Montre squelette Réf. 5180 : quand Patek Philippe joue la transparence…


La marque horlogère genevoise Patek Philippe a présenté à l’occasion de Baselworld 2008, une nouveauté tout simplement époustouflante : une montre squelette en or gris de 39 mm intégrant un mouvement automatique extra-plat doté d’un mini-rotor. Une pièce d’exception qui sera diffusée au rythme de sa production… C'est-à-dire au compte-gouttes… Voilà qui ne sera certainement pas pour déplaire aux collectionneurs de modèles Patek Philippe exclusifs !


C’est un fait incontestable : l’interaction des roues, leviers et ressorts des mécanismes de montres fascine les amateurs de belles pièces depuis les origines de l’horlogerie (il suffit de voir l’engouement actuel pour les boîtiers à fond transparent proposés par la plupart des grandes marques horlogères !).

Il n’est donc pas surprenant que les horlogers aient parfois pris goût à exposer la merveilleuse chorégraphie interne de leurs créations –pour le plus grand plaisir de leurs clients. Ainsi naquit le squelettage, l’art délicat d’ajourer les platines, les ponts et les coqs jusqu’aux limites de la faisabilité mécanique et de la bonne marche du mouvement.

Dans cet esprit, la Réf. 5180 de Patek Philippe rend à cette technique artisanale traditionnelle un hommage qui transcende la notion de montre-squelette.

C’est une transparente orchestration du temps qu’offre la marque genevoise aux connaisseurs à travers la Réf. 5180/1, montre-squelette intégrant le mouvement automatique extra-plat, calibre 240, avec mini-rotor en or 22 carats noyé dans la platine.


En proposant un aperçu inédit sur le microcosme des heures, minutes et secondes, cette nouvelle création captive non seulement son propriétaire par un spectacle mécanique inédit, « mais ouvre aussi des perspectives métaphoriques sur l’insondable fugacité du temps » souligne le communiqué.

Parvenir à ce résultat n’exige rien moins qu’une patience infinie, un sens artistique hors du commun et une suprême maîtrise artisanale. Quand on a la montre en main, on le croit bien volontiers !

Le squelettage complet du coq de balancier demande à lui seul des heures de travail et il faut des semaines pour ajourer le pont de barillet, la platine, les deux faces du barillet ainsi qu’un nombre incalculable d’autres composants, avec l’objectif de sculpter une structure d’une transparence étonnante. Comme si cela ne suffisait pas, les composants sont ensuite ciselés de délicates gravures qui accentuent l’effet filigrané des éléments et offrent à la lumière de danser le long des angles polis.

La signature « Patek Philippe Genève » est gravée à la main sur le pourtour de l’ouverture circulaire qui a été ménagée dans la platine ajourée pour dévoiler le barillet. L’ouverture est elle-même décorée d’une croix de Calatrava (symbole de la marque) peaufinée à la main dans les moindres détails. Le système de suspension du rotor stupéfierait la dentelière la plus experte : à cet endroit, la platine est si ajourée qu’il n’en subsiste plus qu’une fine ossature radiale. Le compact rotor en or rhodié qui oscille en dessous est gravé d’arabesques sur ses deux faces.

« Avec la Réf. 5180, Patek Philippe a fait un pas de plus pour accentuer l’apparence diaphane et la structure extra-plate du mouvement squelette, calibre 240 » souligne encore la marque dans son communiqué. Le boîtier de 39 mm en or gris 18 carats a lui aussi été réduit au strict minimum. Il est doté, côté cadran, d’un verre saphir légèrement bombé et un fond croché avec saphir scelle hermétiquement son revers. Le cercle d’emboîtage en or ajouré se réduit à 12 rayons de métal servant d’index des heures. Pour souligner encore l’esthétisme de ce garde-temps, la périphérie du fond saphir dévoilée par la lunette est teintée en bleu. Cette nuance indigo crée un heureux contraste avec les reflets argentés du mouvement squelette, les roues en laiton doré et le rouge lumineux des rubis.

La Réf. 5180 ne fait pas l’objet d’une édition spéciale en série limitée mais appartient désormais à la collection des montres Patek Philippe d’exception constamment enrichie au fil des années. Toutefois… Le temps et le rare savoir-faire exigés pour la fabrication de ces garde-temps limiteront néanmoins sa production annuelle à quelques exemplaires. Soulignons enfin que le travail de squelettage et de gravure étant purement manuel, de légères différences d’une montre à l’autre sont en outre inévitables. En résumé, chaque modèle sera pratiquement unique…


Montre-squelette, Réf. 5180/1 en or gris 18 carats

Mouvement : Calibre 240 SQU
Mouvement mécanique squelette extra-plat à remontage automatique, rhodié, gravé et décoré à la main
Diamètre : 27,50 mm
Hauteur : 2,53 mm
Nombre de composants : 159
Nombre de rubis : 27
Réserve de marche : 48 h. max.
Masse oscillante : Mini-rotor intégré en or rhodié 22 carats, remontage unidirectionnel
Balancier : Gyromax
Fréquence : 21 600 alternances/heure (3Hz)
Spiral : Plat
Dispositif de mise à l’heure : Couronne à deux positions - tirée : mise à l’heure
- poussée : remontage du mouvement

Affichage : Heures, minutes
Aiguilles des heures et des minutes de type feuille en acier bleui
Signe distinctif : Poinçon de Genève

Habillage
Boîtier : En or gris 18 carats
Cercle d’emboîtage ajouré en or gris 18 carats
Fond croché en verre saphir dont la périphérie est teintée en bleu

Etanche à 30 mètres

Dimensions : Diamètre : 39 mm
Hauteur : 6,65 mm
Entre-cornes : 20 mm

Bracelet : Patek Philippe « petites mailles » en or gris 18 carats avec boucle déployante en or gris 18 carats gravée « Patek Philippe Genève »

Prix public conseillé : 55.220 euros

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Mai 2008 | Lu 41789 fois

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