Sur une idée du cosmologue Jean-Philippe Uzan, Anne Odru a filmé le déplacement de l’ombre portée de la tour Eiffel à partir de son sommet. De fait, cet édifice présente un lien étroit avec le temps : il constitue, en quelque sorte, un gnomon géant, premier instrument de l’astronomie utilisé par les Babyloniens. Le gnomon reste bel et bien d’actualité, puisque la mission spatiale InSight sur la planète Mars en fait toujours usage…
Rappelons que la tour Eiffel avait pour vocation d’être un monument éphémère. Au lendemain de l’Exposition universelle de 1889, sa structure devait être démontée. Mais alors, l’astronome Camille Flammarion a eu pour idée d’utiliser la géante de fer comme un support d’antenne.
Il convainc le général Gustave Ferrié de l’épargner pour mener à bien ses expérimentations. Gustave Eiffel accepte de financer le projet et, en 1904, la tour Eiffel devient officiellement une station de radiotélégraphie !
C’est à l’initiative de Camille Flammarion et de Gustave Eiffel que la première « Fête du Soleil » voit le jour le 21 juin 1904. Du sommet de l’édifice, les convives pouvaient observer la lueur crépusculaire disparaître un instant au nord-ouest, avant qu’elle ne réapparaisse immédiatement au nord-est. Un coup de canon sonnait alors l’heure exacte du solstice.
En 1910, la Tour est reliée à l’Observatoire de Paris via un long câble. L’heure nationale calculée par les astronomes de l’Observatoire est transmise aux Français du haut de l’antenne de la tour Eiffel. C’est une révolution pour la mesure des longitudes. C’est ainsi que les navires déterminent précisément leur position en mer.
Le déplacement de l’ombre de la Tour au cours de la journée traduit le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. L’ombre infinie au lever se raccourcit jusqu’à sa dimension la plus courte à midi solaire. Sa taille s’étend sur 940 m au solstice d’hiver pour se résorber à seulement 143 m lors du solstice d’été. Après midi, la silhouette de la Tour s’allonge de nouveau sur le sol et redevient infinie au coucher.
Cette variation de longueur de l’ombre au fil des saisons traduit la révolution de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de l’axe de la Terre. On pourrait même en déduire la latitude de Paris. La dilution de l’ombre du sommet de la Tour est due au fait que le Soleil n’est pas une source ponctuelle de lumière, mais a un diamètre apparent. Ce phénomène altère d’ailleurs la précision des cadrans solaires utilisant de trop grands gnomons, ces tiges que l’on utilise pour estimer l’heure en fonction des ombres portées.
En raison de sa hauteur, un observateur situé au pied de la Tour voit moins longtemps le soleil qu’un observateur situé au sommet. C’est ce que l’on appelle la dépression de l’horizon. À midi solaire au solstice d’été, l’ombre de la Tour tourne le plus vite au sol. Enfin, lorsqu’il est midi solaire à la tour Eiffel, il n’est pas midi à la montre. Et cela change tous les jours. Heureusement, les astronomes sont là pour remettre nos pendules à l’heure !
Anne Odru a su faire de son caractère une force pour son métier. Prédestinée à évoluer dans les sciences, elle commence un cursus dans la biologie à l’université de Jussieu où elle découvre une filière spécialisée dans le journalisme scientifique.
Raconter des histoires pour les faire partager devient alors une priorité. Elle décide de se lancer dans des études de journalisme plus générales avec un diplôme spécialisé dans le domaine de l’audiovisuel. Aujourd’hui, elle travaille en tant qu’indépendante à travers le monde, principalement dans les domaines du sport et des sciences.
Source TimeWorld
Rappelons que la tour Eiffel avait pour vocation d’être un monument éphémère. Au lendemain de l’Exposition universelle de 1889, sa structure devait être démontée. Mais alors, l’astronome Camille Flammarion a eu pour idée d’utiliser la géante de fer comme un support d’antenne.
Il convainc le général Gustave Ferrié de l’épargner pour mener à bien ses expérimentations. Gustave Eiffel accepte de financer le projet et, en 1904, la tour Eiffel devient officiellement une station de radiotélégraphie !
C’est à l’initiative de Camille Flammarion et de Gustave Eiffel que la première « Fête du Soleil » voit le jour le 21 juin 1904. Du sommet de l’édifice, les convives pouvaient observer la lueur crépusculaire disparaître un instant au nord-ouest, avant qu’elle ne réapparaisse immédiatement au nord-est. Un coup de canon sonnait alors l’heure exacte du solstice.
En 1910, la Tour est reliée à l’Observatoire de Paris via un long câble. L’heure nationale calculée par les astronomes de l’Observatoire est transmise aux Français du haut de l’antenne de la tour Eiffel. C’est une révolution pour la mesure des longitudes. C’est ainsi que les navires déterminent précisément leur position en mer.
Le déplacement de l’ombre de la Tour au cours de la journée traduit le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. L’ombre infinie au lever se raccourcit jusqu’à sa dimension la plus courte à midi solaire. Sa taille s’étend sur 940 m au solstice d’hiver pour se résorber à seulement 143 m lors du solstice d’été. Après midi, la silhouette de la Tour s’allonge de nouveau sur le sol et redevient infinie au coucher.
Cette variation de longueur de l’ombre au fil des saisons traduit la révolution de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de l’axe de la Terre. On pourrait même en déduire la latitude de Paris. La dilution de l’ombre du sommet de la Tour est due au fait que le Soleil n’est pas une source ponctuelle de lumière, mais a un diamètre apparent. Ce phénomène altère d’ailleurs la précision des cadrans solaires utilisant de trop grands gnomons, ces tiges que l’on utilise pour estimer l’heure en fonction des ombres portées.
En raison de sa hauteur, un observateur situé au pied de la Tour voit moins longtemps le soleil qu’un observateur situé au sommet. C’est ce que l’on appelle la dépression de l’horizon. À midi solaire au solstice d’été, l’ombre de la Tour tourne le plus vite au sol. Enfin, lorsqu’il est midi solaire à la tour Eiffel, il n’est pas midi à la montre. Et cela change tous les jours. Heureusement, les astronomes sont là pour remettre nos pendules à l’heure !
Anne Odru a su faire de son caractère une force pour son métier. Prédestinée à évoluer dans les sciences, elle commence un cursus dans la biologie à l’université de Jussieu où elle découvre une filière spécialisée dans le journalisme scientifique.
Raconter des histoires pour les faire partager devient alors une priorité. Elle décide de se lancer dans des études de journalisme plus générales avec un diplôme spécialisé dans le domaine de l’audiovisuel. Aujourd’hui, elle travaille en tant qu’indépendante à travers le monde, principalement dans les domaines du sport et des sciences.
Source TimeWorld