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Rolex Sea-Dweller : un hommage au passé tourné vers l'avenir


Une grosse surprise qui n’en n’était pas totalement une… En effet, tout le monde s’attendait à ce que Rolex revoie cette année, sa « plongeuse » Sea-Dweller qui fête en 2017, ses 50 ans de bons et loyaux services aux poignets de plus grands professionnels de la plongée. Une montre plus grosse avec ses 43 mm qui -hommage au passé- affiche son nom en rouge sur son cadran ! Une splendide « plongeuse » qui divise toutefois la communauté des amateurs avec la présence de sa loupe Cyclope…



Depuis quelques semaines la « Toile » s’enflammait sur la nouvelle Sea-Dweller de Rolex qui devait être présentée à Baselworld 2017. De fait, il n’y avait aucun doute possible sur l’arrivée de cette nouveauté. En revanche tout le monde s’interrogeait sur son nouveau look… D’aucuns, plutôt malins ou très bien renseignés, avaient d’ailleurs décrit la nouveauté dans ses moindres détails ou presque ! Bien joué.
 
Elle est donc arrivée, cette nouvelle « habitante de la mer » réf 126.600. Conséquence directe : exit la référence 116.600 apparut sur le marché en 2014 ; la Sea-Dweller d’origine, réf 16.600 ayant pour sa part disparue du catalogue en 2008. Ce modèle 116.600 risque d’ailleurs d’être très recherché par les collectionneurs dans les années à venir puisqu’il n’aura été produit que trois ans (même pas) par Rolex et en petites quantités de surcroit. Bref, un achat plaisir-investissement indéniable pour ceux que cela intéresse…  
 
Cette année, la Sea-Dweller entre donc de plain-pied dans le 21ème avec cette nouvelle référence élargit à 43 mm (vs 40 mm) embarquant le calibre 3235, « décliné pour la première fois sur une montre de la catégorie Professionnelle de Rolex ». Par ailleurs et pour une meilleure lecture de la date, elle est équipée pour la première fois de la fameuse loupe Cyclope sur la glace à 3 h (un pur sacrilège pour les puristes !). Enfin, le cadran arbore le nom « Sea-Dweller » écrit en rouge, en référence au premier modèle. Ce qui en revanche, ravit ces mêmes puristes… 

Pour la petite histoire, rappelons que la Sea-Dweller fut produite à l’origine pour les plongeurs professionnels. D’où une étanchéité record pour l’époque de 1.220 mètres et la présence de sa fameuse valve à hélium brevetée par Rolex en 1967. Pour faire simple, « cette soupape de sécurité » permet de réguler la pression accumulée à l’intérieur du boîtier lors des phases de décompression des plongeurs en caisson hyperbare, tout en préservant l’étanchéité de la montre. Bref, ça ne sert pas tous les jours au commun des plongeurs, mais c’est un élément technique qui rassure et séduit les amateurs de « vraies plongeuses ».
 
On retrouve l’incontournable lunette tournante unidirectionnelle graduée 60 minutes (dans la même configuration que la 116.600) qui permet de lire les temps de plongée et de décompression avec précision et en toute sécurité. Elle est équipée d’un disque Cerachrom noir breveté et fabriqué par Rolex dans une céramique pratiquement inrayable et inaltérable. La graduation est obtenue par dépôt PVD (Physical Vapor Deposition, dépôt physique en phase vapeur) d’une fine couche de platine.
 
Le cadran noir brillant, toujours aussi épuré, accueille de larges index et aiguilles en or gris Chromalight, emplis d’une matière luminescente longue durée émettant dans le bleu pour une excellente lisibilité dans l’obscurité. Son étanchéité reste la même également avec ses 1.220 mètres, seule la Deep-Sea lui est supérieure avec ses 3.900 mètres (on ne parle même pas de la Deep-Sea Challenge, non commercialisée et ses… 12.000 mètres de profondeur !). 

