Rolex et le sport automobile, une longue histoire...


Alors que les 24h du Mans auront lieu dans une dizaine de jours, c’est le moment idéal de revenir sur les relations, étroites, qu’entretient Rolex avec l’univers de la course automobile. Depuis 2001, l’horloger genevoise est « Montre Officielle » du Mans, mais Rolex sponsorise aussi bien d’autres courses dans le monde : de la Formule 1 à Pebble Beach en passant par Daytona bien sûr.


L’attachement de Rolex au sport et au dépassement de soi remonte aux origines mêmes de la marque. En effet, lorsque Hans Wilsdorf fonde son entreprise, il est frappé par la mutation spectaculaire que connaît la société en ce début de XXe siècle. A une époque où la montre-bracelet est encore considérée comme un fragile bijou, lui, perçoit tout l’intérêt d’un modèle robuste, précis et fiable adapté à un style de vie plus actif que jamais.
 
En 1910, une Rolex obtient ainsi le premier bulletin de chronométrie au monde jamais décerné à une telle montre par le Bureau de contrôle de la marche des montres de Bienne, en Suisse. En 1926, Rolex invente la Rolex Oyster, première montre-bracelet étanche au monde grâce à un boîtier muni d’un ingénieux système breveté de lunette, de fond et de couronne de remontoir vissés.
 
L’année suivante, pour prouver la validité de son invention, Hans Wilsdorf confie une Oyster (huitre en anglais rappelons-le) à Mercedes Gleitze lors de sa traversée de la Manche à la nage. Au terme de plus de dix heures d’immersion, la montre s’avère toujours en parfait état de marche. C’est ainsi que la jeune Anglaise, en attestant des exceptionnelles performances de l’Oyster, devient de facto le premier  « Témoignage Rolex ».
 
En 1931, Rolex invente le premier système de remontage automatique à rotor libre appelé rotor Perpetual, précurseur des systèmes contemporains de remontage automatique. Sous l’impulsion de Hans Wilsdorf, la marque à la couronne continue d’éprouver son produit « grandeur nature » en utilisant le monde comme un véritable terrain de validation de l’Oyster, démontrant à maintes reprises sa fiabilité dans les conditions les plus extrêmes : sur terre, dans les airs, dans les profondeurs des océans ou au sommet des plus hautes montagnes. Forte des nombreuses prouesses associées à son nom, Rolex devient dans le monde entier la référence en matière de précision chronométrique, de robustesse et de fiabilité. 

Par la suite, Rolex s’associe à des activités qui, tout comme elle, sont mues par la passion et la précision. C’est donc tout naturellement que la marque noue une relation avec les sports automobiles. Des liens commencent à se tisser dans les années 1930 lorsque sir Malcolm Campbell, une Rolex Oyster au poignet, bat le record mondial de vitesse au sol.
 
En 1959, la marque devient partenaire du circuit américain Daytona International Speedway et, quelques années plus tard, ajoute le nom « Daytona » sur le cadran de son iconique Cosmograph, chronographe créé pour les pilotes automobiles. Dès lors, le soutien de Rolex aux courses automobiles n’a de cesse de se renforcer au fil du temps. C’est ainsi que, depuis 1992, Rolex est Sponsor Titre de la Rolex 24 At Daytona en Floride et, depuis 2001, Montre Officielle des 24 Heures du Mans, plus ancienne course automobile d’endurance au monde. Par ailleurs, depuis 2013, Rolex est Montre Officielle et Partenaire Global de la Formula 1, discipline reine des sports automobiles. Ce partenariat de longue durée constitue le dernier jalon en date d’une histoire de liens très étroits avec les sports automobiles et la vitesse.
 
Depuis la fin des années 1960, Rolex compte en effet en la personne de sir Jackie Stewart, un Témoignage légendaire. Figure emblématique de la course automobile, c’est l’un des pilotes de Formula 1 les plus titrés de ces quarante dernières années. Sir Jackie Stewart est non seulement triple champion du monde FIA de Formula 1 (en 1969, 1971 et 1973), mais aussi détenteur de 27 victoires en Grand Prix. Il est aussi largement reconnu pour son action menée dans les années 1970 en faveur de la sécurité en F1.

De par son étroite collaboration avec les 24 Heures du Mans, Rolex soutient également le Danois Tom Kristensen qui a remporté cette course d’endurance à neuf reprises – un record ! Dans le même esprit, Rolex est depuis 2011 Montre Officielle du projet Bloodhound visant à établir, avec un véhicule supersonique ultraperfectionné propulsé par un réacteur et un moteur de fusée, un nouveau record de vitesse au sol de 1000 miles à l’heure (1609,35 km/h). Ce projet perpétue les liens de longue date entre Rolex et la vitesse, qui remontent à 1935, année où sir Malcolm Campbell franchit la barre mythique des 300 miles à l’heure (480 km/h environ) au volant de son bolide Bluebird.
 
Rolex parraine également des manifestations célébrant l’élégance des voitures anciennes plutôt que leurs performances en course. C’est le cas du Pebble Beach Concours d’Elegance (Etats‑Unis). Lancé en 1950, il présentait à l’origine les modèles les plus avant-gardistes pour l’époque. Aujourd’hui, cette prestigieuse compétition tenue chaque année en Californie rassemble les plus belles des voitures de collection. Rolex est Montre Officielle de cet événement depuis 1997. Rolex est devenue en 2007 Presenting Sponsor de la manifestation.
 
