MeisterSinger Bell Hora cadran émail : un "ding" à chaque heure qui passe


Cela fait déjà plus de vingt ans que la maison horlogère indépendante allemande MeisterSinger propose une lecture du temps alternative avec ses montres mono-aiguilles. Aujourd’hui, elle revient avec son modèle Bell Hora de 43 mm en acier en édition limitée à 50 exemplaires, doté cette fois-ci d’un cadran artisanal en émail associé à un calibre mécanique automatique avec « sonnerie au passage ». Compter 5.990 euros.


Depuis sa création en 2001, la marque horlogère allemande avec calibres mécaniques suisses MeisterSinger n’a jamais dérogé à sa spécialité : l’affichage de l’heure par le biais d’une seule aiguille.
 
Pour un temps de l’à peu près. Pour ceux qui souhaitent avoir l’heure au poignet, mais sans stress et sans contraintes. Un temps plus « relax » que celui qui s’affiche de manière traditionnelle à l’aide de deux aiguilles.
 
Au fil des années, la marque a développé de très nombreux modèles qui sont toujours restés très cohérents, tant en terme de design, que de fonction et de prix. C’est le cas, encore une fois, de cette Bell Hora qui porte si bien son nom…
 
Cette montre lancée à l’origine en mai 2021, propose une fonction devenue rare dans l’horlogerie : la fameuse « sonnerie au passage » qui permet de scander les temps qui passe d’un « ding » à chaque heure qui passe. Une complication qui puise son inspiration dans les origines mêmes de l’horlogerie.

Ces systèmes d'indication sonore de l’heure vont apparaitre très tôt sur les montres de poche, parfois même avant les aiguilles et les cadrans. A la fin du XVe siècle, on connaît déjà des montres sonnant les heures « au passage », comme les horloges des églises.
 
Plus tard, au 18ème siècle, Abraham-Louis Breguet inventera les timbres, des lames circulaires en acier trempé qui permettront de réduire l’épaisseur du boitier tout en offrant un son plus limpide. Dans la pratique, cela servait principalement à savoir l’heure la nuit…
 
De temps à autre, MeisterSinger fait revivre cette fonction devenue un tantinet désuète de nos jours, mais pleine de charme !
 
Cette montre en acier de 43 mm, étanche à 50 mètres conserve bien évidemment l’aspect des montres de la marque avec sa mono-aiguille. Mais au lieu de passer les heures en toute discrétion, à chaque fois que son aiguille affiche une nouvelle heure, elle l’indique d’un « ding » sonore mais discret.

Pour ce faire, MeisterSinger s’est inspiré de son module exclusif d’heure sautante. En l’occurrence, l’énergie qui actionne le son à chaque changement d’heure est générée par un colimaçon attaché à l’aiguille des minutes, de façon continue tout au long de la course des 60 minutes. Le fond de boîte transparent laisse entrevoir l’ingéniosité du mécanisme frappant une fourche sonore à l’heure exacte.
 
Cette fonction sonnerie au passage (dite « simple » car elle ne produit qu’un seul « ding ») peut bien évidemment être arrêtée grâce au poussoir situé à 2h (ne l’oubliez pas avant de vous endormir !). Marqué de noir, il spécifie, d’un seul coup d’œil, si le mode « silencieux » est activé ou non.
 
La Bell Hora embarque un mouvement mécanique à remontage automatique suisse (SW220 Sellita) bénéficiant d’une réserve de marche standard de 38 heures.
 
Au-delà de son mécanisme, cette édition limitée à 50 exemplaires, se démarque aussi par son cadran artisanal en émail véritable réalisé dans les règles de l’art. Il faut plusieurs jours pour achever sa fabrication ; ce qui représente beaucoup de travail et presque autant de rebuts... In fine, seuls quelques-uns des cadrans minutieusement travaillés sont retenus lors de l'assemblage final de la montre !
 
Emaillé brillant, le cadran blanc rappelle le style des premières montres de poche. Tout en rondeur et segmenté en 144 segments de 5 minutes, il affiche une organisation géométrique des informations en forme de spirale.
 
La police de caractères à empattement fin s'intègre parfaitement à l’ensemble. Bleuie à chaud, l’aiguille unique impose un rituel de la lecture du temps qui n’est pas sans évoquer celui des cadrans solaires. L’ensemble étant protégé par un verre saphir.
 
Elle se porte sur un bracelet en cuir de veau impression croco brun foncé -à ce prix-là, on aurait pu avoir du véritable alligator, mais bon… A découvrir chez Emile Leon à Paris, au 8 rue Royale.

Montres-de-luxe.com | Publié le 13 Juin 2023 | Lu 4897 fois

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