Omega Seamaster Planet Ocean Ultra Deep : montre abyssale !


Avec cette nouvelle montre de plongée en eaux très profondes, Omega vient se mesurer à Rolex : de fait, l’horloger biennois « bat » l’horloger genevois de 20 mètres en atteignant la profondeur de 10.928 mètres (vs 10.908 mètres pour la Deepsea de Rolex). Une plongée record rendue possible par une technologie pionnière. Détails.


En 2012, Rolex participe à l’expédition Deepsea Challenge du réalisateur et explorateur James Cameron (Titanic, Avatar), en partenariat avec la National Geographic Society. Le 26 mars de cette année, cette expédition descend à 10.908 mètres jusqu’au Challenger Deep, dans la fosse des Mariannes, au fond du Pacifique. Fixée au bras articulé du submersible, une montre Rolex expérimentale accompagne James Cameron tout au long de sa plongée.
 
Un record battu de 20 mètres (10.928 mètres) par l’explorateur Victor Vescovo et son Omega qui vient donc se mesurer à Rolex sur l’un de ses terrains de prédilection : la plongée dans les grandes profondeurs de la planète : celles de la fosse des Mariannes.
 
Rappelons qu’il s’agit de la fosse océanique la plus profonde actuellement connue sur terre. Elle est située dans la partie nord-ouest de l'océan Pacifique, à l'est des Îles Mariannes et à proximité de l'île de Guam. Le point le plus bas connu se situerait selon les relevés à 10 971 mètres (2.000 mètres de « plus » que l’Everest !).

Aux commandes de son sous-marin, le Limiting Factor, l’explorateur a établi début 2019 un nouveau record de plongée, atteignant 10 928 mètres de profondeur dans les abysses de la fosse des Mariannes. À ses côtés, la montre Omega Seamaster Planet Ocean Ultra Deep Professional a résisté à la pression écrasante des fonds marins (1.100 atmosphères par endroit).
 
Initiée par Victor Vescovo, pilote de sous-marin et explorateur, cette expédition est une grande première mondiale : il a réalisé cinq plongées habitées au plus profond de chaque océan. En surface, le DSSV Pressure Drop est équipé d’un sonar de grande profondeur très haute-fidélité. Mais sous l’eau, le Limiting Factor prend le relais.
 
Ce sous-marin signé Triton Submarines est certifié pour le transport commercial par l’autorité maritime internationale DNV-GL pour les plongées longues et répétées à très grande profondeur. Au fond de l’océan, trois « sondes » réunissent d’importantes données scientifiques.

Quant à l’histoire de l’Ultra Deep d’Omega, elle commence dès 2005, avec le lancement de la ligne Planet Ocean. Concevoir une montre de plongée professionnelle a tout d’un projet de routine pour l’horloger biennois.
 
Pourtant, la marque suisse a dû repartir de zéro et prendre de nouveaux risques pour imaginer le garde-temps de l’expédition Five Deeps. Repoussant les limites de l’horlogerie, l’horloger est parvenu à inventer une technologie pionnière qui lui a non seulement permis de remplir sa mission, mais pourra également être adaptée à la production de nouvelles montres de plongée.
 
L’Ultra Deep prouve qu’une montre peut garder la ligne même quand elle doit résister à des pressions extrêmes. De fait, Omega est parvenue à réduire son épaisseur à moins de 28 mm (vs 28,5 mm pour la Rolex Deepsea Challenge), sans sacrifier son exceptionnelle robustesse.

Pour s’assurer que la pression imposée au boîtier ne dépasse pas les limites acceptables, l’Ultra Deep d’Omega a été soumise à de multiples simulations d’analyse à l’aide de la méthode des éléments finis.
 
La coque pressurisée en titane grade 5 du Limiting Factor a nécessité le développement d’une nouvelle technique de forgeage de pointe et d’assemblage sans soudure. Le corps de la lunette, la carrure, le fond du boîtier et la couronne ont tous été façonnés à partir de chutes de titane utilisé pour la coque du submersible. Celles-ci portent le poinçon de DNV-GL, qui certifie l’origine, les caractéristiques et la qualité du matériau.
 
Le design des hublots est une étape critique de la conception d’un sous-marin. La surface extérieure de ceux du Limiting Factor a été conçue pour minimiser la pression sur les bords intérieurs du cône, là où la tension est la plus forte. À l’image de l’assemblage d’un hublot sur un sous-marin, le montage du verre saphir sur le boîtier d’une montre de plongée en eaux profondes est un moment délicat.
 
Pour répartir au mieux les forces, Omega s’est inspirée de ce design conique solide et a fait appel au Liquidmetal (une solution propre à l’horloger) pour garantir un assemblage à la fois résistant et flexible du verre saphir sur le boîtier. Une technique de soudure innovante, dont le dépôt de brevet est en cours, permet d’éviter l’utilisation de joints en polymère et de réduire l’épaisseur du verre saphir.

Entièrement intégrées à la carrure en titane, les cornes de la Seamaster Planet Ocean Ultra Deep Professional sont fendues pour réduire le risque de rupture due à un dépassement des contraintes matérielles en eaux très profondes. En effet, la montre et le bracelet peuvent être soumis à de puissantes forces de traction. Elles ont été baptisées « cornes manta » en raison de leur forme caractéristique.
 
Le logo de l’expédition est frappé sur le fond du boîtier, au centre de cercles concentriques évoquant la technologie multifaisceaux du sonar. D’autres informations importantes sont gravées au laser, comme le modèle, le numéro de référence, les matériaux utilisés, la certification DNV-GL et la mention « Tested 15,000 m / 49,212ft ».
 
Trois Omega Seamaster Planet Ocean Ultra Deep ont effectué la plongée record : deux attachées aux bras robotiques du sous-marin et la dernière attachée à l’une des sondes. Les matériaux qu’Omega a choisis pour ses bracelets s’inspirent de l’expérience de la marque avec la NASA. L’association d’un bracelet en polyamide et d’un système de fermeture en Velcro rappelle les bracelets utilisés lors des missions Apollo.

Toutes les montres ont été testées dans les laboratoires de Triton Submarines à Barcelone, en présence d’un ingénieur de DNV-GL, pour mesurer leur résistance à la pression.
 
La pression maximale choisie correspondait aux tolérances requises pour une plongée dans la fosse des Mariannes, mais pour s’assurer de leur résistance et répondre aux standards des montres de plongée, Omega a insisté pour ajouter une marge de sécurité de 25%. Ainsi, les montres ont dû affronter une pression extraordinaire de 1 500 bars, correspondant à 15 000 mètres de profondeur (vs 12.000 pour Rolex).
 
Après avoir réussi les épreuves imposées par Triton et prouvé leur valeur à l’endroit le plus profond de la Terre, les OMEGA Seamaster Ultra Deep furent soumises à 8 tests menés sur 10 jours par l’Institut Fédéral Suisse de Métrologie (METAS). Même après un voyage dans les abysses, les montres n’ont eu aucun mal à décrocher la certification Master Chronometer.

Montres-de-luxe.com | Publié le 24 Juin 2019 | Lu 14034 fois

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