L’horloger genevois est par ailleurs fière de son partenariat avec le Goodwood Revival (Royaume-Uni), épreuve réunissant des voitures de course datant d’avant 1966, et avec la Rolex Monterey Motorsports Reunion (Etats‑Unis), événement qui attire plus de 600 voitures sur le circuit californien Mazda Raceway Laguna Seca, à Monterey.

​Les 24 Heures du Mans en quelques dates clés

1906 : Création, au Mans, de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO). Fondé pour répondre aux besoins de tous les automobilistes, le Club organise le premier Grand Prix de France.
 
1923 : Première édition des 24 Heures du Mans, les 26 et 27 mai. Sur 33 voitures au départ, seules trois abandonneront en course. Les vainqueurs seront les Français André Lagache et René Léonard après 128 tours et plus de 2209 km parcourus à la vitesse moyenne de 92,06 km/h. Les éditions 1956 et 1968 seront les deux seules autres à ne pas avoir lieu en juin.
 
1930 : Cinquième victoire de Bentley ; les « Bentley Boys » entrent dans la légende. Le Britannique Woolf Barnato est le premier triple vainqueur de la course tandis que les Françaises Marguerite Mareuse et Odette Siko, premier équipage féminin aux 24 Heures, créent la sensation avec une jolie septième place.
 
1940-1948 : Annulation de l’épreuve en raison de la Seconde Guerre mondiale.
 
1949 : Retour des 24 Heures et première victoire de Ferrari.
 
1955 : Un accrochage dans les premières heures de course entre le Français Pierre Levegh et le Britannique Lance Macklin, suivi de la sortie de route de Pierre Levegh et de l’explosion de sa voiture dans le public massé dans les tribunes en face des stands, fait près de 80 morts et des centaines de blessés. Cet accident, l’un des plus terribles de toute l’histoire du sport, changera la manière d’appréhender la sécurité des courses automobiles.
 
1966 : Alors que Ferrari compte déjà neuf victoires aux 24 Heures du Mans depuis 1949 et est même invaincue de 1960 à 1965, Ford vient mettre un terme à cette domination avec un doublé quasi simultané. Les règles stipulant qu’il ne peut y avoir qu’un vainqueur, la Ford n°2 sera déclarée gagnante. Partie quatrième sur la grille, elle est réputée avoir parcouru 20 mètres de plus que la Ford n°1, partie deuxième. C’est le final le plus serré de toute l’histoire du Mans.
 
1967 : La barre des 300 000 spectateurs est franchie pour la première fois. Tous sont venus voir le combat homérique entre Ford et Ferrari. Autre frontière franchie, celle des 5.000 kilomètres, par une voiture qui signe la seule victoire 100% américaine au Mans : voiture (une Ford Mark IV), team (Shelby American Inc.) et pilotes (Dan Gurney et A. J. Foyt).
 
1970 : Cette édition sera marquée par la première victoire de Porsche grâce au pilote allemand Hans Herrmann et au Britannique Richard Attwood. Les vingt-huit années suivantes voient Porsche l’emporter encore 15 fois ! C’est aussi cette année-là que l’on tourne le célèbre film Le Mans avec Steve McQueen.
 
1971 : Les organisateurs décident d’abandonner le départ style Le Mans. Désormais, au lieu de courir vers leur voiture au drapeau vert, les pilotes se lancent de manière plus sûre, depuis leur volant.
 
1982 : Sixième victoire de Jacky Ickx, un record que le Belge conservera jusqu’en 2005, année du septième succès de Tom Kristensen.
 
1988 : Roger Dorchy, au volant de sa WM Secateva P88, fait exploser le record de vitesse de la ligne droite des Hunaudières, atteignant 405 km/h. En 1990, deux chicanes seront construites sur cette longue section de 5,8 km.
 
1997 : Première participation et première victoire au Mans pour le pilote danois Tom Kristensen, par ailleurs Témoignage Rolex. Il franchit l’arrivée avec un tour d’avance au volant de sa Joest Porsche TWR WSC-95.
 
1998 : Seizième victoire d’une Porsche ; la marque reste le constructeur le plus titré dans l’histoire des 24 Heures du Mans.
 
1999 : Le pilote français Henri Pescarolo, quadruple vainqueur (1972-73-74-84), prend sa retraite après 33 participations – un record.
 
2005 : L’Audi R8 gagne Le Mans pour la cinquième fois, et Tom Kristensen devient le recordman de victoires au Mans avec un septième succès.
 
2006 : Le diesel triomphe dans la Sarthe pour la première fois avec l’Audi R10 des Allemands Frank Biela et Marco Werner et de l’Italien Emanuele Pirro.
 
2008 : L’édition est marquée par une huitième victoire pour Tom Kristensen, alors que le record du tour sur la configuration actuelle du circuit de 13,629 km est établi par la #4 Peugeot 908: 3’ 18’’ 513 à une vitesse moyenne de 247,160 km/h
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2012 : Cette fois, Audi crée l’événement en faisant gagner une voiture hybride, l’Audi R18 e-tron quattro pilotée par le Suisse Marcel Fässler, l’Allemand André Lotterer et le Français Benoît Tréluyer.
 
2013 : A l’occasion du 90e anniversaire de la première édition des 24 Heures du Mans, Tom Kristensen remporte la course pour la neuvième fois – un exploit inégalé.
 
2014 : Tom Kristensen participe pour la 18e et dernière fois, finissant 2e. La course attire approximativement 260 000 personnes, le plus grand nombre de spectateurs depuis 20 ans.

Montres-de-luxe.com | Publié le 2 Juin 2015 | Lu 3650 fois

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