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Reverso Hommage à Magritte : ceci n'est pas une pipe... c'est une montre !


Alors que Jaeger-LeCoultre célèbre cette année les 85 ans de sa fameuse Reverso, la marque propose à Bruxelles (Belgique), chez le détaillant De Greef, son icône horlogère ornée sur le fond de son boitier réversible l’une des toiles les plus connues de René Magritte : La Trahison des Images. Cette gravure laquée met en scène une pipe dans des détails presque photographiques, sous laquelle on peut lire l’inscription : « Ceci n’est pas une pipe ». En tout cas, il s’agit bien d’une montre !



Voici donc une montre Reverso en trompe-l’œil… Ou plutôt, trois séries avec chacune leurs propres caractéristiques. Mais toutes rendent hommage à l’œuvre de René Magritte, ce peintre belge du mouvement surréaliste qui, cinquante ans après sa mort, nourrit encore l’imagination des grands et des petits et reste un peintre emblématique de son époque.  
 
La première série de ces éditions spéciales Reverso pour la maison bruxelloises De Greef présente La Trahison des Images de Magritte. Rappelons que la toile originale fut peinte en 1929 à Paris, au cours de l’une des périodes les plus prolifiques de l’artiste. Elle est actuellement exposée au Los Angeles County Museum of Art. Cet hommage dédié à l’artiste a été réalisé en étroite collaboration avec Monsieur Charly Herscovici et la Fondation Magritte. 
 
Plus concrètement, il s’agit de cinq montres en or gris et de quinze montres en acier. Deux modèles qui s’inspirent de celui d’origine qui date de 1931, année de création de la Reverso. Le modèle en or gris est la Grande Reverso Ultra Thin 1931, dotée d’un cadran argenté et des fonctions heures, minutes et petite seconde. Celui en acier est la Grande Reverso Ultra Thin Tribute to 1931, dotée d’un cadran noir et des fonctions heures et minutes. Elles sont équipées du Calibre JLC 822. Les premières pièces de cette série peuvent être admirées en exclusivité au sein de la maison De Greef à Bruxelles. Les deuxième et troisième séries seront éditées dans les années à venir. 

René Magritte (1898 -1967)

Il y a près d’un siècle, un jeune belge connu sous le nom de René Magritte peignait ses premières toiles surréalistes. Rien ne laissait présager du succès qu’il connaîtrait environ dix ans plus tard, ni de la renommée dont il jouit encore à l’heure actuelle. Si Magritte a eu une telle influence dans le monde de l’art, c'est grâce à la puissance et à l’efficacité de ses créations. Ses compositions sont devenues des icônes de la culture populaire qui nous plongent dans un univers mystérieux, à la frontière du rêve et de la réalité.
 
Magritte pensait qu’une œuvre d’art devait résister à toutes les interprétations. Les titres de ses toiles, souvent choisis avec ses amis, ne nous donnent aucune clé pour comprendre l’œuvre et nous laissent dans la confusion la plus totale. En 1927, il quitte Bruxelles pour s’installer à Paris avec sa femme, Georgette, où il se mêle aux surréalistes français. Les trois années qu'il passe à Paris font partie des plus importantes et des plus prolifiques de sa carrière.
 
Au cours de cette période, il peint plus d'une centaine des tableaux, parmi lesquels l’un de ses plus connus : La Trahison des Images (1929). Cette « peinture-mot » s'inscrit dans une réflexion plus générale que Magritte expose dans son texte intitulé Les Mots et les Images, publié en 1929 dans le magazine parisien La Révolution Surréaliste. Ce texte aura un retentissement majeur sur l’art du XXe siècle. Le peintre y explique comment comprendre les séries de « peintures-mots » qu’il a créées à Paris entre 1927 et 1930. 
 
En utilisant dix-huit aphorismes, Magritte révèle le lien arbitraire entre un objet et son nom, et la différence entre la réalité et sa représentation, remettant ainsi en question le rôle de communication attribué au langage. La Trahison des Images est une démonstration magistrale de ces intentions. Le rendu de l’objet dans ses moindres détails, comme s’il s’agissait d’une véritable pipe, et l’écriture manuscrite d’écolier, qui rend chaque mot aussi lisible que possible, participent à cette démonstration.

La maison De Greef

En 1848, Prosper De Greef, le patriarche, ouvre sa boutique au 24 rue au Beurre, à deux pas de la prestigieuse et célèbre Grand-Place de Bruxelles. Le succès de la jeune maison devient vite international et la belle boutique attire une importante clientèle cosmopolite. Il y a vingt ans, une nouvelle période de faste s’ouvre pour joaillier-horloger qui se voit octroyer le titre tant convoité de fournisseur breveté de la cour de Belgique. 
 
Aujourd’hui, la sixième et septième générations dirigent la destinée de cette prestigieuse maison. Près de deux cents ans après sa création, la maison De Greef continue sa carrière mais il n’est pas question de quitter le centre historique de Bruxelles auquel la famille Wittmann est très attachée depuis sept générations. 

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Avril 2016 | Lu 4234 fois






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