Le boîtier Oyster de la Sea-Dweller est taillé dans un bloc massif d’acier 904L résistant à la corrosion. Malgré sa taille agrandie, Rolex a conservé la même forme que celle des autres « plongeuses » maisons. On se retrouve donc au poignet avec une « pure Rolex de plongée » mais simplement plus grosse et plus épaisse, ce qui n’est pas le cas de la Deep-Sea qui elle, est radicalement différentes de ses consœurs (ce qui probablement, légitimise encore sa place au sein du catalogue de la manufacture genevoise). Son fond cannelé est hermétiquement vissé à l’aide d’un outil spécial qui permet aux seuls horlogers Rolex d’accéder au mouvement ; comme le reste de la collection d’ailleurs.
 
La couronne de remontoir, munie du système de triple étanchéité Triplock et protégée par un épaulement taillé dans la masse de la carrure, se visse solidement sur le boîtier comme une écoutille de sous-marin. Quant à la glace, surmontée de la loupe Cyclope à 3 h pour une meilleure lecture de la date (x 2,5), elle est en saphir pratiquement inrayable. Si la montre a été globalement très plébiscitée, en revanche la présence de la loupe fait polémique sur les forums et dans les cercles d’amateurs. En effet, c’est bel et bien la première fois qu’une Sea-Dweller en est équipée... Etait-ce bien nécessaire d’ailleurs, puisque dès que la montre est sous l’eau, l’effet de la loupe est annulé.
 
La Sea-Dweller embarque le calibre 3235, un mouvement entièrement développé et manufacturé par Rolex. Ce moteur automatique s’appuie sur quatorze brevets pour offrir « des gains fondamentaux en matière de précision, d’autonomie, de résistance aux chocs et aux champs magnétiques, de confort d’utilisation et de fiabilité » assure Rolex. Il intègre par exemple, le nouvel échappement Chronergy breveté par Rolex, qui combine un haut rendement énergétique avec une grande sécurité de fonctionnement. Réalisé en nickel-phosphore, il est en outre insensible aux perturbations magnétiques.

L’oscillateur, véritable cœur de la montre, comprend une version optimisée du spiral Parachrom bleu, breveté et produit par Rolex dans un alliage paramagnétique exclusif qui le rend jusqu’à dix fois plus précis qu’un spiral traditionnel en cas de chocs. Il est muni d’une courbe Rolex garantissant sa régularité dans toutes les positions. Ce calibre dispose d’un module de remontage automatique par rotor Perpetual et grâce à la nouvelle architecture de son barillet et au rendement supérieur de son échappement, son autonomie, très confortable, atteint environ 70 heures.
 
La Sea-Dweller se porte sur un bracelet Oyster à maillons massifs en acier 904L avec fermoir de sécurité Oysterlock prévenant toute ouverture accidentelle. Ce bracelet est en outre doté d’un double système de rallonge offrant la possibilité d’ajuster la montre, sans le moindre outillage, sur une combinaison de plongée jusqu’à 7 mm d’épaisseur : les lames Fliplock permettent de rallonger le bracelet de 26 mm et le système Rolex Glidelock permet quant à lui un réglage fin par crans de 2 mm pour un total d’environ 20 mm.
 
Comme toutes les montres Rolex, la Sea-Dweller bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif redéfinie par Rolex en 2015. Ce titre exclusif atteste que la montre a subi avec succès une série de tests menés par la marque dans ses propres laboratoires et selon ses propres critères, plus sévères que les normes horlogères. Cette certification porte sur la montre dans son ensemble, une fois le mouvement emboîté, afin de garantir ses performances au poignet en termes de précision, d’étanchéité, de remontage automatique et d’autonomie. La précision d’un Chronomètre Superlatif Rolex est ainsi de l’ordre de –2/+2 secondes par jour, soit plus de deux fois celle exigée d’un COSC. Le statut de Chronomètre Superlatif est symbolisé par le sceau vert (vs rouge pour les autres) dont est assortie chaque montre Rolex et s’accompagne d’une garantie internationale de cinq ans.
 
Ce modèle devrait couter env. mille euros de plus que l’ancienne version et arriver sur le marché dans les mois à venir… Encore un peu de patience, mais rien ne vous empêche de vous positionner sur une liste d’attente. En effet, il risque d’y avoir pas mal d’amateurs à la vouloir en premier… 


Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Avril 2017 | Lu 21503 fois






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