les 5.000 euros.


La toute première montre en émail grand feu de chez Louis Erard remonte au printemps 2021 ; à l’époque, il s’agissait d’un modèle deux aiguilles et petite seconde à 6h.
 
Aujourd’hui donc, l’horloger suisse remet cette technique ancestrale à l’honneur au sein d’un régulateur, « la » grande spécialité de la maison du Noirmond !
 
Pour cette nouvelle édition limitée à 99 exemplaires, Louis Erard a travaillé avec Donzé Cadrans au Locle. Cette adresse de référence appartient à Ulysse Nardin et travaille depuis des années avec les plus grandes marques. On se souvient des somptueux cadrans en émail de chez Vulcain…
 
Cet atelier ressemble encore à ce que pouvait être un atelier d’émaillage au XVIIe siècle, avec son four, ses collections d’émaux, ses établis que n’encombrent que quelques pinceaux. Dans ce lieu connu seulement de quelques amateurs, pas de haute technologie, pas d’informatique. Le principal, c’est l’homme : la main, l’œil, et le savoir-faire.

Un savoir-faire patiemment peaufiné, à force d’exercices, d’expérimentations, de ratés aussi, car rien n’est jamais gagné d’avance. Avec cette méthode traditionnelle de l’émail grand feu, les cadrans se construisent peu à peu, par petites couches de silice, d’oxyde métallique et de potassium, unies pour l’éternité dans l’alchimie des cuites successives à plus de 800 °C.
 
On le sait, tout se déroule au creux du four, là où la matière, livrée à elle-même, se montre souvent peu docile, comme en témoigne le niveau élevé et incompressible de déchet !
 
Ce modèle de chez Louis Erard revient à l’essence de ce métier ancestral. Dans sa plus pure tradition, sur base de cuivre, métal ductile et capricieux, avec émaillage et contre-émaillage, comme au temps où les techniques industrielles n’existaient pas, quand les vernis synthétiques n’avaient même pas été imaginés et que l’émail grand feu était le seul moyen de donner un visage aux montres. Et qu’il restait rare et toujours produit en petites quantités.
 
Chaque cadran est réalisé à la main, pièce à pièce, à mille lieues de toute logique industrielle. De couleur blanc-crème, on remarque la douceur du grain. L’accord de l’écru avec le bleu, celui des aiguilles signature sapin en acier bleui.
 
Ce modèle en acier de 39 mm (étanche à 50 mètres) embarque un calibre mécanique automatique Sellita SW266-1 (réserve de marche standard de 38h) visible à travers le fond transparent et se porte sur un bracelet en cuir de veau gris sur boucle ardillon.

Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Juillet 2024 | Lu 2861 fois

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