Ma première foire de Bâle, c’était en 1995. Ma carrière footballistique venait juste de se terminer. Je commençais à dessiner mes premières vitrines et j’accompagnais un ami, propriétaire d’un magazine d’art, qui montait annuellement vers la grand-messe horlogère de Bâle...
A l’époque, on trouvait normal de dormir dans une auberge de jeunesse située en Allemagne à 50km de la Messe.
Je ne connaissais pas grand-chose à l’horlogerie et j’étais « écrasé » par la dimension de ces stands d’exposition de plusieurs étages, par ces « maisons dans les maisons ». Une véritable démonstration de puissance. Mais paradoxalement, tout restait assez accessible...
Lire aussi : Ma première Foire de Bâle par Jean-Claude Biver
Cette Foire de Bâle, c’était un endroit où vous pouviez rencontrer tout le monde, tout le temps et partout ! Il se dégageait un contraste extraordinaire entre le sérieux et le décontracté. Vous buviez une bière à côté d’un grand patron sans savoir qui il était… Et d’ailleurs, ça n’avait aucune importance, ni pour lui, ni pour vous !
Je me souviens d’avoir fait la connaissance de François-Paul Journe dans un bar autour d’un café. Il n’était alors qu’un horloger de l’ombre pour quelques grandes marques… La musique du lieu couvrait sa voix et j’ai dû lui demander son prénom à plusieurs reprises. François comment ? François-Paul ! C’est devenu par la suite mon premier grand client et surtout, un ami d’une fidélité incroyable.
Mais cette édition 1995 allait me marquer plus que les autres... En effet, c’est l’année où Blancpain s’est fait voler une partie de sa collection au Deutsches Museum de Munich. Jean-Claude Biver était absolument furieux.
La veille de l’ouverture de la Foire, il décide de renverser les vitrines de son stand et de les laisser comme ça, détruites à l’entrée, sous les yeux de tout le monde. Un ruban de police venait simplement clôturer la zone. Génial !!! La plus grande démonstration que j’ai vu jusqu’à aujourd’hui.
Les visiteurs, choqués par cette destruction, prenaient conscience de la perte horlogère et de la violence de cet acte, de ce vol. Jean-Claude Biver a su, par cette démonstration, faire ressentir au public de la foire, le « viol » du patrimoine et de l’histoire de Blancpain. Difficile de faire plus fort.
Mais cette scène illustre parfaitement ce qu’était cette foire : un lieu où tout pouvait arriver. Il n’y avait pas de règles, pas de « guideline », pas de limite, si ce n’est les vôtres ! Chacun pouvait faire ce qui lui semblait bon de faire. Bien évidemment, ce stand Blancpain avec des vitrines détruites à son entrée ne seraient plus possible aujourd’hui.
De nos jours, on veut du propre et du lisse ! Heureusement, l’acte d’achat d’un garde-temps reste irrationnel. Personne n’est tout-à-fait capable de vous expliquer comment ça fonctionne ; c’est l’émotionnel qui décide. Et l’émotionnel, c’est comme le cœur, il ne répond à aucune règle !
A l’époque, on trouvait normal de dormir dans une auberge de jeunesse située en Allemagne à 50km de la Messe.
Je ne connaissais pas grand-chose à l’horlogerie et j’étais « écrasé » par la dimension de ces stands d’exposition de plusieurs étages, par ces « maisons dans les maisons ». Une véritable démonstration de puissance. Mais paradoxalement, tout restait assez accessible...
Lire aussi : Ma première Foire de Bâle par Jean-Claude Biver
Cette Foire de Bâle, c’était un endroit où vous pouviez rencontrer tout le monde, tout le temps et partout ! Il se dégageait un contraste extraordinaire entre le sérieux et le décontracté. Vous buviez une bière à côté d’un grand patron sans savoir qui il était… Et d’ailleurs, ça n’avait aucune importance, ni pour lui, ni pour vous !
Je me souviens d’avoir fait la connaissance de François-Paul Journe dans un bar autour d’un café. Il n’était alors qu’un horloger de l’ombre pour quelques grandes marques… La musique du lieu couvrait sa voix et j’ai dû lui demander son prénom à plusieurs reprises. François comment ? François-Paul ! C’est devenu par la suite mon premier grand client et surtout, un ami d’une fidélité incroyable.
Mais cette édition 1995 allait me marquer plus que les autres... En effet, c’est l’année où Blancpain s’est fait voler une partie de sa collection au Deutsches Museum de Munich. Jean-Claude Biver était absolument furieux.
La veille de l’ouverture de la Foire, il décide de renverser les vitrines de son stand et de les laisser comme ça, détruites à l’entrée, sous les yeux de tout le monde. Un ruban de police venait simplement clôturer la zone. Génial !!! La plus grande démonstration que j’ai vu jusqu’à aujourd’hui.
Les visiteurs, choqués par cette destruction, prenaient conscience de la perte horlogère et de la violence de cet acte, de ce vol. Jean-Claude Biver a su, par cette démonstration, faire ressentir au public de la foire, le « viol » du patrimoine et de l’histoire de Blancpain. Difficile de faire plus fort.
Mais cette scène illustre parfaitement ce qu’était cette foire : un lieu où tout pouvait arriver. Il n’y avait pas de règles, pas de « guideline », pas de limite, si ce n’est les vôtres ! Chacun pouvait faire ce qui lui semblait bon de faire. Bien évidemment, ce stand Blancpain avec des vitrines détruites à son entrée ne seraient plus possible aujourd’hui.
De nos jours, on veut du propre et du lisse ! Heureusement, l’acte d’achat d’un garde-temps reste irrationnel. Personne n’est tout-à-fait capable de vous expliquer comment ça fonctionne ; c’est l’émotionnel qui décide. Et l’émotionnel, c’est comme le cœur, il ne répond à aucune règle !
Rappelons que Xavier Dietlin est l’un des meilleurs artisans au monde. Sa société est spécialisée depuis des années dans la réalisation de présentoirs de montres. C’est un homme discret souvent inconnu du grand public, mais incontournable dans le milieu de l’horlogerie contemporaine.
Il a imaginé les vitrines les plus folles et les plus avant-gardistes qui soient pour les stands de Baselworld ou pour les boutiques, notamment pour Hublot (Raptor én 2005) mais aussi Breguet, Omega, Zenith, FP Journe et bien d’autres comme Chronopassion à Paris et son fameux système de display « carrousel ».
Il a imaginé les vitrines les plus folles et les plus avant-gardistes qui soient pour les stands de Baselworld ou pour les boutiques, notamment pour Hublot (Raptor én 2005) mais aussi Breguet, Omega, Zenith, FP Journe et bien d’autres comme Chronopassion à Paris et son fameux système de display « carrousel ».