Portrait de Franck Tressens : fondateur d'Ephtée et grand amateur de montres


Franck Tressens, fondateur de la marque Ephtée, spécialisée dans la création et la fabrication de malles en cuir est également un passionné de belle horlogerie. Dans ce portrait, cet homme aux mains d’or, dont la société a été labélisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » l’année dernière, revient en détail sur ses garde-temps préférés. De Blancpain à Magellan en passant par Alpina, Girard-Perregaux, Graham ou encore Dunhill !


Votre toute première montre ?

Ma toute première montre, c’est bien sûr celle qui m’a été offerte pour ma première communion. Celle qui a marqué le passage à l’âge sérieux. Il s’agissait d’une plongeuse de la marque Lanco... Que malheureusement, j’ai très vite perdue et remplacée par une Le Roy en 1984, l’année de mon bac. En effet, à l’époque, je passais cet examen pour la seconde fois et mes parents étaient très inquiets ! Pour me stimuler, ils m’avaient promis la montre de mon choix si je l’avais. Mon meilleur ami portait une fascinante Le Roy toute noire avec des vis dorées, avec un mouvement à quartz. Je voulais la même. Alors j’ai eu mon bac avec juste le nombre de points nécessaire, pas un de plus…

Votre tout dernier achat en date ?

Une fois devenus grands, les enfants peuvent enfin s’offrir les jouets qu’ils n’ont jamais eus… En 1989, un de mes bons copains avait reçu de sa fiancée de l’époque, une montre « trois aiguilles » Villeret de chez Blancpain. Bien que je n’y connaisse pas grand-chose, la simplicité de ce modèle m’avait interpellée, et pour moi, elle incarnait l’élégance horlogère… Plus de vingt-cinq années plus tard, j’ai enfin pu m’offrir une Blancpain « trois aiguilles ». Il s’agit de la Léman 1999. Son nom est tellement chargé de significations pour moi, que j’ai l’impression d’avoir à mon poignet, le Graal horloger ! 
 

Votre prochain achat ?

M’offrir cette Blancpain était clairement l’un de mes objectifs horlogers. Mais il m’en reste au moins un ! Ne serait-ce que pour compléter ma collection actuelle qui se compose de : ma LeRoy à quartz, ma TAG Heuer et  ma Dunhill Facet. Tous ces modèles sont les montres de mes jeunes années. Sinon, au rayon vintage, j’ai une Girard-Perregaux des années 1960, mais aussi la Reverso de mon père. Au rayon petite complication, j’ai une Eterna Reveilmatic dont le cricket est plus sympa que le tintamarre de mon Smartphone pour me réveiller. J’ai aussi une Alpina Régulateur qui fut d’ailleurs ma première montre compliquée. Coté atypique, je possède une Earth de chez Magellan ; le monde à mon poignet. Côté sportive, j’ai acheté le Chronofighter de chez Graham. J’adore sa gâchette de déclanchement du chrono et son mécanisme, que je peux admirer à travers le fond saphir. Donc maintenant, pour compléter ma collection, il me reste ma Breguet à trouver… Ce sera soit la Tradition ou bien une Classique…

Etes-vous plutôt un acheteur compulsif ou réfléchi ?

Non, pas du tout compulsif ! Je ne cède jamais à une impulsion. J’attends de voir si mon coup de cœur dure jusqu’à devenir un besoin, voire une obsession et là, ça devient grave ! Je peux mettre en œuvre des solutions particulièrement audacieuses pour satisfaire ce qui devient alors impérieux !

Quelles sont les trois caractéristiques indispensables pour qu'une montre vous plaise ?

Il faut qu’elle soit belle, que l’on puisse voir le calibre à travers le fond et que ces pièces soient bien finies. C’est encore mieux si elle est dotée d’un mécanisme particulier ; comme la gâchette de la Graham, le boitier de la Reverso ou le dôme de la Magellan avec son aiguille GMT terminée par un soleil !

Plutôt montres modernes ou montres vintages ou de collection ?

Je suis clairement plutôt montres modernes. J’aime une montre aussi pour sa capacité à être un objet que l’on peut transmettre. Elle véhicule ainsi l’histoire d’une seule et même famille.

Vos achats, en neuf ou d'occasion ?

Lorsque mon budget me le permet, je préfère le neuf. C’est une sensation très égoïste, mais être le premier à ouvrir la surboite, puis la boite en carton, puis l’écrin et enfin, sortir la montre... C’est un plaisir intense. Toutes ces « premières fois » sont pleines de saveurs et d’odeurs. C’est un moment précieux et rare. 

Vos trois montres  préférées ?

En premier, je dirais ma Reverso. C’est ma première belle montre, et puis, c’était celle de mon père. Ses initiales sont gravées, les miennes aussi, puis plus tard, celles de mon fils quand il sera adulte. Ensuite, je pense que c’est ma Graham. C’est un super « jouet » à manipuler. J’adore regarder son mécanisme, observer et découvrir tous ses composants. J’adore aussi déclencher le chrono avec cette gâchette si bizarre, puis le stopper, juste pour le plaisir d’entendre ce petit « clic ». Enfin, et là je me projette dans le futur, j’imagine que j’aimerai passionnément ma Breguet. C’est mon objectif ultime. Après, je pense que je serai comblé. Enfin… il me semble.

Pour aller plus loin lire aussi : Ephtée, la bourse en cuir

Plus d'infos sur le site www.ephtee.com  ou par fil au 05 56 86 95 83


Montres-de-luxe.com | Publié le 19 Novembre 2014 | Lu 4531 fois

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