Royal Oak QP extra-plat automatique: un nouveau record !


On le sait, l’une des spécialités de la manufacture d’Audemars Piguet est le quantième perpétuel. Cette complication revient cette année sur le devant de la scène chez AP au sein de l’iconique (le terme n’est pas usurpé en l’occurrence) de la Royal Oak dans une version titane et platine qui repousse les limites de l’ultra-plat automatique. Dommage toutefois que le boitier soit de 41 mm et que la « grande tapisserie » disparaisse…


Audemars Piguet est connu et reconnu pour sa fameuse Royal Oak qui truste son chiffre d’affaires. Et de loin. Oui mais pas que. AP est aussi connu et reconnu pour ses calibres à quantième perpétuel. Une complication qui a probablement sauvé la marque au moment de la crise du quartz dans les années 70.
 
En effet, à l’époque, alors que les horlogers suisses disparaissent devant le raz-de-marée japonais, Audemars Piguet décide de mettre en avant le QP et de le revendiquer haut et fort. Une « stratégie de crise » qui va fonctionner et permettre à la manufacture de survivre grâce à cette complication si horlogère.
 
On se souvient que la manufacture livrât alors, au plus fort de la crise du quartz, la montre-bracelet Quantième Perpétuel à remontage automatique la plus fine au monde, incluant un calibre (2120/2800) de 3,95 mm d’épaisseur.

Aujourd’hui, c’est donc le QP qui revient sur le devant de la scène dans une version automatique extra-plate. Et dans une Royal Oak de surcroit ! Deux symboles d’AP.
 
« La Royal Oak Quantième Perpétuel Extra-plat Automatique (ref. 26586IP.OO.1240IP.01) devient, avec son mouvement de 2,89 mm d’épaisseur et sa boîte haute de 6,3 mm, la montre-bracelet automatique la plus fine au monde » affirme la manufacture du Brassus dans son communiqué. Ce dernier est visible à travers un fond saphir et sa réserve de marche est standard avec 40h.
 
Pour obtenir un mouvement d’à peine 2,89 mm d’épaisseur (le cal. 5133), les fonctions du calendrier perpétuel, généralement montées sur trois niveaux distincts, ont été rassemblées sur un seul plan.
 
Une nouvelle prouesse technique qui a donné lieu au développement de deux innovations majeures et brevetées : l’intégration de la came de fin de mois à la roue de date et l’association de la came des mois à la roue des mois. La forme de chaque composant a également été optimisée dès le début du processus de conception, de manière à réduire les délais d’assemblage et de réglage.

Le cadran a été redessiné lui aussi par rapport aux précédents modèles Royal Oak Quantième Perpétuel (comme la ref. 26574). Les compteurs du jour, de la date et du mois ont été élargis, pour une lisibilité optimale et une indication jour et nuit a été ajoutée à 8 heures, en regard de l’indication d’année bissextile, placée à 4 heures. L’ensemble est protégé par un verre saphir antireflet.
 
En revanche, les puristes et les inconditionnels de la RO regretteront certainement la disparation du cadran « grande tapisserie » sans lequel une RO n’est pas vraiment une RO… Il est ici remplacé par une finition bleue satinée qui se veut plus raffinée. Mais pas convaincante pour autant.
 
Évolution du prototype initial en platine 950, la RD#2 présentée lors du SIHH 2018, la Royal Oak Quantième Perpétuel Automatique Ultra-plat associe titane et platine 950 dans un boitier de 41mm (on regrette clairement le 39mm) étanche à 20 mètres.

Le 41mm ne convient pas à tous les poignets compte tenu du bracelet intégré et ce diamètre en extra-plat à tendance à faire « galette ». Comme pour le mouvement, les finitions de la boîte et du cadran ont été réalisées à la main par les artisans de la maison.
 
L’alternance de surfaces polies et satinées sur la boîte, le bracelet et la lunette rehausse le très beau contraste des deux matières (qui vont d’ailleurs très bien ensemble. A ce titre, AP s’avère particulièrement efficace lorsqu’il s’agit d’associer les métaux, on se souvient des modèles tantale en acier ou or rose de toute beauté).


Montres-de-luxe.com | Publié le 17 Septembre 2019 | Lu 17157 fois

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