Rapport au temps : les femmes plus pressées que les hommes


Selon une récente* étude réalisée par Ipsos pour le Conseil Economique Social et Environnemental et KPMG dans le cadre du colloque « Vivre Ensemble » qui se tient aujourd’hui à Paris, le rapport personnel au temps diffère selon le profil sociodémographique. Et les femmes sont pressées que les hommes !


On compte en France un peu moins de gens pressés (45%) que de personnes qui prennent leur temps (55%).

Sans nier que la personnalité et le caractère de chacun est déterminant, l’analyse détaillée des résultats de l’enquête laisse apparaitre que le profil sociodémographique impacte fortement le rapport au temps des uns et des autres.

Le rapport au temps est également différent chez les hommes et les femmes. 51% des femmes sont pressées contre seulement 37% des hommes.

A l’opposé, 62% des hommes disent plutôt prendre leur temps, contre 48% des femmes. Concilier vie professionnelle et vie personnelle est sans doute plus difficile pour les femmes dans la mesure où le partage des tâches domestiques au sein du foyer leur est souvent défavorable.

Sans surprise, le statut professionnel est un élément déterminant. Ainsi, 54% des actifs se disent pressés, contre 35% des retraités. Chez les actifs, les cadres sont les plus pressés (61% contre 45% des ouvriers). D’une manière générale, les catégories « supérieures » sont davantage « prises par le temps » : 55% des diplômés bac +3 ou plus et 51% des personnes dont les revenus sont les plus élevés sont pressés, contre 44% des sans diplôme et 39% des personnes dont les revenus sont les plus faibles.

Autre enseignement : les résultats mettent à mal le mythe d’une vie plus reposante à la campagne. 45% des personnes qui vivent en zone rurale sont pressées, c’est autant que dans l’agglomération parisienne…

Les Français aiment maîtriser et organiser leur temps. Ils préfèrent prévoir à l’avance ce qu’ils vont faire dans les semaines à venir plutôt que vivre au jour le jour sans vraiment prévoir (à 61% contre 39%). Pour eux, la vie au jour le jour est sans doute synonyme de manque de projet, de précarité, d’angoisse (surtout dans le contexte économique actuel).

*L’étude a été réalisée par Ipsos pour le Conseil Economique Social et Environnemental et KPMG dans le cadre du Colloque Vivre Ensemble qui se tient le 29 novembre 2012 au Palais d’Iéna à Paris. Les interviews ont a été réalisées auprès d’un échantillon de 1 018 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, par téléphone du 9 au 12 novembre 2012.

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Novembre 2012 | Lu 474 fois

À découvrir aussi :