Portrait de Thierry D., amateur de montres : de Yema à Omega en passant par Oris


Thierry D., 47 ans, est marié et papa de deux enfants. Dessinateur industriel depuis 1982, il pratique également le parachutisme, le cyclisme, la natation, la marche, le tir aux armes à feu et à l’arc et apprécie la coutellerie… Mais ces nombreux passe-temps et passions ne l’ont pas empêchés d’adhérer, en plus, au club horloger Passion Horlogère.


Votre toute première montre ?

Ma toute première montre, celle en tout cas qui a eu une valeur significative pour moi, était une Yema 40m à quartz. Je l’avais rachetée à un collègue en 1982.

Je l’ai portée pendant douze ans, nuit et jour, dans toutes mes activités, civiles et militaires, sédentaires ou sportives. Elle est actuellement en phase de réfection.

Lorsque j’ai voulu la remplacer -par goût plus que par nécessité- j’ai choisi une autre Yema, la Superman II, un garde-temps automatique. Malheureusement, il n’a jamais été possible de la régler, ce qui m’a conduit à prendre la même, mais à quartz ! Portée elle aussi pendant douze ans. Quant à ma première montre mécanique automatique, ce fut une Omega Planet Ocean achetée en juin 2008, en boitier de 42 mm, livrée sur bracelet acier.


Votre tout dernier achat ?

Mon dernier achat : une Oris Big Crown Pointer Date, mécanique automatique, en 40 mm. Mais ma dernière « arrivée » est une Seiko Diver SRP 043K1 avec cadran personnalisé au logo de Passion Horlogère (une série limitée à neuf exemplaires monde !). En plus, j’ai eu la chance de pouvoir l’assembler –en partie- moi-même, lors d’un atelier organisé par Passion Horlogère et Seiko. C’était au Seiko Center de Paris.

Votre prochain achat ?

Terra incognita ! Plusieurs envies, mais aussi celle de resserrer le « stock », donc maturation en cours…

Êtes vous plutôt un acheteur réfléchi ou compulsif ?

Un peu des deux ! Au début, en 2008, j’ai clairement connu une phase impulsive/compulsive ; une phase qui est en train d’évoluer vers plus de réflexions au fil de la pratique. Mais le coup de cœur doit être là ! Sinon, pas d’achat !

Quelles sont les trois caractéristiques indispensables pour qu'une montre vous plaise ?

Qu’elle me plaise ! J’aime les montres et pas seulement les mécaniques. Mes modèles à quartz ne me font pas honte. Je suis assez ouvert, avec une approche plus pragmatique -sans doute en rapport avec ma formation technique- que tendance. Je suis surtout attiré par des modèles sportifs et j’aime l’idée de pouvoir vivre sans avoir à prendre trop de précautions… Donc étanchéité, résistance aux chocs, efficacité et robustesse font partie des critères indispensables. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier les réalisations plus sophistiquées… Difficile donc de citer trois facteurs, il s’agit plutôt d’un ensemble qui doit être cohérent.

Plutôt montres modernes, montres vintage ou de collection ?

Comme pour mes couteaux, je privilégie l’objet utilisable au quotidien, fonctionnel et efficace. J’en ai quand même quelques-uns qui ont plusieurs décennies… Aucune spéculation pour moi et je ne suis pas assez connaisseur pour me lancer dans le vintage, même si nombre de marques/modèles anciens m’attirent énormément. J’ai, pour l’instant, encore trop de réticences (appréhensions ?) pour me hasarder dans ces contrées horlogères… Mais rien n’est impossible et la chair est faible…

Vos achats, en neuf ou d'occasion ?

Les deux ! Planet Ocean, Railmaster, Seiko, Hamilton, Archimede, Yema neuves… Mais en revanche, deux Speedmaster et une Yema en occasions récentes. Egalement une Poljot et une Vostok plus anciennes. Là encore, l’approche est pragmatique : me faire plaisir en respectant mon budget sans mettre en péril le quotidien.

Vos trois marques préférées ?

Je possède six Omega, six Seiko et deux Oris, mais je ne me limite pas à la notion de marque. C’est la montre en elle-même qui me séduit : pour ses qualités intrinsèques et l’intérêt qu’elle suscite en moi, plutôt que pour le marketing horloger. Ayant eu la chance de pouvoir assister à plusieurs salons horlogers, j’ai pu découvrir de nombreux modèles dans plusieurs marques. Cela m’a permis, en particulier, d’approcher un monde qui m’est financièrement éloigné.

Enfin, pourquoi faire partie du club Passion Horlogère ?

Au début, j’ai découvert le monde de l’horlogerie en fréquentant un forum. C’est là que je suis entré en contact avec des passionnés de montres, mais également avec les personnes qui les conçoivent, les fabriquent, les portent et les aiment. Plusieurs de ces connaissances se sont transformées en relations plus amicales, à l’occasion de rencontres, de visites de boutiques et de manufactures organisées par Passion Horlogère. Le dynamisme de la démarche et l’activité de ce club consolident ce lien autour des montres, mais aussi et surtout, entre ses adhérents, facilitant ainsi la découverte d’autres passionnés.

De plus, en moins d’un an, nous avons pu entrer dans des lieux jusque-là fermés au public : visite de la manufacture Zenith au Locle, rencontre avec des dirigeants de marques (Jean-Claude Biver, Jean-Frédéric Dufour, Manuel Jacob, Allan Casale, etc.) Nous avons pu visiter des boutiques de manière confidentielle : Breguet, Jaquet Droz, Blancpain, Rolex, Seiko, Montblanc, etc. Nous avons rencontré des horlogers indépendants : Vianney Halter, Jean-BaptisteViot, François Paul Journe, Peter Speake-Marin, Lionel Ladoire, etc.

Cette activité est une opportunité sans pareil -pour un amateur comme moi- d’approcher de manière privilégiée un milieu dont le positionnement « luxe » est parfois un frein, permettant ainsi de dépasser les clichés, pour s’attacher à la technique, aux réalisations et aux hommes qui y contribuent. Plus modestement, j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice du club par des photos et des comptes-rendus afin de permettre à nos membres éloignés ou absents d’en profiter aussi. Quand la passion est en marche…Comment rester à l’écart ?

Montres-de-luxe.com | Publié le 13 Décembre 2010 | Lu 3151 fois

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